Découvrir la méthanisation et son impact sur la concurrence à la surface 🗓 🗺

Journée ouverte aux membres et organisations, agricoles et environnementales de Bretagne. Vous êtes invités à la seconde rencontre sur la méthanisation agricole (1ère rencontre ici), organisée par le groupe des élu-es EELV au Conseil régional de Bretagne, le 18 février 2015 de 14h à 18h, au siège du conseil régional. 
283, avenue du Général Patton 
35 711 Rennes
(la salle vous sera indiquée dans le hall d’entrée)
Merci de confirmer avant le 14 février, auprès d’Alexis,au 02 23 21 36 73 ou billiet.eelv@gmail.com
 
 
PROGRAMME
 
1ère partie 14h à 17h): Pierre Aurousseau, Président du C.S.E.B. (conseil scientifique pour l’eau en Bretagne) présentera ses travaux.
 

Découvrir la méthanisation et son impact sur la concurrence à la surface

La méthanisation est un processus de transformation anaérobie de la matière organique et plus exactement du carbone de la matière organique en méthane, un gaz de composition chimique CH4. Tous les substrats organiques n’ont pas le même pouvoir méthanogène. Certains sont faiblement méthanogènes comme les lisiers ou les algues vertes. De plus certains constituants des matières organiques ont un effet dépressif sur l’activité des bactéries méthanisantes, c’est le cas du soufre et de l’azote qui sont respectivement transformés en H2S et en NH4 pendant le processus de méthanisation. Compte tenu du faible pouvoir méthanogène des lisiers et de leur teneur en azote, un méthaniseur ne peut pas fonctionner correctement seulement avec du lisier. Il faut l’alimenter avec des substrats qui ont un pouvoir méthanogène plus élevé comme l’ensilage d’herbe ou de maïs. Compte tenu de l’apport d’azote supplémentaire qui rentre dans les méthaniseurs avec les substrats de méthanisation plus ou moins riches en carbone, il sort toujours plus d’azote du méthaniseur que ce que l’on aurait à traiter par épandage. Avec des apports importants d’ensilage dans le méthaniseur, la quantité d’azote sortant du méthaniseur peut être nettement supérieure à ce qu’il aurait fallu épandre sous forme de lisiers. De plus ce type de filière introduit une concurrence à la surface agricole qui se traduit par des augmentations parfois spectaculaire du prix des fourrages et des terres agricoles. Il résulte aussi du développement de cette filière un changement indirect d’utilisation des terres (ILUC pour Indirect Land Use Change). Les terres qui servaient à produire des aliments pour le bétail produisent désormais des substrats pour les méthaniseurs. Si les cheptels n’évoluent pas à la baisse cela conduit les éleveurs à importer davantage d’aliments pour leur bétail : céréales et protéagineux, ce qui conduit à une dégradation du bilan azoté des exploitations agricoles, des bassins versants et des régions concernés. Le calcul de la dégradation du bilan azoté a été réalisé dans diverses hypothèses avancées dans le cadre du plan algue-vertes ou du projet agricole et agro-alimentaire régional.

2ème partie: 17h à 18h Dominique Ramard, Président de la commission environnement au conseil régional de Bretagne.

Quelle avenir pour la méthanisation agricole ?

Conclusion: René Louail. président du groupe des élus régionaux EELV

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283 av. du G Patton, Rennes, 35000 Carte

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