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Changements Climatiques

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Adaptation au changement Climatique

 

Le premier volet du dernier rapport du GIEC consacré aux éléments physiques du climat confirme celui de 2007 : le changement climatique est sans équivoque, sans précédent et d’origine anthropique. Le deuxième volet prévu début 2014 précisera les impacts majeurs du réchauffement global sur l’environnement, les écosystèmes et finalement les sociétés humaines.

Face à ce défi climatique, deux voies d’action sont nécessaires : L’atténuation et l’adaptation.

L’atténuation vise à diminuer les émissions de Gaz à Effet de Serre responsables du réchauffement climatique pour en limiter l’ampleur. Les conférences internationales s’accordaient sur l’objectif de maintenir le réchauffement global en dessous des 2°C. Ce seuil sera dépassé, les émissions mondiales de GES ayant continué d’augmenter. Et si les trajectoires d’émissions actuelles ne sont pas infléchies, notamment en engageant très rapidement la transition énergétique vers des sources n’utilisant plus les énergies fossiles, c’est à un monde plus chaud de 3 ou 4 °C à la fin du 21e siècle et à des impacts d’autant plus conséquents voire irréversibles que nous devrons faire face.

C’est un des enjeux majeurs de la conférence environnementale de PARIS 2015. EELV doit y jouer un rôle primordial.

L’adaptation consiste à réduire la vulnérabilité de nos sociétés face aux impacts du changement climatique. Ce changement est en cours, et même si nous parvenons maintenant à diminuer nos émissions de GES, compte tenu de l’inertie du système climatique, nous devrons en gérer les conséquences du changement climatique en Corse, la méditerranée étant une des zones particulièrement sensibles : vagues de chaleurs, sècheresses estivales sévères, fréquence accrue des épisodes de précipitations intenses, submersions marines..

Cette adaptation doit se concevoir à l’échelle d’une collectivité locale ou territoriale. Nous demandons à nos élus, d’être dans les conseils municipaux, les assemblées départementales, la collectivité territoriale, les agents de cette nouvelle politique d’aménagement. Politique qui devra faire appel à des compétences pluridisciplinaires, tous les domaines étant concernés : agriculture, gestion de l’eau, transport, développement urbain. Elle pourra s’appuyer sur des initiatives réussies en Europe ou être novatrice et alors disséminer ses réalisations. Les leviers sont dans les comportements, les outils financiers et politiques. Par ailleurs le défi climatique ne peut être déconnecté des problèmes environnementaux sauf de sous-estimer le capital exceptionnel que constitue le patrimoine naturel de notre île.

Pour le développement de la Corse, cette « croissance verte » est essentielle. Son coût n’est pas opposable car elle est plus efficace et sans comparaison avec celui des pertes économiques qui seraient engendrées par la négligence de ces risques climatiques.

Premiers signataires : SERGE GUARDIOLA, JULIA SANGUINETTI, JEAN CLAUDE MANCIONE, JEAN CHRISTOPHE GALAVOTTI, HELENE SANCHEZ, TONI CASALONGA, SARA CULLIERET, VALERIE ANTONA, PHILIPPE MAIRE, JEAN JACQUES CANESSA, PAUL CASALONGA, STEPHANE ALLEGRINI, MARINE ANDRE, LAURA SANSONETTI

 

 

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Principaux points du résumé à l’attention des décideurs

(extrait de la traduction non-officielle en français du résumé disponible sur le site de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique)

http://www.developpement‐durable.gouv.fr/IMG/pdf/ONERC_SPM_V3.pdf
La traduction non-officielle reflète le plus fidèlement possible le texte adopté par l'assemblée plénière du GIEC réunie à Stockholm du 23 au 26 septembre 2013. Le texte traduit résulte d'une initiative de l'ONERC, point focal français pour le GIEC, et d'une collaboration en temps-réel mobilisant des auteurs du GIEC et d'autres scientifiques francophones volontaires, issus de plusieurs délégations nationales participant à la session d'adoption. Malgré l'attention portée à la rédaction du document, certaines imprécisions peuvent apparaître dans le texte comme
dans les figures. En cas de doute, il est nécessaire de se référer à la version d'origine officielle du GIEC en langue anglaise ainsi qu'au rapport in extenso disponibles à l'adresse www.climatechange2013.org.

