Haut-Doubs : « Voie verte », la démocratie perdante

Le dossier de la « Voie Verte » n’en finit plus d’empoisonner la vie politique du Haut-Doubs. Si Europe Écologie Les Verts du Haut-Doubs rappelle son opposition au projet tel qu’il est conçu actuellement, nous ne participerons pas pour autant à la marche prévue ce jeudi 1er septembre.

En effet, nombreux sont les citoyens sincères préoccupés uniquement par la biodiversité, les finances publiques et la valorisation touristique du Haut-Doubs, mais derrière certains slogans se cache difficilement une volonté farouche de certains de sanctuariser le secteur, de repousser toute forme de développement touristique, quand ce n’est pas de tenter d’obtenir le troisième tour de la dernière élection cantonale. Nous rappelons également notre opposition à des simples bandes cyclables, matérialisées par un trait de peinture au sol, qui ne sont pas du tout sécurisées et ne ralentissent pas le trafic automobile.

Pourtant, cette demi-voie verte, accessible uniquement en voiture, particulièrement dispendieuse en période de restriction budgétaire, impactant l’environnement, ne correspond pas du tout, à nos yeux, à ce qui serait utile, même si le projet actuel n’est pas aussi catastrophique que les premiers présentés. Pour des raisons de prestige, le conseil général s’est entêté à conserver le label « voie verte », bien trop contraignant, alors qu’avec un investissement bien moindre, il est possible de réaliser un réseau cyclable, en site propre, protégé du trafic automobile, reliant la station de Métabief à Pontarlier, en passant par tout le tour du lac, et rejoignant ainsi l’ancienne voie du tacot entre Pontarlier et Gilley. Ce projet aurait le mérite de servir autant le développement touristique que la population locale.

Au lieu de cela, les citoyens responsables sont tenus d’être simplement « pour » ou « contre ». Notre absence à la manifestation de ce jeudi n’enlève rien à la critique de la gestion de ce projet d’une infrastructure pourtant tout-à-fait justifiée et nécessaire mais encore très loin d’un véritable réseau d’itinéraires cyclables comme il en existe presque partout en Allemagne, en Suisse ou en Autriche…

 

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