L’énergie la plus propre, c’est celle qu’on ne consomme pas.

A l’heure de l’enquête publique sur le projet de centrale gaz à Landivisiau (29), Anne-Marie Boudou pose la question au Président du Conseil régional de Bretagne de la nécessité d’une nouvelle unité alors que plusieurs d’entre elles ont été arrêtées ou mises en sommeil, comme celle de Montoir-de-Bretagne (44)…

Anne-Marie Boudou

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En ce moment, se déroule l’enquête publique sur le projet de centrale gaz à Landivisiau. Prévue dans le cadre du Pacte électrique, elle se justifierait pour éviter le « black out » électrique qui menacerait les bretons durant 120 h par an en hiver. Pourtant, si la consommation électrique a augmenté en 2013, le niveau de consommation de 22 000 Gwh prévu dans le Pacte n’est pas atteint.

Plus largement, la nécessité d’une nouvelle centrale gaz doit être posée, quand plusieurs d’entre elles ont été arrêtées ou mises en sommeil, comme celle de Montoir-de-Bretagne. A l’échelle européenne, sur 125 000 MW de puissance installée en centrale gaz, 110 000 MW ne sont pas rentables.

Alors que la loi de transition énergétique confirme l’objectif de la division par quatre en 2050 des émissions de gaz à effet de serre, le SRCAE breton ne répond pas à ce défi et la centrale gaz ne fera qu’aggraver la situation. Rappelons que contrairement aux prévisions du Pacte électrique, les 4 turbines à combustion de Dirinion et Brennilis, ne fermeront pas en 2016, RTE projetant de les garder en exploitation jusqu’en 2020.

L’énergie la plus propre, c’est celle qu’on ne consomme pas. Or, la rénovation énergétique des bâtiments est le point faible de la mise en œuvre du Pacte électrique, alors qu’elle est un des piliers de la loi de transition énergétique.

Ne pensez-vous donc pas, Monsieur le Président, qu’il est urgent de réviser le Pacte électrique breton pour concentrer nos efforts sur la diminution des consommations et renoncer à ce projet de centrale émetteur de gaz à effet de serre, à l’utilité contestable et au coût très élevé ?

En effet, ce sont entre 800 millions et 1,6 milliard qui seront prélevés sur la Contribution au service public de l’électricité, et versés à la société CEB en compensation des surcoûts liés à la localisation de l’installation.

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