Après les ZAD viendrait-il le temps des TAD – Trains A Défendre ?
Enlever les trains qui irriguent au quotidien le « bassin de vie » du Grand Besançon, enlever les arrêts qui permettent d’attraper les lignes nationales et européennes, serait une rupture jamais vécue par ce territoire.
Nous pouvions être fiers d’avoir été précurseur en réseau de transports en commun, d’avoir été une gare régionale et intercité. Cela allait dans le sens d’un service public offrant dynamisme et alternative au « tout voiture » dès le XXème siècle.
Avec la très fameuse gare d’Auxon, l’alerte fut claire : priorité était faite à une politique pour le « tout TGV ». Celui qui nécessite des lignes et gares (hors villes) gourmandes en équipement, goulues en milieux agricoles, forestiers et naturels pour alimenter les très grandes métropoles.
EELV et les bisontins s’élevèrent contre cette gare TGV imposée hors ville. Tout fut dit, avec lucidité, mais rien n’y fit. On inventa un arrêt dont il était certain qu’il était inadapté à la logique de la grande vitesse.
Parallèlement, des navettes intercités disparaissent, des petites gares du quotidien comme Franois se ferment.
Avec le rapport SPINETTA, tous les feux sont au rouge sur le territoire bisontin. On pourrait bien oser nous dire que la gare TGV de Franche-Comté est une aberration et perdre en un coup deux gares TGV et gagner une friche toute neuve.
Quelles alternatives ?
Pour les petites lignes, même les bus Macron ont choisi les lignes les plus rentables.
Le tout automobile trouverait-il là un regain avec l’automobile électrique ?
Ah, l’électricité… les EPR nucléaires ne fonctionnent pas et leur modèle économique et écologique est catastrophique.
Ah, l’Energie renouvelable… combien de retard avons-nous pris, endormis que nous fûmes par ce très fameux modèle nucléaire français..
Mesdames et Messieurs les décideurs, au vu des enjeux de vitalité des territoires, du Climat et de la Qualité de l’air, le train est essentiel. Il est un service public fondamental au vu du manque d’autres solutions à ce jour.
Quant à nous citoyens, nous devons nous insurger contre cette pensée unique de la rentabilité qui exclue le bénéfice global du train. Créons notre TAD !