Civil ou militaire, sortons du nucléaire !

Aujourd’hui, on apprend,à l’occasion de la création à Brest de l’antenne brestoise de  l’association Henri-Pézerat, qu’il y aurait eu une dizaine de décès parmi les quelques 130 ouvriers qui ont travaillé autour des têtes nucléaires à la Pyrotechnie de l’Ile-Longue.  Ce chiffre est vraisemblable au vu des informations et des cas suivis par EELV-Brest. Et lorsque les sous-mariniers, retraités ou actifs, parleront, d’autres cas de décès et de maladie seront sans doute à comptabiliser.  Le mythe de la maîtrise absolue de la sécurité prônée par la Marine Nationale et les autorités publiques depuis près de 50 ans se fissure.
La reconnaissance par la Marine Nationale du risque d’accident ou contamination  nucléaire que font porter sur les travailleurs et la population, les chaufferies des sous-marins nucléaires, SNA et SNLE, par leur présence dans la rade ou dans la base navale, se fait à vitesse lente.

Nous regrettons qu’il ait fallu attendre quatre ans pour que les mesures du Plan Particulier d’Intervention liées à ces chaufferies nucléaires à Toulon, soient enfin prises à Brest. 

Nous nous interrogeons sur la taille du périmètre retenu, 500 mètres, ce qui nous semble bien faible eu égard au caractère venteux de notre ville et au fait que les conséquences d’accidents nucléaires font fi des frontières et des limites théoriques fixées par les experts.
Par exemple, à la suite des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima, il a été constaté que, souvent sur des distances bien plus grandes que prévues,  les fonds de vallées accumulaient très vite de fortes concentrations. Dès lors, pourquoi ne pas élargir rapidement le périmètre concerné par le Plan Particulier d’Intervention, aux autres quartiers et communes de l’agglomération?

Par ailleurs  la distribution préventive d’iode 131, à renouveler périodiquement,  ne permet pas  de faire face à l’ensemble des éléments radioactifs qui pourraient être dispersés en cas d’accident.

La volonté de transparence  affichée  par la Marine Nationale et la Préfecture ne se décrète pas, c’est pourquoi  nous demandons une série de mesures concrètes qui lui donneraient une signification réelle:

  • par une ouverture au public des réunions de la Commission Locale d’Information des installations nucléaires de Brest et de l’Ile-Longue,
  • par une ouverture des sites nucléaires aux associations,
  •  par une publication et la libération des données d’analyses de la radioactivité de la rade,
  • par la mise en place d’exercices répétés  de confinement ou d’évacuation de la population pouvant être concernée,
  •  par des études épidémiologiques des personnels travaillant à proximité des sous-marins à propulsion nucléaire et de leurs équipages.


Civil ou militaire, sortons du nucléaire !

Nathalie Chaline  et Laure Dosso
Co-porte-parole Europe Ecologie Les Verts de Brest
BP 71135 29211 Brest Cedex
mobile : 06 73 47 81 78 - 06 32 01 21 13
nathalie.chaline@orange.fr - laure@tcjnet.com
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Le 2 avril 2013

Un commentaire pour “Civil ou militaire, sortons du nucléaire !”

  1. Merci pour cet article qui exprime des réalités trop souvent occultées.
    Heureusement des militants d’associations nous rejoignent dans la réflexion et l’action. J’en profite pour communiquer une information qui me semble importante.

    Les participants de la marche organisée en juin qui doit aboutir au FESTIVAL DEBOUT TOUT LE MONDE! LE DIMANCHE 9 JUIN à CROZON ,LE FRET affirmeront que « les armes nucléaires sont inutiles militairement, dangereuses, coûteuses et moralement inadmissibles »
    J’invite les militants d’EELV à participer à cette démarche et à consulter le site
    SITE WEB: culturedelapaix.org/blogs/festivalpaix/
    FACEBOOK: Bretagne Mouvementpaix

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