Assises « Demain l ‘ écologie »
Discours d’introduction aux Assises « Demain l’écologie » du vendredi 16 mars.
"Cher-es ami-es, bonsoir et un grand merci pour votre présence.
Europe Ecologie-Les Verts a souhaité mettre au pot commun de nos réflexions collectives ces Assises de l’écologie politique.
Il s’agit de prendre en compte plusieurs paramètres et constats qui de notre point de vu nous oblige à la mise en place d’un espace de dialogue et, si affinité, de co-élaboration de démarches politiques communes et partagées.
Que de chemin parcouru. L’écologie est une idée qui a fait son chemin. si elle demeure toujours une vérité qui dérange, elle est aujourd’hui devenue une vérité indépassable, et peut-être même un point de passage obligé. je ne suis dupe ni des effets de manche, ni des effets de mode, mais sachons quand même évaluer la place nouvelle prise par la question écologique dans notre espace public. Progressivement, ce qui constituait une question marginale dans le paysage politique est de plus en plus pris en compte dans les différents programmes des forces politiques actuelles. Cette observation est particulièrement vraie dans le champs des forces dites « progressistes ». La place qu’y occupe l’écologie dans les programmes a évoluée et est aujourd’hui une thématique, un enjeu, une grille de lecture, qui devient structurante. C’est en partie sur l’écologie que la primaire organisée par le Parti Socialiste a vu la candidature de Benoît Hamon émerger et ainsi renverser la ligne alors portée par les cadres et la grandes majorités des grands élu.e.s du Parti Socialiste. La France Insoumise a également porté un programme qui implique la nécessité d’une transformation écologique de la société. Cette volonté de nouer un lien entre la tradition marxiste et l’écologie s’est traduite par l’usage de terme mixant ces deux concept: « éco-socialisme » au Parti de Gauche ou « social-écologie » au Parti Socialiste qui, pour l’occasion, avait même fait évoluer son logo. Par ailleurs, une multitude d’initiatives politiques et citoyennes ayant émergées avant, pendant et après la séquence électorale de 2017 intègre d’emblée la question écologique comme centrale dans leurs démarches. Je pense aux Jours heureux, à Charlotte Marchandise et La primaire.org, etc etc. J’ai également en tête des Mouvements comme Région et peuples solidaires qui depuis longtemps portent des enjeux écologistes ou encore Utopia qui, également, articule sa réflexion autour de la question écologique. Dans le même temps, on perçoit la volonté pour des forces politiques qu’on ne peut situer « à Gauche » d’intégrer dans leurs réflexions la question écologique. Emmanuel Macron et LREM se positionnent comme porteurs d’une ambition écologiste. A l’extrême-droite, ou dans sa périphérie, on observe aussi, la volonté d’aborder la question écologique, notamment en faisant la promotion de la notion de limite.
Le mot écologie ne doit pas se vider de son sens, ni de sa force propulsive politique, ni de sa dimension subversive. Nous sommes porteurs et porteuses d’un autre modèle de développement, de consommation, d’une autre manière d’être au monde, d’un lien différent avec la nature. Ouvrir ces questions, c’est nécessairement s’interroger sur la compatibilité ou non de l’écologie avec le capitalisme, et au-delà avec le productivisme. C’est également, poser la question de la croissance.
Mais c’est aussi faire le lien, au-delà des dispositifs techniques et programmatiques favorables à la préservation de l’environnement, avec une vision cohérente de l’imaginaire écologiste tel que nous l’entendons.
En clair, on peut être un.e écologiste opposé.e à la croissance et au capitalisme tout en étant conservateur sur les questions sociétales et favorable à la mise en oeuvre d’un pouvoir a-démocratique.
C’est en cela que, de mon point de vu, un projet écologiste post-croissant, qui remet en cause radicalement les ressorts du capitalisme et du productivisme est indissociable d’un imaginaire politique qui pense également une éthique des pratiques et des comportements.
Il implique aussi et peut-être surtout une compréhension et une modification des relations politiques dans la société. Le respect des pratiques et des identités dîtes « minoritaires » et donc la lutte contre les discriminations que subissent celles et ceux qui sont stigmatisé.e.s par ce que « minoritaires »; l’attention portée aux individus en tant qu’êtres singuliers, et non pas uniquement en tant que Groupe; la promotion d’une société ouverte, cosmopolite, vivante; et la défense de la nécessité de corps intermédiaires et de contre-pouvoirs dans une démocratie aboutie constituent autant de valeurs qui, de mon point de vu, sont indissociables de l’écologie politique telle que nous la concevons.
