L’inefficacité des plans algues vertes cachée par la météo

Hier, avait lieu à Rennes, la conférence de rentrée sur le dossier des marées vertes. Nous en partageons la principale conclusion : les échouages plus faibles d’algues vertes sont dus aux conditions météorologiques. Sur le terrain, la mobilisation autour des plans algues vertes est inégale et reste faible.

Année après année, plus d’un milliard d’euros a été investi pour répondre aux objectifs de la directive européenne sur la qualité de l’eau. Les plans algues vertes devaient être le prolongement de cet accompagnement dans la durée. Si certains ont permis d’enclencher une dynamique de territoire, la plupart de ces plans sont en deçà des objectifs qu’il faudrait mener pour obtenir des résultats et beaucoup de retard a déjà été pris dans la mise en œuvre des mesures. Il est clair que le double discours permanent de la FNSEA sur l’environnement et le peu de mobilisation des chambres d’agriculture, à qui l’on a confié la mise en œuvre des plans algues vertes, n’aide pas. Pendant ce temps, les contribuables continuent de payer le coût des dépollutions. L’Etat et la Région doivent reprendre la main sur la définition et la mise en œuvre des plans algues vertes, afin d’obtenir de véritables avancées.

Le meilleur plan contre les algues vertes, c’est une autre politique agricole : à la veille de l’application de la prochaine réforme de la PAC qui s’appliquera sur la période 2015-2021, la France a encore des marges de manœuvre importantes pour réorienter les politiques agricoles. Elle doit les saisir pour mettre fin aux pollutions de l’eau.

 

René Louail, conseiller régional

Michèle Le Tallec et Jean-Pierre Trillet, co-secrétaires régionaux EELV

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