Les Congrès décentralisés auront lieu dans vos régions samedi 16 novembre aux adresses spécifiées ici.
Vous trouverez ci-dessous les dernières communications des motions d’orientation soumises au vote.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter La Tribune.
Bonne lecture et à samedi !
Motion A
Grandir ensemble, l’écologie au pouvoir
Grandir ensemble : poursuivons l’élan collectif !
Début 2016, les observateurs donnaient notre mouvement pour mort. Depuis 3 ans, nous avons patiemment reconstruit notre légitimité. Hier moqué pour ses positions iconoclastes, EELV est un mouvement reconnu pour ses idées, ses engagements et les solutions que mettent en œuvre ses élu·es. Hier éclaté et tiraillé de divisions étalées sur la place publique, EELV est un parti soudé autour de l’affirmation de l’écologie.
Ce bilan nous le partageons, nous l’assumons et nous pouvons en être collectivement fières et fiers. C’est aussi grâce à ce travail de cohérence et d’unité que les européennes ont pu, par l’engagement de toutes et tous – de notre tête de liste aux militant·es – conduire au succès que nous connaissons.
Nous avons, depuis trois ans, grandi ensemble, et le 16 novembre nous vous proposons de poursuivre cet élan collectif.
Après le résultat des européennes nous voulons, nous devons, aller plus loin. Nous devons affirmer notre radicalité tout en sortant des dérives du langage qui parfois font peur à celles et ceux à qui nous voulons nous adresser et les éloignent au lieu de les rapprocher. Pour cela, nous avons un projet et des propositions d’actions concrètes.
Les grandes interpellations
Notre force vient de notre capacité à entendre et comprendre les peurs qui émergent de la société et d’être en capacité d’y répondre politiquement. Pour enrichir nos propositions, nous mettrons en place des conventions thématiques qui permettront à la société organisée, aux chercheuses et chercheurs, aux actrices et acteurs de différents secteurs de nous interroger, pour écrire avec nous des programmes d’action et des projets de lois à défendre, sur le modèle du Traité environnemental porté par Marie Toussaint pendant les européennes.
Face à un monde qui change, les écologistes ont la responsabilité d’écouter ce qui émerge de la société et d’y apporter une réponse politique radicale. Pour commencer, nous proposons plusieurs pistes :
- Des assises pour la justice spatiale pour repenser les liens écologiques et l’égalité entre villes, quartiers, périurbain, campagne
- Des assises des droits civiques pour une société des droits et des libertés
- Une convention nationale sur la prise en compte du handicap dans l’ensemble des politiques publiques
- Des états vraiment généraux de l’agriculture, de l’alimentation et du bien-être animal
- Des rencontres écoféministes pour faire lien entre luttes pour les droits des femmes et luttes environnementales.
S’ouvrir au grand public
Pour nous ouvrir au grand public et faire prendre conscience que les solutions que nous portons sont concrètes nous mettrons en place un Prix de l’innovation de l’innovation écolo. Chaque année, il récompensera des expériences inspirantes, des faiseuses et des faiseurs qui améliorent la société et prennent soin de la nature par leur action.
Nous créerons une web-TV écolo. Un média intégralement dédié à la
réflexion et aux modes de vie respectueux des communs, de la nature et du
vivant. Avec des penseurs, des expérimenteurs·ices, des faiseurs. Avec de
grandes figures écolos, des élu·es locaux-les et des militant·es du quotidien.
Un outil lucide sur l’effondrement mais enthousiaste sur notre capacité à
changer le monde pour toucher et sensibiliser un public plus large.
Il s’agit également d’un outil de formation à destination des nouvelles et
nouveaux adhérent·es.
La formation : démocratie et mobilisation
Le fonctionnement d’EELV est souvent méconnu. Chaque militant·e doit pouvoir s’approprier nos règles pour participer pleinement à l’ensemble des processus de démocratie interne du parti. Des fiches explicatives de nos statuts et règlements intérieurs avec des exemples concrets seront à mis disposition de l’ensemble des adhérent.es. Comme pendant les trois années passées, nous nous adresserons à l’ensemble des militant·es, en complément du conseil fédéral qui constitue l’instance reine des orientations de notre parti, pour s’exprimer et décider des grandes orientations de notre mouvement.
Chacune et chacun vient à l’écologie avec son histoire militante, associative, professionnelle et personnelle. Il est important que nous puissions nous enrichir mutuellement des pratiques et compétences qui foisonnent au sein d’EELV.
