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  1. Célébration du Cinquantenaire du Traité de l’Elysée : intervention de François de Rugy au Bundestag

    François De Rugy

    (Monsieur le Président,

    Madame la Chancelière,

    Monsieur le Premier Ministre,

    Mesdames et Messieurs les parlementaires

    A l’occasion de ce bel anniversaire de la signature du Traité de l’Elysée, nous pourrions discourir sur l’histoire, évoquer nos histoires personnelles, qui comme la mienne sont très marquées par les relations entre nos deux pays.

    Mais je n’ai que trois minutes pour m’exprimer. Allons à l’essentiel. Et maintenant en français, cela ira plus vite !)

     

    Nos deux pays subissent encore les conséquences d’une crise financière sans précédent.

     

    Cette crise secoue l’Europe et menace notre monnaie, l’Euro.

     

    Il nous arrive, Français et Allemands, de ne pas être d’accord sur les remèdes à apporter à cette crise, y compris au sein de chacune  de nos familles politiques. Mais une chose est certaine : il n’y aura pas de salut pour nos deux pays en faisant « cavalier seul ». Sans accord entre la France et l’Allemagne, personne n’avance et la construction européenne est en danger.

     

    Les groupes parlementaires écologistes allemands et français travaillent à des propositions communes. Nous faisons le voeu que ces rapprochements trouvent des mises en oeuvre concrètes dans les mois et les années à venir.

     

    Je veux dire un mot sur un enjeu immédiat. Aujourd’hui au Mali, la France a besoin de l’Europe et singulièrement de l’Allemagne : de ce point de vue, l’ambition du Traité de l’Elysée reste à concrétiser en matière de politique extérieure et de sécurité.

     

    Pour les enjeux de plus long terme, je voudrais insister sur le défi énergétique.

     

    Mesdames et Messieurs les député-e-s au Bundestag, nous voulons d’abord vous dire qu’en confirmant récemment le choix de sortie du nucléaire, vous avez fait un bon choix.

     

    Nos situations sont donc très différentes. Nos différences, dans ce domaine comme dans d’autres, peuvent être des forces. Les compétences acquises par les uns seront utiles aux autres – je pense notamment au savoir-faire pour le démantèlement des vieilles centrales nucléaires. Nous soutenons l’idée d’une communauté européenne de l’énergie dont la France et l’Allemagne seraient les deux piliers pour atteindre l’objectif ambitieux d’un nouveau modèle énergétique 100% renouvelable.

     

    Ecologie, fonctionnement institutionnel plus parlementaire et décentralisé, culture de la négociation et du compromis politique et social… Pour les écologistes, les exemples ne manquent pas et qui montrent que l’on peut s’enrichir de ce qui se pratique en Allemagne.

     

    Pour les années à venir, nous comptons beaucoup sur nos homologues allemands pour être les premiers acteurs de l’approfondissement des convergences franco-allemandes et au-delà européennes.

     

    Merci de votre attention.

     

  2. Mariage pour tous : Barbara Pompili et Sergio Coronado signent la Charte pour un débat parlementaire respectueux

    Barbara Pompili

    L’association SOS Homophobie a décidé de demander aux parlementaires de s’engager en signant la Charte pour un débat parlementaire respectueux.

    Les élus s’engagent notamment sur deux points :

    • «Quelle que soit ma position envers le projet de loi et le débat, j’affirme respecter les personnes quelle que soit leur orientation sexuelle, et je soutiens les personnes victimes d’homophobie ou de discriminations.»
    • «J’ai conscience que les injures et diffamations sont violentes et blessantes pour les personnes LGBT et je m’engage à tenir des propos mesurés et respectueux de toutes les citoyennes et tous les citoyens quelle que soit leur orientation sexuelle.»

    On compte parmi les premiers signataires de cette charte Barbara Pompili, co-présidente du groupe EELV à l’Assemblée nationale, Véronique Massonneau,  Isabelle Attard, Danielle Auroi et Sergio Coronado, députés EELV.

    > Texte de la charte et liste complète des signataires

  3. Statut de l’élu : un premier pas vers une meilleure représentativité et vers la réforme du cumul des mandats

    Groupe écologiste au Sénat

    Communiqué du groupe écologiste au sénat.

    Dans le cadre de l’examen mardi au Sénat de la proposition de loi visant « à faciliter l’exercice, par les élus locaux, de leur mandat », le groupe écologiste du Sénat, favorable à ce projet, défendra plusieurs amendements pour une meilleure définition du statut de l’élu.

    Pour Jean-Vincent Placé, Sénateur de l’Essonne et Président du groupe, « instaurer un véritable statut de l’élu et préparer sa réinsertion à l’issue de son mandat encouragera davantage de citoyennes et citoyens à briguer un mandat. C’est une première piste pour lutter contre la crise dereprésentativité qui frappe la politique depuis des années, le système actuel n’étant pour le moment pas du tout adapté à un grand nombre de professions. »

    Pour Hélène Lipietz, Sénatrice de Seine-et-Marne, « le retour à la vie professionnelle doit aussi être anticipé par une meilleurereconnaissance des compétences acquises par l’élu lors de son mandat ». Les écologistes proposent le droit à une formation professionnelle à la fin de l’exercice du mandat, qui sera étendu à tous les maires ainsi qu’aux adjoints des communes de plus de 10 000 habitants, et une prise en charge des frais d’accompagnement liés à la VAE sur le budget des collectivités, en parallèle du droit à la formation et à la VAE.

