Auj. et ce we, Journées Mondiales pour la Souveraineté alimentaire et populaire 🗓 🗺

Contexte

Fin octobre 2014, la société civile et le peuple burkinabè se soulève mettant à bas, en 2 jours, un pouvoir tenu depuis 27 ans par Blaise Compaoré. Ce dernier prend la suite. Depuis le début des années 2000, la firme Monsanto a choisi le Burkina Faso, alors sous régime Compaoré comme terre d’entrée dans sa stratégie de conquête OGM du continent africain. À l’initiative du Collectif Citoyen pour l’Agro-Ecologie a lieu le 23 mai 2015 au Burkina Faso, comme dans plus de 48 pays dans le Monde, une Marche contre Monsanto. Ce jour-là, se sont plus de 400 marches qui furent organisées. Celle de Ouagadougou et de Rennes étaient connectées et avaient un titre commun : « Marche contre Monsanto pour la Souveraineté Alimentaire ».

La mobilisation recherchée fut au rendez-vous et l’objectif de lancer un débat national est atteint. Ce débat continue, la lutte également. C’est dans cette optique, et pour maintenir du bois dans le feu, que le Collectif Citoyen pour l’Agro-Ecologie décide de connecter ce combat au Monde et aux autres résistances. Le 3 septembre, à l’occasion du Forum d’Action Sociale qu’il organise à Ouagadougou, le collectif annonce à la mise en place des Journées Mondiales pour la Souveraineté Alimentaire ou JMSA, qui auront lieu pour 2015 les 13, 14 et 15 novembre.

13 jours plus tard, le Général Diendéré, bras droit du président en fuite, et son Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) tentent une prise de pouvoir par la force des armes. Mais le courage et la détermination du peuple comme de la société civile font échec à la tentative de putsch.

Parce que l’initiative des JMSA est connectée à la résistance burkinabè et pour saluer ce peuple qui s’est nouvelle fois levé pour sa souveraineté, les journées de novembre changent de titre pour devenir les :

Journée Mondiales pour la Souveraineté Alimentaire et Populaire.

JMSA

Définition de la souveraineté alimentaire
La notion de souveraineté alimentaire a été développée et présentée pour la première fois par le mouvement social et paysan international  Via Campesina  lors du sommet de Rome sur l’alimentation, organisé par la FAO en 1996. « La souveraineté alimentaire est le droit des peuples, des communautés et des pays de définir, dans les domaines de l’agriculture, du travail, de la pêche, de l’alimentation et de la gestion forestière, des politiques écologiquement, socialement, économiquement et culturellement adaptées à leur situation unique. Elle comprend le droit à l’alimentation et à la production d’aliments, ce qui signifie que tous les peuples ont le droit à des aliments sûrs, nutritifs et culturellement appropriés et aux moyens de les produire et qu’ils doivent avoir la capacité de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs sociétés. » La souveraineté alimentaire est donc le droit des pays de définir leur propre politique agricole et alimentaire, de protéger et réglementer leurs productions et leurs échanges agricoles avec un objectif de développement durable et de déterminer leur degré d’autonomie alimentaire, dans des conditions de travail et de rémunération décentes.


Considérant que le rôle des paysans est de nourrir en priorité leurs concitoyens, la souveraineté alimentaire nécessite le développement et la protection d’une agriculture paysanne familiale, des marchés de proximité moyennant, si nécessaire, des protections tarifaires. Elle est donc en pleine opposition avec les orientations libérales mises en œuvre par l’Organisation Mondiale du Commerce qui, en voulant contrôler les politiques agricoles nationales, prive les peuples des moyens d’orienter leurs systèmes agricoles et alimentaires.


Au-delà de la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire accorde une importance particulière aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle vise un accès plus équitable aux terres cultivables par les paysans et prône des techniques agricoles qui favorisent leur autonomie et le respect de la terre par des pratiques agricoles durables.

 burkina

Cliquez sur l’APPEL :

Appel du 3 septembre Ouagadougou

Parrainages et soutiens

Nous recherchons des personnes connues du public (artistes, scientifiques, etc.) pour soutenir et se faire le relais des JMSA. Nous leur proposons de s’inscrire sur la liste et d’informer de leur soutien via leurs moyens de communication (sites internet, Facebook, …). Elles ont également la possibilité d’écrire un texte, une petite vidéo, un enregistrement audio qui est mis sur le site. Parmi les personnes déjà engagées à nos côtés : Manu Chao, Guizmo, Eugène Riguidel, le sénateur Joël Labbé, José Bové, Paul Ariès, René Louail, Christian Jacquiau, …

Parmi les organisations nous retrouvons, le Syntap, Napam Beogo, Terre à Vies, Ingalañ, Survie, Yelemani, le CCNABio, l’APAF, Terra Libra, ….

