La langue bretonne est bien vivante et veut un avenir

Nous ne pouvons qu’être indignés par les propos tenus par Ludovic Jolivet et Xavier Bertrand, représentants de l’UMP..Ils témoignent d’une grande méconnaissance de la réalité de cette langue qui nous est chère. Car, malgré le mépris de la grande majorité de nos dirigeants, le breton demeure encore et toujours une langue bien vivante. Elle le doit à l’incroyable capacité d’innovation et d’adaptation de tous ceux et celles qui se battent quotidiennement pour la faire vivre. Elle le doit aussi aux enseignants, chercheurs, scientifiques, universitaires en langue bretonne qui participent à faire du breton une langue que l’on peut utiliser en toutes circonstances et en tous domaines.

Mais malgré cet engagement fort, il y a urgence à agir pour préserver la richesse inestimable qu’est cette langue pour notre région. Ainsi, il est temps de construire une véritable stratégie de reconquête linguistique. La politique régionale est en la matière est ambitieuse et apporte un certains nombres de réponses pertinentes mais elle demeure  très limitée dans son ampleur faute de véritables moyens. Ainsi, c’est aujourd’hui au gouvernement d’agir pour que soit enfin ratifiée la charte européenne des langues régionales et minoritaires, pour que les collectivités locales disposent demain d’une véritable compétence linguistique reconnue avec des moyens dédiés, pour que les réformes de l’éducation nationale ouvrent enfin la possibilité d’une généralisation de l’apprentissage des langues régionales, sur la base du volontariat.

Ainsi, au delà des petites polémiques stériles, désormais, à droite comme à gauche, seuls les actes comptent.  Les écologistes avec leurs ministres, leurs parlementaires et tous ceux qui agiront en faveur des langues régionales, feront tous pour que la présidence de François Hollande, comme il s’y était engagé, soit utile à l’avenir de la langue bretonne.

Yannik Bigouin, conseiller régional EELV Bretagne

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