Ma conviction est que tous les enjeux que soulèvent ces « valeurs » constituent les confluents d’un imaginaire commun.
Notre question est d’explorer les moyens de mieux coordonner des forces qui agissent dans cet espace commun.
Il s’agit de contribuer à la structuration d’un travail politique qui permette d’articuler les différents leviers qui concourent à cet objectif.
L’un de ces leviers est la « résistance » à ce qui constitue des prédations contre la nature, mais également contre les attaques à l’encontre de celles et ceux qui se trouvent en situation de vulnérabilité. Ces actions, nous les menons depuis longtemps contre les Grands projets inutiles et imposés, contre la mal bouffe, contre les atteintes à l’environnements et à la biodiversité, contre la maltraitance des animaux non-humains mais aussi lorsqu’il s’agit de refuser la stigmatisation des différences et des plus fragiles.
Un second levier est celui du développement des Utopies. Je les nomme abusivement « utopies », alors même que c’est la durabilité du modèle aujourd’hui dominant qui est utopique. Mais il s’agit bien de démontrer que des pratiques individuelles et collectives aujourd’hui minoritaires et présentées comme étant utopistes font la démonstration qu’elles constituent en vérité une alternative globale et cohérente. Je pense aux amap, à l’économie collaborative, à la mise en place de monnaies locales somme outil de la relocalisation d’une économie résiliente en circuit court, à la mise en place d’un accueil digne des migrants, qu’il soit le fruit des habitant.e.s et des élu.e.s de Grande Synthe ou l’oeuvre de citoyennes et de citoyens engagé.e.s comme dans la vallée de la Roya. Les exemples sont innombrables et forment une chaîne d’initiative qui donne corps à la nouvelle société solidaire que nous savons possible.
Le troisième levier est celui de la régulation, ou autrement dit des institutions. Car l’action publique peut être autre chose que ce que nous observons aujourd’hui: l’accompagnatrice docile de la marche du Monde telle qu’elle est voulue par les plus puissants.
Il y la nécessité de ne pas abandonner l’institution à celles et ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’alternative. L’usage du pouvoir politique peut contribuer à changer le Monde à condition de ne pas considérer que ce seul levier suffit pour atteindre cet objectif. A condition aussi d’appréhender cet usage du pouvoir comme un oeuvre collective qui repose sur l’acceptation de contre-pouvoirs et de son exercice partagé et collectif.
Nos réflexions doivent donc également aborder la manière dont on met en acte un exercice partagé, collectif et inclusif de nos pratiques militantes.
Je veux ici aborder la question de la forme Parti, ou d’une manière général de l’outil collectif militant.
Mon sentiment est que nous devons réfléchir à cette question en évitant deux écueils.
Le premier écueil serait de garder comme référence les Partis traditionnels. Ces Partis ont évolué au fil du temps vers des structures ayant pour objectif la gestion des institutions, et donc vers des outils visant exclusivement à préparer et sélectionner des cadres en vue de la compétition électorale et de l’exercice de cette gestion. Progressivement, le sens, le contenu, l’idéal, bref la politique comme objectif de changer le monde a laissé la place à une conception purement institutionnelle et comptable de l’exercice du pouvoir. D’une certaine manière, l’aboutissement de cette évolution, de cette dérive, est le pouvoir aujourd’hui en place avec Emmanuel Macron qui, avec les spécificités de notre modèle électoral, est, de fait, à la tête d’une « grande coalition ». Il est de ce point de vu logique d’assister à l’effondrement des principaux anciens Partis puisque le Parti présidentiel rempli désormais à lui seul la fonction qui justifiait leurs existences.