    Pour Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique, ces mesures « constituent la marche préalable et nécessaire à la réforme du cumul des mandats ». Le Sénateur rappelle que dans un souci d’exemplarité les écologistes travaillent à une grille de non-cumul plus restrictive que la loi et qui sera disponible pour le public dans un souci de transparence.

    Pour Joël Labbé, Sénateur du Morbihan : « Les écologistes défendront un amendement pour que le droit à la suspension du contrat de travail soit étendu à tous les maires, quel que soit le nombre d’habitants de la commune, pour aller dans le sens d’une plus grande reconnaissance des élus de petites communes. »

    Le groupe écologiste du Sénat rappelle son attachement à lutter contre le cumul des mandats au bénéfice d’une nouvelle vitalité démocratique.

    Paris, le 28 janvier 2013.

  4. Marseille Provence 2014 : la culture c’est capital

    Marseille Provence 2013

    Par Sébastien Barles (conseiller municipal de Marseille, porte parole régional d’Europe écologie les Verts)

    A l’orée de l’ouverture de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture, force est de constater que les citoyens sont partagés entre le légendaire sceptiscisme marseillais et une attente frénétique et démesurée de changement, de fête dans une ville qui s’ennuie copieusement malgré l’ardeur et le foisonnement créatif des acteurs culturels locaux malheureusement mal-entendus et peu soutenus par les élus.

    La programmation de l’année capitale s’est faite au sein d’une association réunissant en son sein tous les décideurs locaux. Cette unité de programmation sur un vaste territoire épousant à peu près celui de la future métropole est déjà une prouesse dans une région où les logiques localistes, les querelles de clocher , les craintes d’hégémonisme sont légion et où l’intérêt collectif et la solidarité inter-territorial n’existe pas pour la plupart des élus locaux. C’est ainsi que l’on a vu des maires agiter l’antienne thatcherienne « I want my money back », voulant retrouver sur leurs fiefs chaque euro mis dans le panier commun.

    Ce mode de gouvernance a permis de sortir des logiques d’arrosage clientéliste et de saupoudrage qui font trop souvent office de politique culturelle locale. Des réseaux se sont mis en place entre acteurs culturels, des connexions se sont faites avec des artistes venant des quatre coins du monde et notamment de l’autre rive de la Méditerranée, de nouvelles formes de mécénats culturels de circuit court et de commande publique citoyenne ont vu le jour.

     

    La consécration de Marseille comme capitale européenne de la culture aura également permis l’émergence de grands équipements culturels dont la ville manquait. Je pense ici au MUCEM, au nouveau FRAC, au Grand Longchamp, au Panorama de la Friche, à la Villa Méditerranée…

    La capitale aura également  permis à des projets urbanistiques ou de réappropriation de l’espace public de voir le jour à l’instar de l’aménagement du Vieux Port rendu semi-piéton ou la réouverture de la Digue du Large (au moins pour 2013) au public.

    Des projets de développement des transports collectifs ont aussi été réalisés dans le sillage de l’année capitale : création de navettes maritimes, de lignes nouvelles de bus… L’amplitude horaire d’ouverture et de circulation du métro et du tram a également été accrue notamment en soirée.

     

    L’offre culturelle du programme de l’année capitale est pléthorique, épouse bien l’ensemble du territoire de la candidature et l’ensemble des formes d’intervention artistique et culturelle.

     

    Deux projets retiennent tout particulièrement notre attention en ce qu’ils incarnent l’ancrage du projet en lui donnant une dimension universelle et en préfigurant  le processus de métropolisation en gestation, lui donnant du sens. Il s’agit des projets du sentier de Grande Randonnée GR2013 et de Transhumance.

    Le GR2013, dessinant un signe de l’infini embrassant toute l’aire métropolitaine des espaces naturels d’exception aux friches industrielles en passant par les coeurs urbains, nous interroge sur les relations ville – nature, nous sensibilise aux enjeux écologiques et nous révèle notre patrimoine sensible par le truchement d’artistes marcheurs.

    Le projet Transhumance, alliant tradition et modernité, est une odyssée collective mêlant l’homme aux animaux dans le but de produire un manifeste poétique et philosophique, parabole joyeuse de toutes les migrations passées et à venir du carrefour méditerranéen.

     

     

    Il n’en demeure pas moins que des craintes perdurent à l’aube de cette capitale européenne de la culture.

    A côté des grands « phares culturels » dont la ville va être dotée (Mucem, Villa Méditerranée, J1), on peut regretter que les élus marseillais n’aient pas soutenus l’éclosion d’équipements culturels dans les quartiers Nord et est de la ville à l’instar des projets de médiathèques portés par les collectifs Rivoire et Carret et Saint Antoine dans des quartiers qui sont de véritables déserts culturels.  On constate également en même temps que le bouillonnement autour de l’année capitale un certain nombre de petites « fabriques culturelles » être menacées de fermeture en raison du désengagement d’un certain nombre de collectivités locales. Le Balthazar, lieu emblématique de la scène musicale marseillaise, a fermé il y a quelques années ; le Point de Bascule est menacé de fermeture. Or, Marseille est riche de lieux intermédiaires d’émergence artistique à l’instar de l’Embobineuse, de la Machine à coudre… qui ne sont pas soutenus au profit des gros mastondontes culturels.

