Groupe EELV de Besançon : contre une ZAC de plus

Une ZAC de plus à l’intérêt économique douteux

La Communauté d’Agglomération du Grand Besançon projette d’aménager 23,4 ha en zone économique tertiaire, pour un coût de 28 millions d’euros, près de la gare TGV d’Auxon-Dessus. Une décision importante sera prise ce jeudi 16 mai. Les militants d’Europe-Ecologie-Les Verts s’étaient fortement opposés à la création de cette deuxième gare implantée à 15 km de Besançon dans un espace naturel classé en ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique).

Plusieurs raisons amènent EELV à douter de la pertinence de ce projet de zone d’activité :

  • L’espace naturel et le réseau hydrographique seront encore une fois impactés et toutes les précautions et mesures compensatoires promises ne seront jamais à la hauteur des dégâts occasionnés.

  • Ce projet fait la part belle à l’étalement urbain consommateur de foncier, imposant des infrastructures nombreuses (viabilisations, routes…) et générateur de déplacements importants.

Au-delà de l’impact environnemental, c’est aussi l’intérêt économique de ce projet que nous mettons en cause :

  • Dès 2000, EELV dénonçait le peu d’attractivité économique des gares dites « betteraves », en s’appuyant sur des exemples existants (Montchanin, Avignon, Amiens…).

  • Depuis 6 ans que la CAGB a lancé ce projet, le contexte s’est aggravé avec une succession de crises économiques majeures, dont nous sommes loin d’être sortis.

  • Il y a sur la CAGB de nombreux locaux commerciaux et industriels vides et des zones dans Besançon à aménager (Les Marnières, la caserne Vauban, le quartier Viotte…).

  • Le risque de simples transferts d’activités de Besançon vers Auxon sans création nette d’emploi n’est pas négligeable.

  • Le coût du projet est démesuré par rapport aux capacités financières de l’Agglomération.

Aussi, les 3500 emplois annoncés sur la future ZAC ne sont-ils pas le miroir aux alouettes utilisé régulièrement pour promouvoir de tels projets ? Une nouvelle infrastructure d’accueil ne génère pas nécessairement de l’activité nouvelle, surtout lorsqu’elle est autant déconnectée du tissu urbain et d’un réseau d’équipements. En période de récession durable, on ne peut plus raisonner avec les anciens schémas, démontrés inefficaces : il faut éviter les aventures et restructurer le tissu existant afin de l’adapter aux enjeux actuels d’attractivité et de durabilité.

Contacts
les co-animateurs du groupe local EELV du Grand Besançon :
Michel Boutanquoi 07 86 11 57 84
Anne Vignot 06 84 60 57 53

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