Le second écueil, selon moi, mais j’imagine que ce point suscitera un débat entre nous, est la substitution à laquelle nous assistons de ces Partis traditionnels par des mouvements verticaux structurés autour du soutien à une personnalité qui incarne à elle seule le projet politique défendu. Je m’interroge sur cette figure, encore une fois perceptible non seulement en France mais également en Europe, que constitue l’émergence de force politique qui ont en commun ce type de fonctionnement. Ces forces ont également en commun de remettre en question les contre-pouvoirs, non seulement internes à leurs organisations mais aussi externes. Cela se traduit par un fonctionnement où les lieux de prises de décisions sont très directement soumis aux incarnations de ces organisations et leurs entourages; avec peu de moyens pour le collectif militant.e.s de s’impliquer dans les orientations stratégiques ou dans le choix du récit politique par exemple. La gestion des enjeux de pouvoir est déléguée à un petit groupe et la régulation par le collectif de ces différents sujets n’est pas vraiment prévue et en réalité non souhaitée.
Entendons-nous bien, je n’oserais pas ici me poser en donneur de leçon. Les Verts, puis Europe Ecologie Les Verts ont souvent prétendu mettre en oeuvre ce que nous appelons pompeusement « la politique autrement ». Cette ambition est trop souvent et depuis trop longtemps demeurée une simple déclaration d’intention. Cette question que je soumets à notre réflexion doit donc être entendue comme étant posée avec l’humilité de celles et ceux qui pointent cette problématique sans prétendre y avoir apporté une réponse satisfaisante.
Il y a un vrai sujet dans le fait d’envisager de nouvelles formes de pratiques militantes et politiques cohérentes avec la société que nous voulons construire.
S’oppose ici, à mon sens, deux visions que l’on pourrait résumer ainsi: « La fin justifie des moyen » d’un coté, « La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans le graine », de l’autre.
Bref, je suis impatient de vivre ces moments d’échanges avec vous toutes et tous.
Après cette première soirée, d’autres débats seront organisés dans les différentes régions et territoires.
Ils nous permettrons, je l’espère, de dialoguer pour nous entendre et nous comprendre sur l’écologie politique que nous voulons; sur les solutions et moyens que nous pouvons mettre en oeuvre pour faire avancer cette vision; sur la manière d’actionner ensemble les différents leviers disponibles; et enfin sur les modes de militances que nous devons mettre en commun.
L’honneur me revient de vous présenter l’orateur suivant qui interviendra grâce à une vidéo. Il s’agit de Patrick Viveret qui répond aux questions de Jean Desessard.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très bonne soirée."
Discours de politique général au Conseil Fédéral du 17 et 18 mars 2018
Discours de David Cormand au Conseil fédéral des 17 et 18 mars 2018
"La période demande que nous exercions un devoir d’élucidation du monde plus encore qu’à l’accoutumée. Partout ou le regard se porte, la confusion semble en effet l’emporter sur la clarté. Pourtant des lignes se dessinent qui tracent le contour des périls que nous devons affronter.
Premier élément déterminant : la crise écologique ne se freine pas. Ni à l’échelle planétaire, ni sur le continent européen, ni même dans notre pays on semble avoir pris la mesure de ce qui se joue présentement. Le paradoxe c’est que les discours se verdissent, que les consciences semblent s’ouvrir aux réalités environnementales indépassables, mais que le poids de l’inertie semble l’emporter. La présidence Macron n’est pas davantage à la hauteur des enjeux écologiques que la présidence Hollande. Je ne dis pas que rien ne se fait. Je dis que le virage n’a pas été pris qui permettrait à la France de mener des politiques publiques environnementales dignes de ce nom. Le cap pris n’est pas le bon : nous restons prisonniers du mythe que la croissance résoudra tout, alors que nous savons qu’il n’en est rien. Ni notre politique industrielle, ni notre politique de la recherche, ni même notre politique d’aménagement du territoire ne sont marquées du sceau de la prise de conscience environnementale.
De ce point de vue, la modernité promise par l’arrivée d’une nouvelle génération de dirigeants aux responsabilités n’est qu’un mirage. L’âge ne fait rien à l’affaire : un jeune productiviste ou un vieux productiviste ont en commun la même vision rétrograde du monde. On nous avait promis que Macron était empreint de la pensée de Ricoeur. On n’en trouve guère trace dans son exercice du pouvoir. La politique n’a pas gagné en sens, ni en sensibilité. L’ordre marchand semble devoir demeurer premier : la santé de notre pays doit donc continuer à se mesurer à l’aune du CAC 40. Dangereuse cécité. Nous n’attendions certes pas une conversion totale à l’écologie. Mais nous étions en droit d’exiger que le pragmatisme dont se targue le pouvoir actuel le conduise à réviser l’actuel modèle au regard de la catastrophe en cours.