    De même, le programme est assez pauvre en grands projets au long cours associant artistes, urbanistes, architectes, citoyens pour la transformation d’espaces publics comme la réouverture des fleuves et rivières de Marseille (l’Huveaunne, le Jarret, les Aygalades) pour en faire des coulées vertes oxygénant la ville.

    Enfin, le signal d’alarme est tiré quand on constate la vision à courte vue des élus locaux et du monde économique pour qui, Marseille capitale européenne de la culture n’est qu’un effet d’aubaine pour l’attractivité touristique de la ville qui en a bien besoin et la gentryfication du centre ville.

    Aussi, si le projet est séduisant et prometteur, le plus dur reste à réaliser: l’appropriation citoyenne du projet et l’adhésion populaire.
    Et la question qui vient ensuite est celle de l’après. Qu’y aura t’il de pérenne pour les marseillais et les provençaux après la grande kermesse? Comme avec Lille 2004, nous devons penser à l’après 2013. Que va-t-il rester et au bénéfice de qui? Il faut penser aux «usagers» directs de la culture, penser à favoriser son accès à tous notamment par le soutien à des lieux de proximité favorisant l’émergence et la poursuite des pratiques amateurs. Il faut penser aussi au financement du fonctionnement des nouveaux phares culturels dont le territoire sera doté et penser enfin l’articulation entre la politique culturelle municipale et métropolitaine. Cette réflexion doit être menée dès maintenant en tenant compte de la spécificité de Marseille riche d’une diversité culturelle inouïe.

    C’est en partant de cette richesse des cultures de tous et des lieux intermédiaires qui irriguent le territoire qu’il faudra bâtir une nouvelle politique culturelle locale s’appuyant sur l’héritage laissé par Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture.

  5. Pascal Canfin visite des camps de réfugiés maliens

    Pascal Canfin visite des camps de réfugiés maliens

    Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement, se rend les 23 et 24 janvier au Burkina Faso en compagnie de Mme Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises.

    Le ministre délégué et la commissaire européenne rencontreront des responsables d’organisations non gouvernementales à vocation humanitaire ainsi que des représentants des agences des Nations unies afin de faire le point sur les questions liées à l’accueil des réfugiés maliens dans les pays frontaliers du Mali.

    Ils se rendront également dans un camp du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Selon le bureau conjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA), le Burkina Faso accueille aujourd’hui plus de 40 000 réfugiés maliens.

    Mobilisée en faveur de la population malienne, la France a apporté en 2012 une aide humanitaire de 24 millions d’euros à travers l’Union européenne, les agences des Nations unies et les organisations non gouvernementales. Ces fonds permettent notamment de fournir de l’aide alimentaire, des soins médicaux ou de scolariser les enfants des familles réfugiées.

    A voir et à écouter :

    > Sujet du JT de 20H de TF1 consacré aux réfugiés maliens au Burkina Faso avec une déclaration de Pascal Canfin
    > Reportage dans la matinale de France inter (
    placez le curseur à 6’46)


  6. Rythmes scolaires : les écologistes soutiendront la mise en place et la généralisation des projets éducatifs territoriaux

    Groupe écologiste à l'Assemblée nationale

    LE DECRET SUR LES RYTHMES SCOLAIRES

    Jusqu’à récemment la question des rythmes scolaires semblait consensuelle et la critique de la réforme de Xavier DARCOS unanime. La semaine de quatre jours créait chez l’enfant « une dette de sommeil » et une « désynchronisation des rythmes biologiques ». La pause du mercredi était donc jugée « délétère », selon le chronobiologiste Claude GRONFIER : « dans l’idéal, il faudrait revenir à une semaine de quatre jours plus une demi-journée, voire, mieux encore, quatre jours plus deux demi-journées ».[1] Pourtant, le décret proposé par le ministre a été rejeté par le CSE et a suscité un mouvement de grève le 22 janvier des enseignants parisiens (avec un taux de participation d’environ 80 %) [2] suivi de mobilisations en province le mercredi 23, date du passage en Conseil des ministres du texte sur la Refondation de l’école.

    Le décret instaure un retour à la semaine à quatre jours et demi avec enseignement le mercredi matin (et non plus le samedi matin, seulement possible sur dérogation). Les journées d’école ne doivent pas dépasser cinq heures trente d’enseignement (trois heures trente le mercredi matin) et la pause méridienne doit être d’au moins une heure trente. Le temps scolaire reste donc le même. C’est le directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) qui doit fixer l’organisation des rythmes sur proposition des conseils d’école et des maires. Ces derniers ont par ailleurs jusqu’au 1e mars pour décider s’ils appliquent la réforme dès 2013 ou attendent 2014. Les élèves ne quitteront pas l’école avant 16h30, ils se verront donc proposer des « activités pédagogiques complémentaires » prise en charge par les enseignants ainsi que des activités culturelles, artistiques et sportives prises en charge par les communes. Ces activités peuvent avoir lieu soit après les cours de l’après-midi soit lors d’une pause méridienne prolongée.

