Mini-écotaxe: une occasion manquée pour les infrastructures de transport bretonnes.

EELV Bretagne déplore, une fois encore, le recul du gouvernement de Manuel Valls et de la Ministre de l’écologie, face aux lobbies libéraux et au jusqu’au-boutisme des bonnets rouges.

La taxe à minima qui va être mise en place (qui rapportera 300 millions d’euros net au lieu des 800 millions initialement prévus), ne permettra pas de financer les infrastructures prévues et  donnera un coup d’arrêt à nombre de projets de transport collectif dans toute la France. Rien qu’en Bretagne, la somme collectée grâce à cette nouvelle mouture de la taxe ne suffira pas à boucler la RN 164 et à maintenir le service TER actuel. Or, la précarisation accrue de la population impose que l’on investisse massivement dans les transports du quotidien.

L’ avenir de l’économie bretonne et donc des industries agro-alimentaires, dépend de notre présence sur les réseaux de transport européens, ce qui implique que nous investissions, dès aujourd’hui, dans la rénovation des réseaux ferrés et maritimes bretons.

L’écotaxe est, avant tout, un outil de réorganisation logistique au service de la transition écologique et de la relocalisation de l’économie; cette réorganisation est incontournable, elle participera, en outre, à la lutte contre l’ artificialisation des sols et sera un outil efficace contre le réchauffement climatique.

Cette taxe « au rabais » est donc un très  mauvais signe, quant à la capacité du gouvernement à assumer un véritable changement en matière de politique fiscale et économique, et ce, à la veille du débat sur la loi de transition énergétique.

René Louail et Gaëlle Rougier, conseillers régionaux

Michèle Le Tallec et Jean-Pierre Trillet, co-porte-parole d’EELV Bretagne

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