Le GIEC publiera ultérieurement une traduction officielle du Résumé pour décideurs et de l'intégralité du Volume 1, dans les six langues des Nations unies, dont le français ; celle-ci remplacera alors la traduction non officielle, à caractère provisoire.
La traduction non-officielle en français du résumé à l’attention des décideurs a été réalisée en temps réel par David Salas-y-Mélia et Sylvie Joussaume avec le concours de Serge Planton.

 

Les changements observés dans le système climatique
Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, et depuis les années 1950,
beaucoup des changements observés sont sans précédent depuis des décennies jusqu’à
des millénaires. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la quantité de neige et glace a
diminué, le niveau de la mer s’est élevé, et les concentrations des gaz à effet de serre ont
augmenté.

L’atmosphère s’est réchauffée
Chacune des trois dernières décennies a été successivement plus chaude à la surface de
la Terre que toutes les décennies précédentes depuis 1850. Dans l’hémisphère nord, la
période 1983–2012 a probablement été la période de 30 ans la plus chaude des 1400
dernières années (degré de confiance moyen).

L’océan s’est réchauffé
Le réchauffement océanique constitue l’essentiel de l’augmentation de la quantité
d’énergie emmagasinée au sein du système climatique et représente plus de 90% de
l’énergie accumulée entre 1971 et 2010 (degré de confiance élevé). Il est pratiquement
certain que l’océan superficiel (0−700 m) s’est réchauffé entre 1971 et 2010, et il s’est
probablement réchauffé entre les années 1870 et 1971.

La quantité de neige et de glace a diminué
Sur les deux dernières décennies, la masse des calottes glaciaires a diminué, les glaciers
de pratiquement toutes les régions du monde ont continué à reculer, et les étendues de la
banquise arctique et du manteau neigeux de printemps de l’hémisphère nord ont diminué
(degré de confiance élevé).

Le niveau de la mer s’est élevé
Depuis le milieu du XIXe siècle, le taux d’élévation du niveau moyen de la mer est
supérieur au taux moyen des deux derniers millénaires (degré de confiance élevé). Le
niveau moyen de la mer s’est élevé de 0,19 [0,17 à 0,21] m au cours de la période
1901−2010.

Carbone et autres cycles biogéochimiques
Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), de méthane et d’oxyde
nitreux ont augmenté pour atteindre des niveaux sans précédent depuis au moins 800000
ans. Les concentrations de CO2 ont augmenté de 40% depuis la période préindustrielle.
Cette augmentation s’explique en premier lieu par les émissions dues aux combustibles
fossiles, et en second lieu par des émissions nettes dues à des changements d’utilisation
des sols. L’océan a absorbé environ 30% des émissions anthropiques de dioxyde de
carbone, entraînant une acidification des océans.

 

Facteurs du changement climatique
Le forçage radiatif total est positif et a conduit à une absorption d’énergie par le système
climatique. La plus grande contribution à ce forçage radiatif est l’augmentation de la
concentration atmosphérique du CO2 depuis 1750.