    LES OPPOSITIONS AU DECRET

    Si la nécessité d’une réforme des rythmes faisait l’unanimité, les oppositions sont apparues à partir du moment où on est sorti des débats généraux sur les principes et qu’on est entré dans le concret de la réforme. Les collectivités ont alors demandé à ne pas supporter la totalité du surcoût engendré par la réduction de la journée scolaire et les enseignants à être indemnisés de la demi-journée de classe supplémentaire. François HOLLANDE a alors accepté la création d’un fonds d’amorçage de 250 millions d’euros pour les communes qui acceptaient d’appliquer la réforme dès 2013 mais il faudrait au moins 400 millions d’euros et aucune aide financière n’est pour l’instant prévue pour les enseignants. Les bruits courent d’ailleurs aujourd’hui selon lesquels le fonds pourrait passer à 400 millions et que, suite à ce fonds d’amorçage, la CAF pourrait prendre le relais d’un soutien pour les années suivantes.

    Côté syndicats, pour Sébastien SIHR, secrétaire général du SNUipp-FSU, cette réforme est un « bricolage ». Il condamne notamment le fait que ce n’est plus au conseil d’école mais au maire (ou au président de regroupement de communes) de prendre la décision de l’organisation horaire du temps scolaire et périscolaire alors qu’il faudrait une logique de partenariat qui implique les différents acteurs par le biais du conseil d’école. De plus, pour lui, « aujourd’hui, rien dans le décret ne garantit que tous les enfants bénéficieront d’activités périscolaires de qualité et gratuite. » In fine, il considère que « cette réforme va impacter leur temps de travail [des enseignants] alors qu’ils n’ont pas la garantie qu’elle sera meilleure pour les élèves et n’ont eu aucun engagement en matière salariale. Cela met en péril la dynamique de la réforme. »[3] Pourtant le temps scolaire n’est pas allongé, il est seulement réparti différemment sur la semaine. Il faut rappeler que la durée annuelle d’école est de 144 jours, ce qui fait de la France une exception décriée (43 jours de moins que la moyenne de l’OCDE) dès la mise en place de la réforme de Xavier DARCOS.

    Le syndicat demande donc un report de la réforme pour organiser une concertation (alors qu’une concertation sur les rythmes scolaires a été lancée dès 2010 et que ses résultats étaient unanimes sur le retour à 4 jours et demi de classe et qu’une nouvelle concertation ainsi que des négociations avec les syndicats ont été organisées par Vincent Peillon depuis son arrivée rue de Grenelle) [4]. De plus, il craint aussi que le projet « porte en germe la territorialisation du service public d’éducation ». De son côté, la FCPE s’est abstenue car le décret encadre trop le temps scolaire et ne laisse pas assez de place aux adaptations locales. Son amendement demandant que le temps scolaire ne soit pas supérieur à 5 heures par jours, devoirs inclus, a été rejeté.

    Dans son avis sur le projet de loi global, le Cese (Conseil économique, social et environnemental) a fait quelques recommandations concernant les rythmes pour mieux équilibrer les rapports entre le cadre national et les adaptations aux spécificités locales : « L’équilibre à trouver doit d’une part passer par un cadre national indispensable comportant les éléments de cohérence du système éducatif : horaires d’enseignement en lien avec les programmes, calendrier des vacances, maxima horaires et hebdomadaires différenciés selon les âges. » « Il doit passer d’autre part par une traduction locale de ce cadre national en fonction des réalités vécues dans le cadre d’un projet éducatif local, en trouvant le bon niveau de
    déclinaison locale. ».

    LA POSITION DES ECOLOGISTES

    Les écologistes soutiennent la réforme des rythmes scolaires et leur mise en application rapide. Ils sont cependant favorable à une mise en place concertée localement via les conseils d’école (et non les maires ou présidents d’EPCI) et, surtout, via la mise en place de véritables projets éducatifs territoriaux. Les projets éducatifs locaux existent depuis les années 1980, ils ont deux objectifs, mettre en cohérence les activités scolaires et périscolaires et répondre aux inégalités sociales des territoires, en mettant autour de la table l’ensemble des acteurs qui s’occupent de l’éducation des enfants au sens large (Education nationale, collectivités locales, CAF, enseignants, parents d’élèves…). Ils définissent des priorités sur un territoire (commune ou communauté de commune) qui sont ensuite déclinés en actions concrètes dans les écoles, les quartiers, etc. Les écologistes ont soutenu ces PEL et soutiendront donc la mise en place et la généralisation des projets éducatifs territoriaux. Ils considèrent que c’est dans ce cadre que la réforme nationale des rythmes scolaires doit être concrétisée localement.

    Enfin, s’ils rejettent les arguments qui se cachent derrière un soi-disant bien-être de l’enfant (puisque tous étaient unanime jusqu’à il y a quelques semaines pour demander le retour à la semaine à 4 jours et demi au nom du bien-être de l’enfant !), ils soutiennent les revendications de revalorisation du statut de professeur des écoles. En effet, ces derniers sont mal rémunérés en comparaison avec leurs homologues du secondaire ou leurs collègues des pays voisins [5].