Pour cela, en complément de la web TV, nous proposons un outil simple qui permettra à toutes et tous de s’approprier les sujets de l’écologie politique : une bibliothèque de vidéos / tutos et notes qui permettra de se former :
- Les pratiques militantes : porte à porte, organisation d’événements publics, désobéissance civile, relations presse ou encore communication
- L’histoire de l’écologie politique : nous donnerons la parole à des témoins actuel·le·s et passé·e·s de l’histoire de notre mouvement
- Les textes incontournables : des fiches de lecture en open-source seront proposées
- Les fondamentaux de l’écologie politique en présentant les grands axes de notre pensée et ses réalisations concrètes à travers le travail réalisé par nos élu·e·s
Nos communiqués de presse permettent également de faire connaître les positions du mouvement. Ils seront accompagnés dans la mesure du possible de courtes notes explicatives à destination des groupes locaux et des régions.
Des outils pour toutes et tous afin d’outiller les militant·es, pour s’adresser simplement et être à l’écoute de la société, voilà ce que nous vous proposons pour grandir ensemble.
Le 16 novembre, on compte sur vous comme vous pouvez compter sur nous.
Découvrez la démarche et les candidat·es “grandir ensemble” sur www.eelvgrandirensemble.fr
Julien Bayou, Sandra Regol
Motion B
Le Temps de l’écologie
Toutes et tous mobilisé-e-s pour que vienne
Le temps de l’écologie !
Nous vivons un moment de bascule. Notre congrès des 16 et 30 novembre n’est pas un congrès comme les autres, il intervient dans un moment très particulier pour l’écologie politique. Car l’écologie revient de loin !
Depuis 45 ans, depuis la candidature de René Dumont en 1974, des scores fluctuants, mais une seule constante: nous avons toujours été minoritaires. Minoritaires dans la majorité, parfois. Minoritaires, dans la minorité,souvent.
Mais quelque chose est en train de changer !
Revenons un peu en arrière : 2018.
Le 20 août, Greta Thunberg entame la grève scolaire pour le climat.
Le 28 août, Nicolas Hulot démissionne du gouvernement Philippe.
En octobre, c’est le lancement du mouvement Extinction Rébellion.
Greta Thunberg et Extinction Rébellion sont le reflet d’une radicalisation de la prise de conscience écologiste, et d’un changement d’échelle géographique et sociale. La démission de Nicolas Hulot, elle, apporte une clarification fondamentale pour nous : il n’y a pas d’écologie sans les écologistes ! 2018 marque un tournant dans le débat public et les consciences.
26 Mai 2019 : nous réalisons un score meilleur qu’attendu aux européennes (13,48%), avec l’effacement du Parti Socialiste (6,19%) et de la France Insoumise (6,31%).
Juillet 2019 : 50 villes en France dépassent leurs records de chaleur. Le dérèglement climatique s’installe dans le quotidien des français.es. L’environnement devient leur préoccupation n°1 et un déterminant durable de leur vote.
Aujourd’hui, les sondages nous prédisent des scores encore meilleurs qu’aux Européennes : Lyon 22%, Montpellier 23%, Grenoble 32%, … Mais rien n’est encore gagné !
2019, le succès des Européennes
Souvenons-nous de 2009. Souvenons-nous de 2017. 2019 n’était pas écrit d’avance. L’échec du mandat Hollande nous a terriblement affaibli : perte de notre groupe à l’Assemblée, opportunisme, carriérisme, trahisons, démissions en série, … Le temps où nous tombions de Charybde en Scylla n’est pas si loin. À chaque louvoiement stratégique, nous perdions adhérent.es et crédibilité, pour finir avec un mouvement exsangue à 4000 adhérents.
Au printemps 2018, nous étions à ce point discrédité.es quenous avons bien failli louper le coche des Européennes. Mais parce que l’époque exige de la clarté, nous avons rejeté – cela a été salutaire – la tentation de faire une alliance avec Benoît Hamon. Nous avons choisi l’autonomie, et Yannick Jadot pour incarner la responsabilité, l’ouverture et l’unité de l’écologie politique. Il l’a fait avec force et justesse. Il a porté haut les couleurs de l’écologie. Avec l’ensemble de la liste et tou.tes les militant.es qui ont donné leur énergie, il a fait le succès de ces européennes.
Un congrès pour réussir 2019-2022
Ce que nous vous proposons, c’est de poursuivre cette dynamique. La ligne qui a réussi hier, réussira demain, aux municipales, régionales et départementales : priorité à l’écologie, à la radicalité des solutions, à un projet de société post-croissance, résiliente et bienveillante, légitimité des écologistes à gouverner, et ouverture, car sur la base de ce projet, comme le dit Yannick Jadot, « il va falloir rassembler large »!
