Fuite en avant du Conseil général du Morbihan

 Vendredi 26 octobre 2012

La fuite en avant du Conseil général du Morbihan au détriment des agriculteurs, de l’environnement et du social.

Alors que l’ensemble des financeurs (Europe, Etat, Agence de l’eau, Conseil régional, Conseils généraux) des mesures agri-environnementales (MAE) confirment la prolongation des budgets, le département du Morbihan refuse. François Goulard, Président du Conseil général du Morbihan, sans aucune concertation, a annoncé que le département du Morbihan ne soutiendrait plus les MAE.

De nombreux cours d’eau en Morbihan et plus largement en Bretagne, sont au dessus des normes de concentration en nitrates ou en pesticides, cette déclaration va à l’encontre des efforts nécessaires que la Région met en place à travers le plan Algues vertes, encore insuffisant et la Nouvelle Alliance.

Nous dénonçons les élu-e-s qui soutiennent un modèle agroalimentaire breton « à bout de souffle » dont nous venons de voir l’échec à travers la tragédie de Doux, premier volailler d’Europe, en dépit du versement d’un milliard d’euros d’aides européennes en quinze ans, soit le budget annuel de la Région Bretagne ! L’Union européenne lui a d’ailleurs versé 55 millions d’euros dans le cadre des aides de la Politique Agricole Commune rien que l’année dernière et ce, pour quel résultat ?(1)

Europe Ecologie Les Verts tient à rappeler son plein et entier soutien aux agriculteurs qui, chaque jour plus nombreux, s’investissent en faveur d’une agriculture d’avenir, respectueuse de l’Homme et de l’environnement. Ensemble, nous changerons le modèle agricole. C’est la condition qui permettra de maintenir les éleveurs et agriculteurs sur notre territoire.

Anne-Marie Boudou, conseillère régionale et porte-parole EELV Morbihan
Élodie Le Rohellec, conseillère générale EELV Morbihan
René Louail, conseiller régional EELV

(1) La France exporte 1.2 million de tonnes pour 1.4 milliard d’euros de produits bas de gamme que les consommateurs européens rejettent alors que dans le même temps nous importons 0.74 million de tonnes pour une valeur de 2.2 milliards d’euros. C’est par cette réorientation du modèle agricole productiviste, à forte valeur ajoutée, que nous pouvons inverser la tendance de la destruction d’emplois.

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