     

    —————————
    1. GRONFIER Claude, « Quel rythme scolaire idéal pour les enfants ? », Propos recueillis par Chloé DURAND-
    PARENTI, Le Point, 14 juin 2010.
    2. CEDELLE Luc, « Primaire : la grève troublante », Blog Education Le Monde, 22 janvier 2013.
    http://education.blog.lemonde.fr/2013/01/22/primaire-la-greve-troublante/
    3. SIHR Sébastien, « Rythmes scolaires : ce qui inquiète les enseignants », Propos recueillis par Lucie DELAPORTE,
    Médiapart, 12 janvier 2013.
    4. MISSIR Marie-Caroline, « Rythmes scolaires : pourquoi la grève des enseignants parisiens est injustifiée », L’Express,
    21 janvier 2013.
    5. « Globalement les salaires de début des enseignants français sont parmi les plus bas d’Europe de l’ouest. Ils sont
    au niveau des salaires anglais ou italiens mais plus bas que les salaires espagnols ou d’Europe du nord. Par contre les
    salaires de fin de carrière sont comparables à la plupart des pays européens. Là la particularité de la France c’est que
    ses enseignants sont beaucoup plus jeunes que ceux des autres états européens. Le salaire moyen est donc en retrait par
    rapport à nos voisins.
    Mais la principale particularité de la rémunération des enseignants français c’est son évolution. De 2000 à 2010,
    les enseignants français et japonais sont les seuls de tous les pays de l’OCDE à avoir régressé. Partout ailleurs les
    enseignants ont gagné en niveau de vie, en général autour de 20% parfois beaucoup plus comme en République tchèque
    où les salaires ont doublé.
    Depuis 2010, les enseignants français ont continué à voir leur niveau de vie décroitre. Mais du fait de la crise
    économique ils ne sont plus seuls. Les pays les plus gravement touchés par la crise financière ont baissé la
    rémunération des enseignants comme des fonctionnaires en général. Ainsi en Grèce, ils ont diminué d’environ 20%; en
    Espagne et en Italie de 5%; au Portugal les professeurs ont vu disparaitre leur 13ème et 14ème mois…
    Le dernier point remarquable des salaires des enseignants français c’est leur écart avec le salaire moyen d’un diplômé
    de l’enseignent supérieur. Il y a des pays où être enseignant permet de gagner plus que ce que l’on obtiendrait dans
    une entreprise. C’est le cas en Espagne, en Allemagne, en Angleterre par exemple. En France, quand on est diplômé du
    supérieur, on perd en rémunération en devenant enseignant. »In JARRAUD François, « Salaire : Les professeurs français champions du monde de la perte de pouvoir d’achat », Café
    pédagogique, 15 octobre 2012.

    Sophie Bossy – 23 janvier 2013

  7. Vu du Sénat : La guerre, la neige et les machos

  8. Autoroute A89: anachronisme et inconséquence

  9. Grande concertation sur les politiques d’attribution des logements sociaux

    Cécile Duflot

    Mercredi 16 janvier, à la Maison de la Chimie, Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement a lancé les travaux de concertation sur la réforme du système d’attribution des logements sociaux, qui sera l’un des volets abordé par le projet de loi « logement et urbanisme ».

    La qualité du processus d’attribution des logements sociaux est un enjeu fondamental de la politique du logement, qui concerne, non seulement les usagers, mais aussi l’ensemble des intervenants et l’Etat, garant du droit d’accéder à un logement adéquat et abordable.

    L’analyse de la situation actuelle démontre la nécessité de réformer le dispositif d’attribution afin qu’il gagne en transparence et en lisibilité pour le demandeur et qu’il associe les partenaires locaux à la définition des règles applicables. Ce système devra également veiller à intégrer les enjeux d’équilibre des territoires et à garantir la cohérence entre la politique d’attribution de logements sociaux et la politique locale de l’habitat.

    Cette large concertation est destinée ainsi à faire émerger des propositions co-construites et partagées, concertation à laquelle est invité à participer l’ensemble des acteurs impliqués dans le dispositif d’attribution de logements sociaux. Les propositions attendues devront être concrètes et pourront déboucher sur des dispositions législatives qui prendront place dans le projet de loi sur le logement et l’urbanisme en cours de rédaction.

    > téléchargez le discours complet de Cécile Duflot, concertation sur les politiques d’attribution des logements sociaux

  10. Mali : Question au gouvernement de Danielle Auroi

    Danielle Auroi

    Mali : Question au gouvernement de Danielle Auroi

    « Monsieur le Premier ministre, face à l’avancée des islamistes au nord du Mali, l’État malien a fait appel à la France, qui vient de s’engager à ses côtés : dont acte. Il aurait été utile que les parlementaires débattent plus tôt de l’intervention de la France, aussi urgente et légitime soit-elle. Le débat prévu demain permettra, du moins je l’espère, d’en clarifier et d’en préciser les objectifs. Nous attendons aussi la résolution de l’ONU qui nous donnera mandat.
    Espérons également que l’Union européenne, qui prépare une mission de formation de l’armée malienne, pourra, un jour, jouer un rôle plus important, tant dans l’action que dans la prévention et le règlement des conflits.En attendant la force internationale sous conduite africaine, la responsabilité de la France est lourde. Sur le terrain, plusieurs ONG ont appelé l’ensemble des belligérants à respecter les civils. Plusieurs voix s’élèvent aussi pour s’inquiéter de la circulation des armes dans la région, alors que le conflit libyen a déjà permis à certains groupes de s’équiper largement.Le grondement des armes ne doit pas faire oublier des réalités régionales plus larges, par exemple la place de l’uranium dans cette région. Un tiers des centrales nucléaires françaises fonctionnent grâce à cet uranium, extrait au Niger voisin. Pourtant, cette exploitation n’a profité que ponctuellement aux habitants du désert, et les liens entre pauvreté et terrorisme sont malheureusement bien connus ! Il est temps, comme a commencé à le faire le ministre délégué chargé du développement, de revoir les modalités de l’aide aux pays qui en ont besoin.Je vous interroge donc, monsieur le Premier ministre, sur les mesures concrètes qui pourraient être prises dès aujourd’hui en concertation avec les autorités maliennes et les pays voisins afin d’aider les régions sahéliennes, notamment les peuples touaregs, à mettre en œuvre un véritable plan de développement soutenable, qui respecte les droits de tous et de toutes.

