Liaison ferroviaire Brest-Kemper : de qui se moque-t-on ?
Le Conseil Régional revoit à la baisse le projet d’amélioration de la ligne Brest-Kemper. Il refuse d’investir pour aménager une portion de voie de 9 km qui aurait permis le croisement dynamique de trains roulant à pleine vitesse ouvrant ainsi la possibilité de 12 allers-retours possibles par jour entre les deux villes avec un gain de temps d’un quart d’heure. Avec l’accord du Conseil Général du Finistère, la rénovation réduite envisagée, plafonnée à 75 millions d’euros, limitera le nombre d’allers-retours par jour possible à 9 avec un gain de temps réduit lui aussi.
Le projet LNOBPL, actuellement en débat public, prévoit des investissements de plusieurs milliards d’euros pour gagner une poignée de minutes entre Rennes et les deux villes finistériennes. Où est la cohérence ? Comment peut-on discriminer à ce point des territoires ? Un projet pharaonique à l’Est, des rustines à l’Ouest de la Bretagne.
Au même moment, le Club Investir en Finistère formule une proposition totalement irréaliste, dispendieuse et étalant malheureusement une incompétence notoire en matière de transports, qui n’apporte évidemment rien dans le débat.
Le Conseil Régional et le Conseil Général doivent revoir leur copie et élaborer un projet visant à relier Brest à Kemper par une vraie ligne ferroviaire performante, cadencée, en améliorant la voie existante.
Europe Ecologie Les Verts du Finistère
Ligne Kemper-Brest : respecter les engagements.
Le projet de « Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire » fait l’objet d’un débat public avec 3 scénarii qui, malgré des coûts allant de 3,1 à 5,5,milliards d’euro, ignorent tous la liaison Kemper-Brest.
Des propositions, qui sur ce point notamment, sont inacceptables pour les finistériens.
A court terme, cependant, étaient attendus de longue date, des travaux sur la ligne Kemper-Brest existante. Ces derniers devaient permettre d’avoir 12 aller retour par jour et de gagner près d’un quart d’heure par trajet.
Nous apprenons que ces derniers pourraient être en grande partie différés : Réseau ferré de France venant de «découvrir» que les travaux d’entretien seront plus onéreux que prévus. Ils consommeraient la majorité de l’enveloppe initialement prévue (75 millions d’euros).
Une telle mauvaise foi est inacceptable :le gestionnaire du réseau ( RFF) ne pouvant ignorer la situation et qui plus est, demander aux collectivités de financer des travaux « d’entretien ».
Dans ce contexte, EELV demande au président au Conseil Régional de faire preuve sur cette ligne du même volontarisme que celui qu’il affiche pour la rénovation des autres lignes bretonnes. Une enveloppe complémentaire doit être négociée entre les partenaires ( Région, Département, Etat, RFF) afin que les objectifs initialement prévus soient respectés.