Communiqué de presse : La culture ou les routes !
L’annulation des Mots Doubs dans la capitale du département nous stupéfait et nous inquiète à plusieurs titre.
Mettre la faute sur la loi NOTRe est un prétexte trop facile et qui plus est erroné. Cela fait très longtemps que la culture est une compétence partagée et la loi NOTRe n’a fait qu’en prendre acte. Cette manière de mettre la pression sur les autres collectivités… de gauche (Conseil Régional, CAGB, Ville de Besançon…) ne présage rien de bon sur la qualité du dialogue entre les unes et les autres et pour l’ensemble des manifestations culturelles – déjà – cofinancées.
La décision a été prise sans aucune concertation avec les partenaires de la manifestation. Il est invraisemblable que l’affaire ait été découverte au hasard des annulations de réservations hôtelières ! Gageons que les élu-es du Conseil départemental ne s’aventureront qu’avec prudence pour dénoncer le soi-disant manque de concertation d’autres collectivités.
Bien sûr, les départements, comme l’ensemble des collectivités, sont en grande difficulté financière en raison de l’écart entre les dépenses – notamment les dépenses de solidarité – et la dotation versée par l’Etat. Mais cela étant lors des séances de vœux des maires dans leur commune, M. Fagaut, Vice-président culture du Conseil départemental, a répété avec constance que la priorité du conseil départemental du Doubs était les routes. C’est un choix, c’est son choix, c’est le choix de la collectivité départementale, les élu-es doivent alors en assumer les conséquences sur le retrait d’autres politiques. Dans une période troublée où les conservatismes, voire les fanatismes d’un autre temps, sont exprimés par certains sans aucune retenue, nous sommes convaincus que l’éducation, la culture et les arts, la liberté d’association, d’expression, sont autant de moyens à mettre en œuvre au service d’un projet de société écologiste et citoyen.
La culture ne peut être abandonnée au bord des routes.