    La confiance et la sécurité économique sont les armes les plus sûres pour détourner la population civile des mouvements djihadistes, car il s’agit aussi de toucher, en profondeur, les racines du conflit, et de préparer la paix. »

  11. Transports de déchets nucléaires : les élus ont droit à l’information, la population a droit à la protection

  12. Pourquoi ne pas utiliser la pilule la moins dangereuse, qui est aussi la moins onéreuse ?

    Pilule

    Les 3e et la 4e générations de «  la pilule  » sont actuellement autant prescrites que la 2e génération. Il est légitime de s’en étonner quand on sait qu’il y a environ 2 fois plus d’accidents vasculaires avec ces nouvelles générations qu’avec la précédente, dite de « 2e génération ».  Ce n’est pas juste l’opinion de quelques-uns  : depuis 2007, la Haute Autorité de Santé alarme le corps médical sur cette question et recommande de réserver les nouvelles pilules aux seuls cas où l’ancienne est mal supportée. De plus, la revue Prescrire, seule revue médicale réellement indépendante de l’industrie pharmaceutique, alarme ses lecteurs depuis des années sur le fait que les nouvelles pilules n’apportent pas de bénéfice par rapport à la génération précédente, mais augmentent les risques d’accidents de thrombose et d’embolie.

    Les médecins savent bien que tout médicament actif peut aussi avoir une toxicité et que le risque zéro n’existe pas. C’est pourquoi, depuis longtemps, la génération militante qui s’est battue pour la libéralisation de la contraception et qui a le souci de la santé publique, redoute le fait que la pilule favorise de sérieux problèmes de santé, dont les accidents vasculaires cérébraux chez certaines femmes. Il est clair que la contraception mérite qu’on limite autant que possible les risques, d’autant plus qu’elle concerne des femmes jeunes, a priori en bonne santé. La culture médicale ne transmet-elle pas de génération en génération la devise en latin «  primum non nocere  »  : d’abord, ne pas nuire  ! De l’autre côté, on ne peut pas oublier que la libéralisation de la contraception a été un immense progrès social, en particulier pour les femmes, en évitant des grossesses non désirées, qui représentent non seulement une souffrance des personnes, mais encore un véritable problème de santé publique. Ceci, qu’elles gardent l’enfant ou qu’elles veuillent avorter… Dans les années 70, l’arrivée de «  minipilules  » oestroprogestatives beaucoup moins dosées, dites de 2e génération, a bien limité les risques, aboutissant au meilleur compromis entre progrès social et moindre risque pour la santé.

    Dès lors, pourquoi passer à la 3e, puis à la 4e génération de pilule  ? Comment ne pas s’étonner que ces nouvelles pilules aient été autorisées sans restriction, remboursées par la Sécurité Sociale et largement prescrites  ? Comment ne pas s’alarmer quand on apprend que les pilules de 3e et 4e génération coûtent de 4 à 7 fois plus cher (et jusqu’à 10 fois) que celles de la 2e génération  ? Comment ne pas faire le lien entre l’augmentation considérable du budget qu’elles ont apporté à l’industrie pharmaceutique et cette anomalie de santé publique dans les prescriptions  ?

    Certes, les médecins ont seulement suivi les recommandations de l’industrie pharmaceutique et ont agi dans le cadre des autorisations de la commission officielle d’  «  autorisation de mise sur le marché », de la Sécurité Sociale et du ministère de la Santé.  Mais il faut voir ici un nouveau signe de la grave maladie qui ronge la politique de santé  française et européenne : les conflits d’intérêt entre l’industrie du médicament et la santé publique. Après le scandale du Médiator, cette nouvelle illustration montre qu’il est urgent de sortir du laisser-faire qui domine depuis des décennies.

    La première mesure à prendre est d’exiger que tous les experts, responsables administratifs et membres des cabinets ministériels, déposent sans retard leurs déclarations d’intérêts et que celles-ci soient rendues publiques car la confusion entre les intérêts de l’industrie et ceux des patients se protège dans le secret pour perdurer. Depuis le scandale du sang contaminé, les responsables des politiques de santé ont de plus en plus tendance à se responsabiliser du fait de la multiplication des procès dans ce domaine. Mais ce n’est pas la solution. En effet, à tous les niveaux, du médecin au ministre, chacun pense aujourd’hui à se couvrir juridiquement, de peur d’être attaqué en justice. Mais l’addition de toutes ces mesures de protection aboutit à renforcer la surconsommation de soins inutiles sans nécessairement faire progresser la santé de la population. Il serait bien plus efficace de regagner la confiance des malades dans la médecine en développant la transparence et l’intérêt général.