A qui trouverait que mon analyse est sévère, je demanderais de se pencher sur l’actuelle réforme de la SNCF. Au lieu de jeter en pâture les cheminots à l’opinion en alimentant les rumeurs sur leur statut qui serait la cause de tous les mots de l’entreprise, n’aurait-il pas été plus conforme d’ouvrir le grand débat sur la place de notre politique ferroviaire dans la transition écologique ? Pour qui se souvient des bus Macron et du deal avec les société d’autoroute qui porte sa marque, il n’y a malheureusement rien d’étonnant à ce que le sujet ne soit pas abordé. Une réforme qui menace les droits sociaux et n’engage pas la mue écologique de la SNCF nous semble archaïque. Pardon de le dire avec force, mais pas un écologiste ne peut y voir augure de progrès.
Le deuxième élément qui doit nous interpeller, a à voir avec la crise démocratique.
En France, l’éclatement du paysage politique classique n’a pas débouché sur un regain de confiance dans la politique. Certes le nouveau pouvoir a renouvelé les visages et les générations. Mais les mêmes élites semblent confisquer le pouvoir, la distance entre le peuple et ses mandants continue à se creuser, et la tentation populiste progresse. La droite classique s’est choisi pour chef un matamore tribunicien qui chasse sur les terres de la droite extrême.
Parallèlement, Marine Le Pen a choisi de tendre la main en direction de la droite pour impulser un nouveau cycle politique basée sur l’idée d’une coalition des forces qui font de la mondialisation, de l’islamisme et du refus de l’Europe leur programme commun. Chacun observe ce jeu tactique qui vise à occuper le leadership de la radicalisation identitaire du pays.
Cette surenchère est une menace pour notre cohésion sociale : appelons un chat un chat, Laurent Wauquiez comme Marine Le Pen sont des incendiaires. Leurs propositions politiques sont des involutions, des reculs démocratiques qui faisant reculer l’idée de l’universalité des droits de l’humain portent en germe des reculs civilisationnels profonds. Au fond , c’est avec l’idéal des lumières qu’ils entendent rompre, sans oser l’affirmer. La faiblesse sociale du macronisme, son incapacité à réformer dans la justice, son inégalité dans la répartition des revenus, en un mot sa politique qui consiste à donner davantage encore aux mains déjà pleines et aux territoires déjà privilégiés ne peut que braquer davantage les esprits qui se sentent déjà dépossédés de la maitrise de leur destin. De ce point de vue, l’orthodoxie libérale de Macron fait système avec les éructations nationaliste de Le Pen : Macron est aujourd’hui le rabatteur des extrêmes.
L’exemple italien doit nous mettre en garde. La politique de Mattéo Renzi a au final renforcé la montée de la Liga et du mouvement 5 étoiles. Mouvement 5 étoiles dont la plasticité est la condition même du succès. Ce mouvement twitter, déversoir de la colère populaire, agrégateur de contradictions, est une force populiste difficile à caractériser, mais qui remet profondément en cause l’état actuel de nos démocraties. Cette question est continentale.
Je veux prendre un moment pour aborder cette question des populismes. Vous avec en tête cette phrase célèbre de Gramsci: « Le nouveau monde se meurt, le nouveau tarde à paraître, et dans ce clair-obscure surgissent les monstres ». Nous sommes dans ce claire-obscure. Et les monstres sont les populismes. Je ne me résous pas à ce que nous soyons condamné à nous joindre à la brutalisation des débats ambiants, à l’instrumentalisation des colères et des douleurs, à ajouter du bruit et de la fureur aux ruptures que notre société est en train d’affronter. La remise en question des contre-pouvoirs, des corps intermédiaires et la quête hégémonique de l’incarnation du tout, sans partage, sans remise en question ne me paraissent pas tracer des chemins d’espérances. Au contraire, ils concourent à l’incapacité de trouver les moyens d’agir collectivement pour inventer une nouvelle société.
