| Congrès 2019

Le Temps de l’écologie

Les candidat-es au Bureau exécutif
Les signataires
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Tout s’accélère : contaminations, perte de biodiversité, réchauffement climatique.
Face au danger, la jeunesse se lève. Novembre 2018, Greta Thunberg lance la grève scolaire pour le climat. Jamais les questions environnementales n’ont été aussi prégnantes dans le débat public.
Yannick Jadot a su incarner avec force le message des écologistes aux européennes. Nous sommes aujourd’hui le débouché politique de cette prise de conscience.
Gardons la clarté, clamons haut et fort l’écologie et l’humanisme. Rassemblons les écologistes !
Gardons la radicalité de notre projet, mais sachons aussi incarner la responsabilité.
Assumons la conquête du pouvoir. Construisons un parti nombreux et rassemblé, avec une gestion rigoureuse et une démocratie interne vigoureuse.
Emparez-vous du congrès, un vrai temps démocratique qui fixera notre avenir collectif. Mobilisez-vous en participant nombreuses et nombreux au Congrès décentralisé dans toutes les régions vertes.
Rejoignez notre dynamique en vous mobilisant et en mobilisant tous les adhérents et adhérentes, en votant et en faisant voter pour la motion d’orientation  « Le Temps de L’Écologie », une motion qui a réussi à faire converger des militantes et militants issus d’horizons différents.
Éva Sas
Députée de 2012 à 2017,  auteure de la loi sur les Nouveaux Indicateurs de Richesse d’avril 2015
Présidente d’ ECVF (Élu.es contre les violences faites aux femmes) 2015-2017
avec les membres de la liste au Bureau Exécutif et les 400 signataires

Le 26 mai dernier, plus de 3 millions d’électrices et d’électeurs en France ont porté leur voix sur Europe Écologie – Les Verts.

Le succès des partis écologistes en France et dans d’autres pays a dessiné une vague verte à l’échelle européenne. En Autriche, le Président Van der Bellen montre déjà la capacité des écologistes à diriger le pays dans un contexte difficile et conflictuel. En Allemagne, le résultat inédit des Grünen et leur popularité dans l’opinion ont même ouvert l’hypothèse qu’un.e écologiste succède demain à Angela Merkel. En confirmant l’affaiblissement des partis politiques classiques, ces élections ont témoigné – encore une fois – de l’urgence à produire des réponses politiques nouvelles.

Ces réponses, il revient aux écologistes de les porter.

L’enjeu écologique, entendu au sens large, devient, pour de plus en plus de citoyen.nes, le déterminant premier de leur vote. Pour les plus jeunes en particulier, remobilisés lors des élections européennes, l’enjeu est existentiel, de l’ordre de la survie : dans quel monde pourrons-nous vivre demain, si nous persistons dans l’aveuglement ? Ces questions reconfigurent le champ politique. Sans réduire l’importance capitale des questions sociales et sociétales, l’enjeu écologique les rassemble sous une nouvelle forme : c’est désormais dans un monde aux ressources limitées et soumis à des menaces inédites, qu’il faut produire des réponses politiques permettant de réaliser les exigences de paix, de justice et de solidarité.

Ces réponses, l’écologie politique les a patiemment élaborées. Elles doivent désormais être portées au pouvoir.

Le temps de l’écologie politique est venu.

Ces enjeux seront au cœur de notre prochain congrès. Il devra être un moment de dialogue apaisé entre nous.

Apaisé, d’abord parce qu’il sera le premier moment, pour celles et ceux qui nous ont rejoint récemment, de participation à la vie démocratique interne de notre mouvement. Apaisé aussi parce que notre congrès sera particulièrement observé. Notre premier impératif sera d’être à la hauteur des attentes des électrices et des électeurs qui ont placé en nous un nouvel espoir.

Un congrès est aussi le temps du choix. Le chemin que nous proposons s’inscrit pleinement dans la continuité de la campagne des élections européennes conduite par Yannick Jadot, où nous n’avons cessé d’affirmer la pleine singularité du projet de l’écologie et la pleine légitimité des écologistes à exercer eux-mêmes les responsabilités.

La période que nous vivons, que nous allons vivre, est capitale. Il nous reste peu de temps, si nous voulons limiter la catastrophe climatique, peu de temps aussi pour préparer l’adaptation à ce qui surviendra.

Le résultat des élections européennes nous donne la responsabilité de construire les conditions de l’alternance politique, pour clore la période libérale et autoritaire que nous traversons, et mettre un coup d’arrêt à la montée du nationalisme.

Dans ce contexte, notre parti, par sa taille et son fonctionnement, n’apparaît pas à la hauteur des enjeux. Pour incarner l’alternance, nous devons augmenter significativement notre nombre d’adhérent.es par l’accueil de nouveaux militant.es, et l’élargissement de notre mouvement aux formations qui partagent notre projet. Nous devons aussi approfondir notre programme sur l’ensemble des champs que nous devrons traiter demain : environnemental, économique, social, politique et géopolitique.

