Pour un vrai désenclavement de la pointe bretonne

Le double jeu de la droite finistérienne : ici, ils défendent le désenclavement ; à Paris, un gouvernement centralisateur !

Michel Canévet,  représentant de l’ Alliance pour la Bretagne déclarait vendredi dernier, lors d’une réunion de la droite finistérienne, au sujet du réseau ferroviaire : « Il faut désenclaver la pointe de la Bretagne ». Nous sommes d’accord mais pas que jusqu’à Rennes et Nantes !

Ce sont l’État et Réseau Ferré de France qui ont la compétence en matière d’infrastructures ferroviaires, et les décisions du gouvernement actuel que la droite finistérienne soutient, concentrent tous les investissements à l’est de la Bretagne (Ligne à Grande Vitesse jusqu’à Rennes seulement, aéroport de Notre Dame des Landes entre Rennes et Nantes, projet de nouvelle voie ferrée reliant Rennes, Notre Dame des Landes et Nantes), accentuent le déséquilibre entre l’est et l’ouest de la Bretagne au détriment de la pointe finistérienne.  Ces projets révèlent clairement que la position du gouvernement et des élus qui le soutiennent s’inscrivent dans une logique centralisatrice où la notion de service public disparaît. Nous constatons, dans les faits que les moyens nécessaires à une bonne desserte de toute la Bretagne ne sont pas envisagés.

Europe Ecologie les Verts soutiennent un modèle radicalement différent : Nous nous opposons aux projets d’aéroport de Notre Dame des Landes et à la concentration de tous les moyens financiers sur un nouvel axe ferroviaire grande vitesse Rennes – Notre Dame des Landes – Nantes ruineux pour les finances publiques (près de 2 milliard d’ €) .

Nous voulons qu’aujourd’hui, l’effort soit porté prioritairement sur les liaisons internes à la Bretagne avec :

  • l’amélioration des lignes existantes Brest-Rennes et Quimper-Rennes, Brest-Quimper mais aussi la possibilité de trajets dans des conditions acceptables entre villes du nord (Morlaix, Guingamp, Saint-Brieuc, Rennes) et villes du Sud (Quimper, Lorient, Vannes et Nantes) ;
  • l’augmentation de la fréquence des services et la diminution du coût des billets.

Au-delà de vaines incantations, certains élus feraient bien de rappeler l’État et Réseau de France à leur devoir d’aménagement du territoire !

Janick Moriceau et Yannik Bigouin, conseillers régionaux EELV en Finistère.

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