Et cela m’amène à la troisième crise dont je souhaite vous entretenir, la crise européenne. Partout les nationaux populistes ont le vent en poupe. Partout ils tentent d’imposer leurs thèmes et leur agenda dans le débat public. J’affirme que l’enjeu pour les prochaines européennes est de structurer une offre alternative suffisamment attractive pour faire entendre la voix d’une Europe écologiste et solidaire. L’initiative Macron/Merkel est restée à quai. Pas uniquement parce que les conditions politiques n’étaient pas remplies, mais également faute de carburant propulsif. Leur projet apparait pour ce qu’il est : une forme de statu quo opposant une fin de non recevoir à celles et ceux qui réclament une autre Europe, plus sociale, plus généreuse, plus solidaire, et au fond, plus européenne.
Face à cette Europe de la déception, Jean Luc Mélenchon ne propose pas de renverser la table, mais bel et bien de la quitter. Les positions européennes qu’il défend ressemblent davantage désormais à des positions anti-européennes qu’a des positions alter européennes.
Entre la dérive libérale et le replis national, nous affirmons qu’une autre Europe est possible et nécessaire. En, cela nous nous opposons à la fois à ceux qui pensent que rien ne doit changer et à ceux qui pensent qu’il est trop tard pour changer. Je ne désespère pas de faire évoluer les insoumis, ni même les amis d’Emmanuel Macron sur ce point. Mais seule la réalité d’un rapport de force culturel, militant, politique et au final électoral nous permettra de montrer qu’en France les pro européens veulent une autre Europe que celle qui se construit aujourd’hui, Europe libérale, Europe forteresse, et Europe de la crise climatique. Ne cédons donc rien de nos convictions. Plus que jamais l'idéal européen est notre étendard.
Jamais peut être, face à la conjonction des crises énoncées, le besoin d’une force écologiste et européenne n’a été aussi important. Car Il s’agit de bâtir un nouveau rêve européen.
J’entends parfois que nous serions faibles, que nous serions petits, que nous nous sentirions seuls. J’ai au contraire le sentiment que beaucoup de citoyennes et de citoyens européens aspirent à autre chose, qu’ils espèrent ce « nouveau Monde » que j’évoquais tout à l’heure et qui tarde à paraître. Alors, je vous le dis, mes amis des mauvais jours, c’est la nuit qu’il fait beau croire à la lumière. Rien n’est jamais écrit pour celles et ceux qui agissent avec la conviction tranquille et déterminée qu’il n’y a pas d’ordre immuable des choses.
Je sais que les temps sont rudes. Mais je vous demande de tenir bon. De nous serrer les coudes. d’affuter nos arguments, de donner de la voix dans les débats qui traversent le pays.
Les assises de l’écologie participent de notre réarmement intellectuel et civique. A nous d’inventer des formes nouvelles et audacieuses pour parler au cœur du pays et avec lui construire un avenir écologique. A nous d’incarner un optimisme lucide en proposant les solutions que nous savons utiles pour préserver le vivant, renforcer les solidarités, redonner le sourire à notre Démocratie et ainsi proposer un avenir désirable. A nous, aussi, de savoir rassembler, comme nous avons su le faire en posant la bonne question, la seule qui compte, à celles et ceux avec qui nous pouvons inventer une nouvelle aventure: « Je ne te demande pas d’où tu viens, mais où nous voulons aller ensemble.
Je vous remercie."
"Avant de demander à Didier-Claude Rod de venir me rejoindre, je souhaitais dire quelques mots pour rendre hommage à un camarade précieux et aimé qui nous a quitté. Guy Phillippon n’est plus, et toutes celles et tous ceux qui l’ont connu mesurent la perte inestimable que son décès représente pour notre famille politique et au-delà pour les militants d’un monde meilleur. Du PSU à EELV, Guy Philippon a toujours été un partisan du progrès social et de l’écologie. Débatteur intarissable, militant de terrain de son 20ème arrondissement chéri, mémoire vive de l’écologie et de l’alternative, vigie bienveillante, initiateur et formateur, frère de lutte, il était tout cela pour nous. Je veux saluer sa mémoire comme on célèbre le parcours exemplaire d’un homme qui a vécu pour ses idées et pour les transmettre, nous les transmettre. Son exemple nous oblige, sa mémoire nous exhorte à continuer le combat."