En un mot, nous préparer à gouverner.

Pour cela, notre feuille de route doit être claire : une ligne, une méthode, un calendrier, une exigence.

1 / Une ligne : assumer la radicalité et la singularité du projet de l’écologie politique

L’affirmation de la singularité de l’écologie politique a fait le succès de la campagne européenne. C’est cette voie que nous devons poursuivre, en réaffirmant que les exigences de justice sociale, de solidarité, de réduction des inégalités sont consubstantielles à l’écologie politique. Affirmons aussi que l’écologie va bien au-delà d’un simple prolongement des anciens combats de la gauche, si utiles qu’ils furent, parce qu’elle s’appuie sur un nouveau paradigme. La reconnaissance de la finitude du monde, de la vulnérabilité de la vie sur Terre, le questionnement du dualisme Homme-nature, sont à la base de ce nouveau paradigme qui renverse la vision du monde qui avait prévalu jusque-là, celle de l’Homme « comme maître et possesseur de la nature ».

Assumer notre singularité c’est aussi assumer notre radicalité.

Devant l’urgence et l’ampleur du changement à opérer, le réalisme n’est plus la politique des petits pas, mais une radicalité assumée : politique énergétique, transports, aménagement du territoire, logement, politique agricole, c’est l’ensemble de notre société qu’il faut réorganiser.

Reconnaissance de la personnalité juridique de l’animal, zéro artificialisation nette des sols, nouveaux indicateurs de richesse, multiplication par 10 du budget d’un ministère de l’égalité femmes/hommes, revenu maximum, réduction du temps de travail, monnaies locales, développement des services publics de proximité pour en faire le pivot de la vie locale, tarification progressive de l’eau et de l’énergie,  … le projet écologiste dessine une société résiliente et émancipatrice, respectueuse de l’humain et de la nature, qui répond au besoin de sens, et de dépassement de la société de consommation.

Et c’est autour de ce projet de société singulier et désirable que les coalitions majoritaires devront être construites.

2 / Une méthode : renforcer notre mouvement

En structurant notre crédibilité …

Nous devons travailler à consolider notre crédibilité, gagner en profondeur dans notre analyse et notre capacité à exercer le pouvoir. Reconnaissons que nous avons encore besoin de renforcer nos compétences et de nourrir notre réflexion de nouveaux échanges. Si les citoyen.nes nous font confiance au niveau local, celle-ci reste à consolider au niveau national.

Cela demande de l’humilité, de la constance, du travail, de la rigueur et une incarnation à la hauteur des enjeux.

Nous proposons :

d’installer un « contre-gouvernement » mobilisant toutes nos expertises pour nous mettre en situation d’exercer le pouvoir demain. Notre expérience parlementaire est un socle, mais il reste à construire sur cette base.

– de lancer un cycle de conventions thématiques nationales, associant intellectuels, ONG et partenaires, pour nourrir notre réflexion et structurer notre projet, thème par thème.

En accueillant et en formant les nouveaux adhérents pour leur ouvrir l’accès aux responsabilités …

Le faible nombre d’adhérent.es d’EELV est aujourd’hui un frein. Pour grandir, nous devons mieux accueillir les nouveaux militant.es et sympathisant.es, organiser la transmission des compétences et des expériences (riches) acquises collectivement ces dernières années, faciliter la prise de responsabilité, soutenir les démarches d’action locale, en particulier dans les territoires où EELV est encore peu présent. Une charte d’accueil du nouvel adhérent est un premier outil, mais elle devra être complétée d’objectifs et de moyens concrets (livrets, webinaires, référents accueil, formations type, kit de bonnes pratiques …) construits à partir des expériences développées et réussies au niveau local et régional.

La forte mobilisation de jeunes lors des grèves mondiales pour le climat et lors du scrutin européen témoigne d’une politisation nouvelle qui s’opère sur l’enjeu écologique. Il nous incombe de soutenir cette mobilisation et de donner toute sa place, en interne, à cette nouvelle génération.

3 / Un calendrier : penser notre dépassement en deux temps

Élections municipales et sénatoriales en 2020, départementales et régionales en 2021, nationales en 2022 : il est impératif de penser l’ensemble de la séquence, et d’articuler notre processus d’élargissement avec les échéances électorales.

Le premier temps, jusqu’aux municipales, doit être celui de l’ouverture et du dialogue.

