Pollution de l’air: la Bretagne n’est pas épargnée.

Depuis une semaine,  la Bretagne n’en finit pas de plonger vers le seuil d’alerte maximal et atteint même le maximum de 10 dans certaines villes, dont Rennes, Brest, Lorient et Saint Brieuc. 

Ce n’est pas le beau temps qui crée les polluants, ce sont nos activités.
Devant l »ampleur et la gravité du phénomène, EELV Bretagne demande des mesures audacieuses de réorientation des politiques énergétiques: certains, en Bretagne, refusent la taxe poids lourds mais c’est justement cette taxe qui permettra de financer les transports ferroviaires collectifs de voyageurs et de fret qui manquent cruellement. 
EELV demande aussi des mesures de prévention fortes telles que:
– Le développement des alternatives à la voiture et aux camions, principale source de particules en ville, des villes à 30 kms / heure, une politique cyclable ambitieuse.
–  La rénovation thermique des logements.
– La sortie progressive de l’incinération des déchets par une politique de réduction des déchets à la source.
– Le changement de notre modèle agricole pour aller vers une agriculture de proximité.

 Communiqué du groupe Local de VANNES.

Vannes irrespirable : la conséquence d’une politique du tout voiture et d’une consommation énergétique sans limite. Le seuil d’alerte à la pollution de l’air a été dépassé pour la première fois à Vannes. Nous pensions être particulièrement préservés dans notre environnement exceptionnel et pourtant …Air Breizh constate depuis plusieurs jours une concentration de particules fines plus de quatre fois supérieure à la moyenne. Ces particules sont émises essentiellement par la circulation des véhicules, en particulier diesel, et certains modes de chauffage des bâtiments (bois et fioul).

Les conséquences sur la santé de tous les Vannetais sont désastreuses. Une partie de ces particules sont classés cancérogènes selon l’Organisation Mondiale de la Santé. En cas de dépassement du seuil d’alerte, Il est fortement conseillé de limiter nos sorties et d’éviter la pratique d’un sport … Localement des mesures préventives peuvent être prises (information des habitants, limitation de la vitesse, circulation alternée, transports publics gratuits, prévention des personnes dans les structures d’accueils du public …) à l’échelle de Vannes et de son agglomération pour limiter les dégâts. A Vannes, nous continuons de favoriser les déplacements en voiture et de bien trop faibles initiatives sont engagées pour limiter la consommation énergétique des bâtiments.

Le plan climat énergie territoire de Vannes agglo (PCET) prévoyait de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements de 2010 à 2014 dans le cadre de son plan de déplacement des entreprises (PDE). Aucune évaluation de cet engagement n’a été publiée jusqu’à présent mais quelles ont été les mesures concrètes depuis 4 ans ?

Il est temps de changer d’ère (et d’air) avant que cet épisode exceptionnel ne devienne notre quotidien !

Contact :

Europe Ecologie Les Verts Pays de Vannes. Virginie Valence et Akim Khounchef, porte-paroles du groupe local EELV pays de Vannes. courriel / postel : vannes@eelv.fr

 

Communiqué de la liste Changez la ville! à Rennes

Nouvelle alerte aux particules fines : changer la ville pour protéger notre santé

Cette semaine, les concentrations en particules fines sont encore une fois supérieures aux normes dans toute la région Bretagne. Selon l’OMS, la pollution de l’air par les particules en suspension serait la cause de 42 000 morts prématurées chaque année en France et responsable de 30 % des allergies respiratoires. Un problème sérieusement sous-estimé au niveau national comme local. Air Breizh, l’organisme de contrôle, nous informe pourtant depuis des années à ce sujet et nous connaissons tous des Rennais sensibles à ces pics de pollution.Pour la liste « Changez la ville » il n’y a pas de fatalité à ces alertes récurrentes. D’autant qu’en dehors des pics, l’exposition de fond demeure et le risque est constant. C’est pourquoi l’accent doit être mis sur des mesures préventives fortes telles que :- Développer des alternatives à la voiture, principale source de particules en ville (RER rennais, politique cyclable ambitieuse, ville à 30 km/h, meilleure prise en compte des déplacements piétons, suppression des véhicules diesel du parc municipal, bus propres)- Créer une agence de rénovation thermique afin de permettre le financement et la réalisation des travaux d’isolation des logements (pour réduire les émissions dues au chauffage)- Sortir progressivement de l’incinération des déchets par une politique de réduction des déchets à la source (prévention, réemploi, recyclage) et favoriser une agriculture de proximité exempte de pesticides et moins consommatrice en énergie.

