La prise en charge des demandeurs d’asile est une compétence de l’État, qui doit les héberger dans l’attente de l’examen de leur situation. Mais ce principe est bafoué : en France, des milliers d’entre eux ne sont pas logés ; et, dans le Finistère, l’association Coallia, mandatée par l’État, ne dispose pas d’une capacité suffisante.

Dans le pays de Morlaix, plusieurs réfugiés sont en attente d’une solution de logement pérenne. Le paradoxe, c’est que des appartements ont été mis à disposition par certaines communes, mais ils restent désespérément vides depuis plusieurs mois parce que ceux qui pourraient les occuper n’ont pas le bon pays d’origine !  Ces réfugiés sont souvent des familles avec enfants, qui n’échappent aux nuits dans la rue que grâce à l’assistance de particuliers ou d’associations locales. Associations et citoyens se démènent pour aider à la vie quotidienne et aux démarches administratives, et c’est en réalité une sorte de CADA informel qui fonctionne.  Mais cela ne peut pas durer. Nous exigeons que l’État assume les missions qui lui incombent, qu’il dote Coallia des moyens nécessaires au fonctionnement d’un vrai CADA sur le pays de Morlaix, et que les élus cessent de faire l’autruche face au désarroi des réfugiés. Comme l’a montré le Maire de Grande Synthe, agir est possible pour qui en a la volonté, et ne pas agir est impensable pour qui a souci de la dignité humaine.

Contact : Prigent Christine

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