Ce que nous vous proposons, c’est aussi de renforcer la crédibilité de notre projet. Cette crédibilité, nous l’avons au niveau local, régional, européen, il nous reste à la consolider au niveau national sur les questions économiques, budgétaires, et sur les fonctions régaliennes : montrer, démontrer, que nous sommes autant, sinon mieux que d’autres, capables d’assurer la conduite des institutions publiques.
Ce que nous vous proposons, c’est de faire toute leur place aux jeunes et aux nouveaux.elles adhérent.es. Les 15-34 ans nous ont placé en tête de leur vote aux Européennes. Nous devons, conformément à nos valeurs et à nos engagements, leur faire une place dans nos instances dirigeantes, comme dans les autres partis verts européens. Nous incarnons cette volonté dans notre liste au Bureau Exécutif et dans nos candidat.es au Conseil Fédéral. C’est l’alliance de la jeunesse et des pionniers qui fait la force de notre mouvement.
Ce que nous vous proposons, ce sont des pratiques démocratiques renouvelées. Loin des pratiques référendaires qui ont prévalu dans la période récente, où les décisions étaient prises en comité restreint et les adhérent.es seulement sollicité.es pour les valider. Au contraire, nous voulons des décisions concertées, débattues en amont en régions par les adhérent.es, faisant appel aux méthodes sociocratiques et à l’intelligence collective.
Ce que nous vous proposons enfin, c’est de rassembler le parti. Rassembler, c’est respecter les statuts et les instances : groupes locaux, régions, Conseil fédéral. Rassembler, c’est prendre en considération les minorités, mener les débats sur les idées et dans le respect des personnes, sans passer en force. Rassembler, c’est garantir la stabilité juridique, sans changer les règles de désignation à la veille de chaque scrutin.
Nous
sommes en train de gagner la bataille dans l’opinion sur le dérèglement
climatique, sur les pesticides, sur la qualité de l’air, sur la végétalisation
de la ville, sur les grands projets inutiles, …
À nous maintenant de nous organiser pour gagner la bataille dans les urnes. Un
leadership renouvelé en est une des conditions. La première étape se joue le 16
novembre 2019. La participation à ce congrès sera l’un des marqueurs de notre
mobilisation pour les échéances à venir.
Le temps de l’écologie est venu !
Vous voulez nous soutenir ?
Vos contacts en régions : http://letempsdelecologie.fr/contacts-procurations/
ou : letempsdelecologie2019@gmail.com
Et toujours le décryptage des enjeux du congrès par la presse : http://letempsdelecologie.fr/category/revue-de-presse/
Motion C
Démocratie écolo
Urgence écologique…Urgence démocratique
Démocratie et Ecologie sont indissociables
Avec Démocratie Écolo, lançons l’alerte !
Le Congrès EELV 2019 s’inscrit dans un moment particulièrement trouble. Les repères sont brouillés : les partis qui imposaient depuis 60 ans une bipolarisation de la vie politique sont devenus minoritaires. Partout dans le monde, conséquence de la fuite en avant d’une croissance à tout prix, l’affaiblissement du politique face aux marchés financiers conduit aussi à un affaiblissement démocratique. Mais la volonté démocratique, la résistance, n’est pas morte y compris là où elle est la plus difficile.
Trouble, car le dérèglement du climat et du vivant devient perceptible à tous et fait peur, tandis que les conditions de vie, le lien et la protection sociale se délitent. Pour la première fois, la question de l’effondrement de notre civilisation productiviste est posée.
Le score 2019 d’EELV le montre : désormais, l’écologie politique est perçue comme une priorité par des citoyen.ne.s qu’il y a peu ne lui accordaient aucun crédit. Les cris d’alerte du Club de Rome, inaudibles depuis 1972, résonnent enfin dans le débat public. Dans ce contexte, quel est le rôle de notre parti écologiste ?
EELV doit avoir un rôle de pédagogie, de soutien et de portage actif des transformations à l’œuvre. Un rôle de pédagogie car le verdissement du capitalisme avance aussi vite que la perception des dérèglements par la population alors qu’il ne pourra y avoir de révolution écologique sans justice sociale, sans compensation pour les plus vulnérables. Les fausses solutions, fondées notamment sur l’intelligence artificielle et la loi du plus fort, se multiplient. Bonnes et mauvaises solutions, justes ou injustes, EELV doit expliquer, montrer. Jouer aussi son rôle de soutien et de veille des initiatives citoyennes, de relocalisation des activités et de création de lien social propres à la transformation écologique. Et porter aux échelles collectives adaptées les politiques publiques nécessaires.