Communiqué de la Coordination verte et Bleue

La Coordination Verte et Bleue rappelle la responsabilité de l’agriculture

Jeudi 13 mars, le seuil d’alerte de pollution de l’air aux particules fines a été dépassé dans toutes les villes bretonnes. Nous sommes sensibles aux informations claires que vous donnez sur une pollution qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, serait responsable de 400.000 morts prématurées par an en Europe, dont 42.000 en France. Cependant, nos associations s’étonnent que vous expliquiez la gravité de la situation en Bretagne par la vétusté du parc automobile breton…

En effet, le 24 septembre 2013, le Conseil national de l’air mettait en avant la responsabilité du secteur agricole qui « contribue aux émissions de particules fines (PM10, PM2,5) » . Nos associations qui luttent contre les effets de l’élevage intensif en Bretagne (algues vertes et bleues, pollution de l’eau, toxicité des coquillages) rappellent que les épandages de ces dernières semaines dans une région qui élève 70 % des porcs français ont une lourde responsabilité dans les dépassements des seuils d’alerte.

 

Il est possible de se renseigner sur le site du Conseil National de l’air et voici une des raisons de la responsabilité des lisiers :

 

Les lisiers et engrais azotés de synthèse dégagent également de l’ammoniac (NH3). Et finalement, c’est cet effet qui est le plus directement en cause dans les problèmes actuels (et non pas les oxydes d’azote), et il joue bien sur le taux de particules fines.

En effet, cet ammoniac se recombine avec les oxydes d’azote issus des voitures pour constituer des cristaux de nitrate d’ammonium, qui sont des précurseurs des « particules fines ».

L’ammoniac massivement dégagé par les lisiers (qui sont, de loin, les engrais qui dégagent le plus d’ammoniac), recombiné avec les oxydes d’azote émis par les voitures (y compris bien sûr dans les zones rurales, mais pire encore à proximité des villes) contribue significativement à l’augmentation de la concentration en particules fines. Les zones de contact entre « campagnes recevant de forts apports de lisiers » et « villes avec fortes émissions d’oxydes d’azote par les voitures » sont probablement particulièrement touchées (modalités et effets à vérifier).

Donc, oui, en fait l’épandage récent et massif de lisiers a bien un effet par ricochet sur le taux de particules fines. Mais c’est un peu compliqué à expliquer (dégagement d’ammoniac, qui se recombine avec les oxydes d’azote des voitures pour former des cristaux).

 

Jean Hascoet EELV Douarnenez

Communiqué de presse Groupe local EELV Brest

Dans les colonnes de la Presse Quotidienne Régionale, Laurent Prunier “ironise sur les écologistes bien silencieux” sur les récents dépassements du seuil d’alerte aux particules fines.

 

Nous sommes surpris de cet intérêt soudain de sa part pour les questions de santé environnementale.

 

S’il s’y était penché en dehors de la campagne électorale, il aurait pris note de la première place accordée à Brest par le magazine Terra Eco pour son travail de réduction du CO2 dans son classement des villes durables.

 

S’il s’en était préoccupé avant les alertes de la semaine dernière, il aurait pu participer au lundi de la santé, organisé en 2012, consacré à l’élaboration du Plan Régional Santé Environnement, à laquelle notre élue à la Santé a activement participé.

 

S’il s’y était intéressé au cours du mandat écoulé, il aurait connaissance du travail réalisé par le service santé en partenariat avec le CHU sur l’éducation à la qualité de l’air intérieur. Ce travail, salué par les médias nationaux (l’émission CO2 Mon Amour y consacrant même une partie de son émission le 16 novembre 2013), s’appuie sur la responsabilité collective et individuelle, et sur l’éducation, grâce notamment à des analyses gratuites et des ateliers dans les quartiers ; celui sur la qualité de l’air extérieur doit être mis en place dans le même esprit en collaboration avec le service écologie urbaine.

Qu’il nous soit permis de préciser que la situation actuelle n’est pas seulement liée au parc automobile, mais aussi au secteur agricole, comme l’a récemment rappelé le Conseil National de l’Air ; les épandages de ces dernières semaines ont une lourde responsabilité dans les dépassements des seuils d’alerte.

Remonter