AGENDA dans les villes bretonnes et ailleurs :

A ce jour, les JMSAP seront relayées dans 4 villes et communes bretonnes :

  • Nantes 14 nov. Rassemblement
  • Rennes du 13 au 14 nov.  Installation et le démarrage de l’exposition Lagad Kengred à la Maison Consommation et de l’Environnement le 13 novembre rassemblant des artistes de différentes nationalités sur les thèmes de la souveraineté alimentaire et populaire, la solidarité internationale, la résistance aux OGMs. Un rassemblement le 14.
  • Rochefort en Terre 13 nov. Concert de soutien avec le groupe burkinabè Boko Kombé
  • Vannes 14 novembre. Rassemblement place de la République.
  • Auray 15 nov. Projection débat avec le Film « Je mange donc je suis »

Des actions, auront lieu à Paris, (Salon Marjolaine avec Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac France Hervé Le Gal, Ingalañ, coordinateur du programme Tinga Neere au Burkina Faso, Eliane Anglaret, présidente de Nature & Progrès.), Bordeaux, Marseille, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Bolivie, en Catalogne et bien sûr au Burkina Faso.

Les actions d’après les JMSAP

A l’approche de la COP21, le mouvement international paysan LA VIA CAMPESINA appelle à une série d’actions :

28/29 Novembre – Mobilisations de Masse Initiales pour la Justice Climatique

29 Novembre – Mobilisations Décentralisée Mondial pour la Justice climatique

5/6 Décembre – Village Mondial / Foire aux Alternatives Populaires

9 Décembre – “Journée de l’Agriculture Paysanne et de la Souveraineté Alimentaire”

12 Décembre – “Dernier Mot” Mobilisation de Masse pour la Justice Climatique

Plus d’information sur le site de La Via Campesina

 

Un point presse était organisé par Ingalan à Vannes le 19 octobre pour présenter les Journées :

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De Gche à dte: Joël Labbé, Eugène Riguidel, René Louail et Hervé Le Gal

Hervé Le Gal d’Ingalan :

Bref historique de l’initiative en faisant le lien avec la lutte contre Monsanto au Burkina et expliquant l’ajout « et Populaire » apparu durant la tentative de putsch.

La marche Mondiale du 23 mai 2015 a eu deux bienfaits:  renforcer la mobilisation citoyenne sur la question des OGM et donc de la souveraineté alimentaire et lancer le débat public. L’objectif : constinuer la lutte contre Monsanto et sa puissance de frappe. Construire un soutien mondial via des ponts entre les différents peuples des continents. Soutenir le Burkina, porte d’entrée des OGM en Afrique de l’Ouest et donc, premier point de résistance contre ces organismes génétiquement modifiés.

Joël Labbé, sénateur EELV du Morbihan :
Solidarité qui date de 2013 et la rencontre d’Ousmane Tiendrédeogo à St Nolff.
Il faut une gouvernance mondiale de l’alimentation dans la COP21. (différente du Mouvement pour une Organisation Mondiale de l’Agriculture ou MOMAgri). Il s’agit aujourd’hui de dénoncer les traités suite à l’accord de partenariat économique entre l’UE et l’Afrique de l’Ouest
On y appauvrit les paysans africains. Et on engendre des migrations tres graves pour demain. Il faut rappeler que 50% des travailleurs du monde sont des paysans. Il faut maintenir  et soutenir l’agriculture paysanne familiale. Le combat d’Ingalan est un combat de société qui dépasse largement  le monde paysan.

René Louail, paysan, conseiller régional et aujourd’hui tête de liste des écologistes pour les régionales 2015 :

La solidarité paysanne?  la souveraineté alimentaire ? Rappel.

J’assume pleinement en tant qu’élu régional le combat d’Ingalan. Je rappelle qu’on n’aurait pas d’OGM sans brevets. Les OGM, c’est l’anéantissement de la paysannerie du monde.C’est aussi un moyen de contrôler l’aliénation des peuples. Il faut redonner aux peuples les moyens de choisir leur alimentation, c’est un enjeu majeur pour demain. C’est cela la souveraineté alimentaire :  Depuis 1996, c’est le droit des peuples à choisir son alimentation. On ne parle donc pas d’autonomie alimentaire (= autosuffisance). Le productivisme affame le monde. Ce processus est criminel et extrêmement violent. Construisons une chaîne de solidarité entre les paysans du monde afin de contrer ce génocide paysan et redonner aux sols sa véritable fonction et nature: nourrir les Hommes.

Eugène Riguidel, navigateur, citoyen du monde :

Il est temps de développer  le service public mondial. J’espère que l’intelligence et le positivisme vont réussir afin de redonner la liberté aux peuples du monde.

 

Plus d’infos sur  ingalan.org  et  tinga-neere.org
Article de Libération : APE Libé
Article du Monde diplomatique : APE Monde Diplo
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3 commentaires pour “Auj. et ce we, Journées Mondiales pour la Souveraineté alimentaire et populaire 🗓 🗺”

  1. Nous sommes déjà engagés pour cette première édition en RDCONGO.Nous vous ferons parvenir notre programme d’activité.Mais si possible nous envoyer à temps les supports de communications(banderoles,affiches,T’Shirts et Képi pour plus de visibilité et d’action commune.
    Célestin MULWA TANZI
    RESEAU DE SOUTIEN AUX SEMENCES PAYSANNES
    AV.KIMAZA N°17, Q.4 NDJILI KINSHASA/RDCONGO

  2. Bonjour, il y a une petite erreur dans l’article. Ce n’est pas la « Maison de la Consommation et de l’Ecologie », mais la « Maison de la Consommation et de l’Environnement ». merci

  3. Merci pour votre vigilance et attention. Noous faisons la correction.

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