Mais pour que EELV puisse jouer pleinement son rôle de visionnaire et de démultiplicatrice de la transition, il y a une condition nécessaire : ne pas céder aux sirènes de la loi du plus fort, plus simple à comprendre et à appliquer mais combien plus délétère à long terme. Des discours irresponsables envers les corps intermédiaires se répandent dans l’opinion publique, oubliant les dangers d’un corps social atomisé.
EELV malheureusement n’échappe pas à la tentation autoritaire qui traverse le monde. Des cadres proposent à ce Congrès de supprimer nos corps intermédiaires que sont les motions d’orientation, d’abandonner la proportionnelle au profit d’une domination sans partage des majoritaires au Bureau exécutif, de multiplier les Congrès… Invoquant une prise de décision efficace et simple, minorant la question de la démocratie interne au regard de l’urgence climatique et sociale, concentrant le pouvoir et les moyens dans quelques mêmes mains, leurs discours se traduiraient par des changements statutaires qui obéreraient les capacités d’EELV d’être à la hauteur des attentes.
Il en va de la diversité des opinions et des représentations au sein du parti comme de la biodiversité : Les monocultures intensives de très peu d’espèces ont appauvri les écosystèmes et les sols. Le manque de reconnaissance des minorités (visibles, politiques et territoriales) dans le parti a abouti au manque d’implication des militant.e.s et à leurs départs silencieux vers des initiatives citoyennes qui construisent la transition sur le terrain mais affichent leur distance avec EELV.
Aucune urgence ne peut ainsi justifier la domination majoritaire. On peut imposer une politique de droite ou de gauche, on ne peut imposer l’écologie sans la dénaturer.
Il n’y a pas de solutions toutes faites pour un projet écologiste. Mais nous savons qu’un changement radical doit s’opérer dans notre rapport au monde, à travers des liens renouvelés avec la nature et entre les humains. Un monde dans lequel le bien vivre et les solidarités du local au global dirigent la décision économique et non l’inverse, où la démocratie n’est pas un outil banal de prise du pouvoir mais montre et répare les injustices entre les humains, lutte contre les dominations et leurs normes.
Porter un projet écologiste doit s’accompagner de pratiques renouvelées car on ne peut résoudre un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré. Les révoltes récentes, en France ou dans le monde, ouvrent la voie à plus de démocratie, délibérative comme représentative, multiforme.
Si nous voulons porter en externe le renouveau démocratique nécessaire à la transition écologique, il faut d’abord le vivre au sein d’EELV. Contournement répété des statuts, de la proportionnelle et du Conseil Fédéral, décisions qui nient le principe de subsidiarité et toute possibilité d’obtenir le consentement partagé, militant-es à qui l’on demande d’entériner des décisions prises en petit comité ou déjà annoncées à la télé, listes et votes électroniques mono-confidentiels, contre-pouvoirs assaillis et las, exclusion des lanceur-es d’alerte qui dénoncent ces pratiques… Le mandat qui s’achève a vu la démocratie interne s’affaiblir.
La démocratie interne est notre bien commun, indispensable pour défendre les biens communs. Adhérent.e nouvel-le ou fidèle depuis trente ans « malgré tout », militant-e de terrain ou débattant-e des listes de discussion, soutien silencieux ou marcheur-e pour le climat, soyons vraiment la radicalité et l’urgence, soyons les lanceur.e.s d’alerte de la démocratie, votons Démocratie Ecolo !
Signer ou nous
contacter : democratie.ecolo@gmail.com
https://framaforms.org/signez-la-motion-democratie-ecolo-1569931199
Motion D
Le Souffle de l’écologie, retoucher terre
Le Souffle de l’écologie // Retouchons terre !
Voila. Nous y sommes, à quelques jours de la première étape de notre congrès et de l’ouverture de nos débats, dans un contexte national, international toujours plus inquiétant.
Montée de l’islamophobie en France et débat lamentable sur les quotas, entrée en vigueur du nouveau régime d’indemnisation des chômeurs qui va précariser des milliers de personnes supplémentaires, grève du 5 décembre sur la réforme des retraites, malaise grandissant à la SNCF comme dans tous les services publics (EPHAD, hôpitaux, écoles…), conflits internationaux qui n’en finissent pas de ne pas finir (Yémen, Syrie, Irak…), manifestations de masse en Algérie contre un régime militaire corrompu ou au Chili contre un gouvernement détenu par une oligarchie financière… Bouleversements climatiques exponentiels, partout, pollutions de l’eau, de l’air, appauvrissement des sols, épuisement des ressources et dégradation de la biodiversité…
Le monde va mal. Notre congrès ne doit pas oublier ce fait massif et inquiétant. Il est la raison d’être de notre engagement et de notre mouvement : construire et proposer un projet et des réponses écolos à ce monde sens dessus dessous.