 

Comprendre le système climatique et ses changements récents
L’influence humaine sur le système climatique apparaît clairement. Elle est évidente en ce
qui concerne l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère, le forçage radiatif positif, le réchauffement observé, et la compréhension du
système climatique.
Les modèles climatiques se sont améliorés depuis le 4e rapport d’évaluation. Les modèles
reproduisent les configurations et tendances de température observées à l’échelle des
continents sur plusieurs décennies, y compris le réchauffement rapide observé depuis le
milieu du XXè siècle et le refroidissement suivant immédiatement les éruptions
volcaniques majeures (très haut degré de confiance).
Les études du changement de température, des rétroactions climatiques et des
changements de bilan énergétique de la Terre, effectuées à partir d'observations et de
modèles, apportent des éléments fiables sur l’amplitude du réchauffement de la planète en
réponse au forçage passé et futur.
L’influence humaine a été détectée dans le réchauffement de l’atmosphère et de l’océan,
les changements du cycle de l’eau planétaire, la fonte des neiges et glaces, l’élévation du
niveau moyen mondial de la mer, et la modification de certains extrêmes climatiques. Le
niveau de confiance dans cette influence humaine s’est accru depuis le 4e rapport
d’évaluation. Il est extrêmement probable que l’influence humaine a été la cause principale
du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle.

 

Les changements climatiques mondiaux et régionaux à venir
De nouvelles émissions de gaz à effet de serre impliqueront une poursuite du
réchauffement et des changements affectant toutes les composantes du système
climatique. Limiter le changement climatique demandera une réduction significative et
durable des émissions de gaz à effet de serre.

 

Atmosphère : Température
Le changement de température moyenne mondiale en surface pour la fin du XXIe siècle
dépassera probablement 1,5°C par rapport à la période 1850-1900, pour tous les
scénarios RCP sauf pour le scénario RCP2.6. Il est probable qu’il dépassera 2°C pour les
scénarios RCP6.0 et RCP8.5, et il est plus probable qu’improbable qu’il dépasse 2°C pour
le scénario RCP4.5. Le réchauffement se poursuivra au-delà de 2100 pour tous les
scénarios RCP à l’exception du RCP2.6. Le réchauffement continuera à présenter de la
variabilité interannuelle à décennale et ne sera pas uniforme d’une région à l’autre.

 

Atmosphère : Cycle de l’eau
Les changements concernant le cycle de l’eau mondial en réponse au réchauffement au
cours du XXIe siècle ne seront pas uniformes. Le contraste des précipitations entre
régions humides et régions sèches, et entre saisons humides et saisons sèches
augmentera, bien qu’il puisse exister des exceptions régionales (degré de confiance
élevé).

 

Température de l’océan
L’océan global continuera à se réchauffer au cours du XXIe siècle. De la chaleur sera
absorbée à la surface et pénètrera jusqu’à l’océan profond, affectant la circulation
océanique.

Cryosphère
Il est très probable qu’au cours du XXIe siècle, l’étendue de la couverture de banquise
arctique, et son épaisseur, continueront à diminuer, de même que l’étendue du manteau
neigeux de l’hémisphère Nord au printemps, en lien avec le réchauffement des
températures. Le volume des glaciers continuera à diminuer.

 

Le niveau de la mer
Le niveau moyen des mers va continuer à augmenter au cours du XXIe. La vitesse
d’élévation du niveau des mers dépassera très probablement la vitesse observée sur la
période 1971–2010 pour tous les scénarios RCP, en raison de l’augmentation du
réchauffement accru des océans et de l’augmentation de la perte de masse des glaciers et
des calottes glaciaires.

 

Carbone, autres cycles biogéochimiques, acidification de l’océan

Le changement climatique affectera les processus liés au cycle du carbone d’une manière
qui accélèrera l’accroissement du CO2 atmosphérique (degré de confiance élevé). La
poursuite de l’absorption de carbone par l’océan augmentera son acidification.
Stabilisation du climat, engagement à l’égard du changement climatique et
irréversibilité
Le total des émissions de CO2 cumulées détermine dans une large mesure la moyenne
globale du réchauffement en surface vers la fin du XXIe siècle et au-delà. La plupart des
caractéristiques du changement climatique persisteront pendant plusieurs siècles même si
les émissions de CO2 sont arrêtées. L’inertie du changement climatique est considérable,
de l’ordre de plusieurs siècles, et elle est due aux émissions de CO2 passées, présentes
et futures.