NUCLEAIRE : Entre catastrophes et faillites financières

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Il y a 5 ans, le 11 mars 2011, 3 réacteurs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA sont entrés en fusion suite à l’inondation causée par un tsunami. 120 000 personnes ont dû être évacuées dans un rayon de 20 km. Des tonnes d’eau sont encore injectées en permanence pour refroidir les réacteurs et l’eau contaminée se déverse continuellement dans la mer. Les autorités japonaises gardent toujours le silence sur le nombre de morts et les conséquences sanitaires catastrophiques de cet accident. La radioactivité dure des milliers d’années ; toutes les victimes de Tchernobyl et Fukushima ne sont pas encore nées…

 

Depuis Fukushima, beaucoup de Français, sachant qu’ils vivent dans le pays le plus nucléarisé au monde, sont inquiets et se demandent quand une telle catastrophe arrivera chez nous. Nos voisins Suisses et Allemands manifestent, avec raison, ouvertement leur crainte face à la vétusté de nos centrales.

 

Dans notre région, nous sommes très proches des centrales du Bugey et surtout de Fessenheim, la plus vieille de France en fonction, où nous avons appris récemment qu’un incident majeur, survenu en 2014, a été minimisé par les autorités. EELV exige la fin de cette culture du secret autour des incidents à  répétition des deux réacteurs alsaciens et autour du nucléaire en général.

 

Juste après l’accident de Fukushima, les élus régionaux EELV de Franche-Comté  avaient fait voter le premier vœu d’une collectivité demandant la fermeture immédiate de Fessenheim. La fermeture de cette centrale doit être effective en 2016 et devra être suivie par la fermeture des autres vieilles centrales. En cas d’accident nucléaire grave, la Franche-Comté serait directement concernée et nous ne pouvons pas nous contenter de distributions préventives de pastilles d’iode pour être à l’abri.

 

Le coût exorbitant de la rénovation du parc nucléaire français, l’échec  de la construction d’EPR en France et à l’étranger, un contrat plus que scabreux conclu avec l’Angleterre, la faillite d’Areva, qui risque de conduire d’ailleurs à celle d’EDF et la récente démission de son directeur financier doivent nous alerter sur les risques, non seulement sanitaires mais également financiers, encourus. Les Français vont (encore) devoir payer la lourde facture.

 

EELV demande depuis toujours l’arrêt du nucléaire, un engagement volontariste dans la réduction de la consommation d’électricité et le développement des énergies renouvelables comme beaucoup de pays l’ont déjà fait.

 

Cécile Prudhomme et Claude Mercier Co-secrétaires du groupe local du Grand Besançon

 

 

 

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