L’incendie de la centrale nucléaire de Brennilis (29) le 25 sept. 2015

Il semble que le feu ait pris dans l’atelier de découpe des échangeurs. Les opérateurs qui effectuaient la découpe étaient peu nombreux. Ils étaient équipés de scaphandre car ils effectuaient une opération délicate dans une zone contaminée dans laquelle les produits radioactifs peuvent se vaporiser et causer de gros dégâts.

Les moyens d’intervention contre le feu étaient restreints, les moyens d’intervention de l’extérieur difficiles à déployer car il fallait éviter que les opérateurs soient soumis à une contamination.

Le représentant associatif de la CLI (Commission locale d’information) qui avait assisté au dernier exercice sur le site avait émis des critiques. Il estimait que la formation donnée aux intervenants extérieurs était insuffisante.

La violence du feu fut telle que l’atelier de découpe des échangeurs dont le plafond a fondu semble fortement détérioré. Il a été fabriqué en matière plastique et en plexiglas, matériaux jugés inadaptés par le représentant associatif qui siège à la CLI.

Avant que les experts aient effectué leur rapport, EDF, l’ ASN , la Préfecture et le Conseil Général du Finistère ont publié des communiqués qui se veulent rassurants : la situation est qualifiée sans risque. Nous exigeons que les rapports des experts soient communiqués dès leur réalisation, ce qui trancherait avec les habitudes de l’ ASN et d’ EDF.

Les intervenants devront être informés s’ils ont subi des contaminations chimiques et nucléaires. Un suivi médical de longue durée doit être mis en place car la réponse de l’organisme à la contamination peut être lente. La contamination ne devient parfois mortelle qu’au bout d’une vingtaine d’années.

Nous demandons que soit mise en place une véritable filière du démantèlement dotée de moyens humains et de matériel spécialisé hors du circuit de la sous traitance.

Contact : morlaix@eelv.fr

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