    Marisol Touraine a décidé le déremboursement des pilules de 3e et 4e générations et demande aux médecins de respecter la recommandation de ne pas les prescrire en première intention pour les réserver aux cas où la pilule prescrite ne serait pas bien supportée.  Cette décision va plutôt dans le bon sens, mais constitue une demi-mesure.  Si les nouvelles pilules sont à la fois plus dangereuses et plus chères que les précédentes, pourquoi tout simplement ne pas les retirer du marché  ? Il n’a pas été prouvé qu’elles étaient mieux tolérées, sinon dans les témoignages de médecins liés à l’industrie. Le déremboursement va inévitablement être utilisé par certains pour dire que le ministère veut faire des économies sur le dos des femmes, ce qui augmentera encore la perte de confiance dans les décisions politiques comme dans la pilule de 2e génération elle-même, entraînant par là une augmentation des intolérances. La politique de santé demande plus que toute autre de la clarté et de la lisibilité, car la confiance joue un rôle très important dans le système de soins comme elle pourrait le jouer dans la prévention si on développait cette dernière.

    C’est pourquoi l’enjeu est aussi plus large pour la santé publique. Tout d’abord, sur le plan financier, compte tenu de l’importance des sommes en jeu, il est important de prendre des mesures pour  rationaliser la surconsommation de médicaments. Les Français consomment par habitant environ 2 fois plus de médicaments par an que, par exemple, les Néerlandais. Or, leur système de santé n’est pas indigent et les indicateurs de santé sont plutôt meilleurs chez eux. Les conséquences financières ne sont pas anecdotiques car le budget des médicaments en France représente environ 40 milliards d’euros par an, dont environ 20 milliards à la charge de la Sécurité Sociale. Si l’on faisait diminuer seulement de 10 % la consommation de médicaments, on serait encore infiniment loin de la pénurie, mais l’on dégagerait environ 2 milliards dans le budget de la Sécurité Sociale. Cette somme est à comparer avec l’engagement pris pour les dernières élections dans l’accord PS-EELV de réaliser un nouvel investissement dans une véritable politique de prévention de 1 % du budget des soins, soit 1,7 milliard d’euros par an. L’économie de 10 % sur la consommation médicamenteuse ne diminuerait pas la qualité des soins et permettrait sans douleur cet investissement, avant que Marisol Touraine ne l’ait oublié…

    A l’heure où la situation sanitaire est marquée par l’épidémie de maladies chroniques, qui sont en réalité des maladies de civilisation, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur une politique de laisser-faire vis-à-vis du lobby pharmaceutique. Nous devons revaloriser le rôle des instances publiques chargées de l’intérêt général et les rendre réellement indépendantes des intérêts financiers. Nous devons rééquilibrer la politique de santé entre les soins et la prévention. Nous devons instaurer une nouvelle politique du médicament dans l’intérêt de la santé de la population. Ces réformes appellent la plus grande transparence et un réel courage politique. La pilule est une très bonne occasion de changer les mauvaises habitudes et d’amorcer sérieusement ce virage.

    Jean-Luc VERET

     

    Président de la Commission Nationale Santé Europe Ecologie – Les Verts

    Médecin de Santé Publique, Conseiller Municipal de Caen
     

  13. AFPA : les élus écologistes du Conseil régional se félicitent des annonces faites à Caen (Com Presse)

  14. UN DEBUT 2013 PREOCCUPANT

  15. Au Guatemala, le prix à payer pour notre société energivore

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    On aurait pu espérer que l’épuisement des ressources et le réchauffement climatique provoqueraient une prise de conscience de la nécessité de repenser notre mode de développement. Doha a montré qu’il n’en était rien. Et ce qui se passe en Amérique latine et particulièrement au Guatemala l’illustre cruellement.

    On assiste au contraire à une intensification de l’activité extractive : ces industries(pétrole, nickel, cuivre, or, etc…) sont prêtes à tout pour profiter jusqu’au dernier gisement des dernières ressources dont la raréfaction fait monter la côte. S’y ajoute la production d’agro-carburants ; les mêmes, ou leurs cousines, achetant à bas prix ou chassant par la force ( jusqu’aux assassinats) les communautés indigènes1 , remplacent les cultures vivrières par la palme africaine, obligeant les populations à rejoindre les miséreux de villes2 .

    On connait trop les conséquences de cette fuite en avant sur l’environnement et la santé des habitants : déforestation, appauvrissement des sols, pollution de l’air et de l’eau dues aux méthodes extractives, maladies … et, parfois, militarisation !
    Au Guatemala, une entreprise pétrolière franco-britannique, Perenco, qui exploite depuis des années le pétrole dans des conditions plus que suspectes, en procès avec la population, est protégée par l’armée3. Les populations ne peuvent compter sur la législation, ni sur le gouvernement aux mains d’une oligarchie liée aux grands groupes, ni même sur les partis politiques, discrédités car très corrompus. Et l’audience du parti vert Guatemaltèque ne lui permet pas de contrecarrer l’énorme défiance que connaissent, à raison, les partis politiques.
    Mais la dégradation de leurs conditions de vie, accentuée par le changement climatique, déjà sensible dans ces régions ( l’alternance de sécheresse, de pluies diluviennes, de cyclones destructeurs s’ajoutent aux habituels tremblements de terre et éruption volcanique) est telle que les oppositions et les manifestations se multiplient. Ces mobilisations permanentes sont surtout le fait des communautés indigènes4 qui subissent de plein fouet la détérioration de leur environnement et de leur mode de vie.