Notre priorité des prochains mois est la réussite des élections municipales. Elles doivent permettre le rassemblement des citoyens et des autres formations autour du projet écologiste pour amorcer le processus de dépassement. Le rôle de nos instances d’animation et de décision, nationales et régionales, sera de se mettre au service de nos candidats, et d’animer un travail de ressources – programme et communication -, en nous appuyant sur l’expérience de nos élu.es. Sauf portée symbolique qui engage l’image de l’ensemble du mouvement, c’est à l’échelon local que devront se décider les stratégies gagnantes, dans le respect de la subsidiarité et dans le cadre de nos valeurs.

Les élections sénatoriales en 2020, départementales et régionales de 2021, devront nous permettre de poursuivre et consolider la dynamique de victoire.

Le deuxième temps doit être celui de la construction d’une force à vocation électorale : la « maison commune » de l’écologie

La social-démocratie a eu son « Épinay », le mouvement écologiste devra lui aussi organiser son moment de rassemblement fondateur d’une force nouvelle, en capacité de conquérir le pouvoir. Il nous faudra nous dépasser, sans peur, sans chercher à maintenir des positions de pouvoir ou des habitudes de fonctionnement. De cette capacité de dépassement réel, dépendra l’avenir de l’écologie politique.

Nous devons nous préparer à construire une large coalition, écologiste et humaniste, capable d’offrir une alternative crédible lors des scrutins majoritaires que sont la présidentielle et les législatives.

C’est en créant cette « Maison commune » de l’écologie, avec tous les partis et mouvements qui mettent l’écologie au cœur de leur projet politique, mais aussi en travaillant à un deuxième cercle, celui des alliances, que nous créerons les conditions de l’alternance.

4 / Une exigence : faire vivre la démocratie permanente dans notre mouvement

Trop de décisions stratégiques ont été prises dans la période récente par un cercle restreint de responsables et soumises, sans alternative, à la validation des adhérent.es. Trop souvent aussi, les statuts ont été « suspendus », symptôme du dysfonctionnement de notre démocratie interne. Au moment où d’autres partis se fourvoient dans des gestions descendantes et autoritaires, nous devons montrer la force et l’efficacité de la méthode écologiste de construction collective des décisions. Notre expérience de la démocratie participative dans les collectivités doit nous servir à construire cette animation inclusive qui permette à tou.tes de participer aux décisions du mouvement. Nous devons également être particulièrement attentifs aux groupes qui animent les territoires des DOM-TOM, particulièrement exposés aux crises climatiques, sociales et environnementales, les appuyer pour leur développement et veiller à leur participation à la vie de notre parti.

Cette exigence de plus et mieux de démocratie doit se traduire par des évolutions de nos pratiques collectives pour faire vivre une démocratie permanente. Au lieu de nous jeter dans une refonte de nos statuts en réaction à nos dysfonctionnements pour « faire vite et efficace », nous proposons de faire vraiment évoluer nos pratiques et nos postures et d’ouvrir un champ d’action sur le moyen terme avec ceux d’entre nous qui ont pratiqué et développé des méthodes effectives de démocratie participative. Notre objectif : adapter nos statuts pour mieux les appliquer, permettre le débat et la participation effective des militant.es aux décisions structurantes de notre parti.

Et en particulier, nous proposons, pour la période qui vient, que les décisions concernant la refondation et l’élargissement de notre parti fasse l’objet d’une convention décentralisée post-municipales qui garantisse le caractère démocratique des options adoptées dans cette étape majeure de notre histoire.

Le temps de l’écologie est venu. C’est le temps de l’unité, du rassemblement, de la mobilisation de notre mouvement.

Pour cela, la ligne victorieuse portée par Yannick Jadot pour l’autonomie et l’affirmation de l’écologie doit nous guider. Si elle fait l’objet maintenant d’une grande adhésion interne, pour autant, elle ne pourra s’imposer comme le nouvel espoir que si notre parti franchit une nouvelle marche. Il doit quitter son rang de petit parti, changer d’échelle, reléguer ses vieilles pratiques claniques, gagner en qualité, en rigueur, grâce une équipe renouvelée, compétente et cohérente qui incarne notre capacité à exercer le pouvoir et à répondre aux enjeux de notre temps.

Les candidats au Bureau exécutif

1. Eva Sas, Île-de-France
2. Jérémie Iordanoff, Languedoc-Roussillon
3. Chloé Sagaspe, Île-de-France
4. Jérémie Crépel, Nord-Pas-de-Calais
5. Sabrina Sebaihi, Île-de-France
6. Jean-Baptiste Pegeon, Île-de-France
7. Catherine Hervieu, Bourgogne
8. Henri Arevalo, Midi-Pyrénées
9. Anna Maillard, Franche-Comté
10. Theo Garcia, Île-de-France
11. Judith Leray, Pays de la Loire
12. Olivier Longeon, Rhône-Alpes
13. Sophie Bussière, Aquitaine
14. Alexis Braud, Pays de la Loire
15. Françoise Coutant, Poitou-Charentes

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