Mais il est normal, dans tout mouvement démocratique, qu’il y ait des débats entre nous et pas seulement sur les virgules ou les points-virgules ! Si nous sommes toutes et tous favorables à un congrès apaisé, à la hauteur de nos responsabilités, cela ne doit pas cacher ce qui fait débat : « l’effondrement » doit-il être intégré à notre projet ? [OUI !] ; EÉLV doit-il construire des liens et des mobilisations avec les nouveaux mouvements citoyens comme Alternatiba ou X/R ? [OUI !] ; doit-on intégrer la colère sociale à nos propositions ? [OUI !] ; l’écologie politique doit-elle s’ouvrir à la galaxie écolo et aux gauches qui s’écologisent en vue des législatives et présidentielles de 2022 ? [OUI !] ; faut-il améliorer la démocratie interne dans notre mouvement ? [OUI !] ; le rôle du Conseil fédéral et des régions doit-il être renforcé ? [OUI !] ; la proportionnelle doit-elle être préservée à EÉLV et réinstaurée au BE ? [OUI !] ; les pouvoirs du Bureau exécutif doivent-ils être étendus ? [NON !] ; faut-il rester un laboratoire d’idées et de pratiques et un aiguillon pour toutes celles et tous ceux qui veulent subvertir le système ? [OUI et re-OUI !]…
Toutes ces questions sont légitimes. Nos réponses sont très claires. Nous défendons
- une écologie de transformation qui place au cœur de son action urgence climatique et émancipation des individus, résilience des territoires et mobilisation contre les injustices sociales et culturelles ;
- une écologie populaire, altermondialiste, féministe, fédéraliste, décoloniale, pacifiste ;
- un plan d’action précis pour améliorer notre fonctionnement interne : plus de transparence, plus de co-décisions, plus de circulations d’informations, plus de région, plus de commissions, plus de services aux adhérent.e.s… ;
- une orientation stratégique sans ambiguïté, combinant le renforcement du pôle de l’écologie politique et la construction d’un pôle de rassemblement des forces politiques, mouvementistes, syndicales, citoyennes qui se reconnaissent dans la matrice écologiste et qui veulent préparer l’alternative à Macron ou Le Pen. Ce que nous proposons n’est finalement que de construire, à l’échelle nationale, le rassemblement que nos amis grenoblois ont réussi à l’échelle locale ;
- Soyons à la hauteur de nos responsabilités et des risques que font courir à la démocratie et à la qualité de vie du plus grand nombre le néolibéralisme autoritaire répressif et régressif de LREM et le populisme ségrégationniste de l’extrême droite.
Notre congrès ne peut pas se limiter à la reconduction de l’équipe sortante et à l’autosatisfaction. Certes notre mouvement, et c’est tant mieux, sort renforcé des Européennes. Il le doit à l’engagement de ses adhérent.e.s et à une prise de conscience grandissante des enjeux écologistes, mais beaucoup reste à faire à EÉLV en matière d’accueil des adhérents, des outils de communication, de la formation, des liens avec le monde universitaire ou de la recherche.
Alors quel parti voulons-nous ? C’est à cette question que chacun.e d’entre nous répondra à l’occasion de ce congrès. À l’écoute des adhérent.e.s, Le Souffle de l’écologie met en adéquation propos et pratiques politiques. Nous voulons une écologie politique ouverte, rigoureuse, éthique et enthousiaste… qui assume de faire de la politique autrement.
N’hésitez pas à nous rejoindre sur le site du Souffle de l’écologie // Retouchons terre !
Plus d’infos : https://le-souffle-eelv.fr/
Vous y retrouverez, outre notre motion d’orientation générale, de multiples contributions écrites par nos signataires, ainsi que trois mini-clips présentant l’esprit du Souffle :
« EÉLV génération climat » (clip 51 s) s’inscrit dans une dynamique de conscience des effondrements en cours.
« Le cœur social d’EÉLV » (clip 45 s) montre les écologistes socialement offensifs, ouverts à la galaxie écolo et aux gauches qui s’écologisent.
« Le Souffle d’EÉLV » (clip 1 mn 19 s) aborde l’esprit de l’écologie politique dans toute sa diversité…
Et pour toute suggestion, nous contacter ou nous confier votre procuration en cas d’absence au Congrès décentralisé : lesouffledelecologie@gmail.com