    Notre soutien est donc fondamental. Il est indispensable que des lois internationales encadrent ces industries. C’est le projet Itie initié par l’Union Européenne, ainsi que de la loi votée aux USA il y a peu. Mais ce devrait aussi être le fait de lois nationales obligeant les entreprises originaires à respecter des règles sociales et environnementales et à refuser la corruption. Nos parlementaires nationaux et européens, notre ministre du développement œuvrent heureusement dans ce sens.

    Une autre question se pose. L’exemple du Guatemala, s’il est sans doute un cas extrême en Amérique latine ( l’un des pays les plus pauvres, assurément), n’est pas unique. Partout en Amérique Latine, et surtout au Pérou, en Équateur, au Brésil mais aussi à St Domingue, les multinationales ( principalement canadiennes, étasuniennes, espagnoles, anglaises…) font pression pour obtenir à n’importe quel prix concessions et autorisations d’exploitation. Et si les populations résistent, les gouvernements, même quand ils ne sont pas complices, ont du mal à résister à ces sirènes dont ils tirent souvent leurs principaux revenus. C’est le cas de Corréa en Équateur, dont le gouvernement a lancé le projet Yasuni 5 , mais qui s’apprêterait à accepter d’autres forages afin, dit-il, de continuer son programme social de redistribution ( santé , éducation…).

    Or, cette course effrénée vise à préserver notre mode de développement énergivore et suicidaire. Qui participe à la destruction irrémédiable de l’environnement, à des pollutions insupportables, et à un réchauffement climatique insoutenable. Il est donc indispensable d’y mettre fin . Et comme il sera nécessaire d’ arrêter à plus ou moins court terme toutes ces exploitations minières, il va être tout aussi nécessaire de permettre aux pays dépendants d’assurer leur transition vers un développement autonome et décarboné.

    Devrons nous approfondir, pour cela, la notion de « dette écologique » ? Promouvoir des procédures de compensation internationale sur le mode du projet Yasuni ? Il nous faudra en tout cas nous confronter ensemble à cette réflexion sur des intérêts apparemment divergents. Si nous voulons sauver notre maison commune.

    Françoise Alamartine – 17 Décembre 2012

  16. Mobilisez-vous pour sauver le parc de la Vanoise

    parc_Vanoise

    Cinquante ans après sa création, le Parc National de la Vanoise est en danger.

    Ce parc est un véritable symbole. Premier parc national de France, sa valeur sociale et environnementale est fabuleuse. D’aucun le considère comme un patrimoine mondial. Il accueille pas moins de 700 000 visiteurs chaque année.

    Les parcs sont composés de deux zones. La zones « cœurs », soumises à réglementation particulière, et les « zones optimales d’adhésion ». Les communes qui se trouvent sur cette dernière sont appelé à adhérer à une charte de territoire co-élaborées par leurs soins. Celle-ci définit pour 15 ans le projet de territoire du parc.

    Et pourtant… les communes de Tarentaise et de Maurienne ont fragilisé l’existence du parc en refusant de voter la charte de territoire cet automne. Quels en sont les enjeux ? Ceux-ci sont nombreux. Comme par exemple permettre d’améliorer l’empreinte écologique du bâti existant plutôt que de privilégier le mitage du territoire par un bâti de mauvaise qualité. Mettre en œuvre une gestion durable des ressource en eaux. Privilégier les espace naturels à l’extension des domaines skiables…

    Ces deux communes cherchent, à se garantir encore et toujours des droits à construire, bétonner et encore construire….. en refusant que la charte traite de l’urbanisme. Hélas, en 2013, il existe encore de nombreux responsables politiques à la mémoire courte qui sont prêts au nom de la spéculation et du profit de court terme à dégrader bien commun comme on a pu le faire en d’autre temps et d’autres lieu.

    Jusqu’au 21 Janvier, une enquête publique est ouverte pour organiser une concertation nationale sur l’opportunité de cette charte.

    Tous les écologistes sont invités à participer à cette enquête publique. Vous avez pour cela jusqu’au 21 janvier 2013. Si vous êtes un amoureux de la Vannoise ou que pour vous la nature a plus de valeur que les profits de quelques spéculateurs locaux, vous pouvez le faire savoir de façon très simple.

    Vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : enq-pub-vanoise@savoie.gouv.fr

    Vous pouvez également envoyer votre message par courrier à l’adresse suivante.

    M. le Président Commission EP du PNV, DDT, SPAT-APU

    B.P. 1106

    73011 Chambéry Cedex

    N’hésitez pas à faire suivre cet article sur vos comptes Facebook, Twitter ou simplement à l’envoyer à vos amis par mail. Plus vous serez nombreux à vous mobiliser, plus les résultats de l’enquête publique nous serons favorables.

    Vous pourrez également faire prendre part à la manifestation qui se déroulera le 19 janvier à 17h30 devant la maison des Parcs, 256 rue de la république à Chambéry.

  17. La jeunesse de boue contre NDDL

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    Les fêtes de fin d’année ont été l’occasion de souffler pour nombre de militants, mais pas pour tous ! 

    La menace d’une opération policière qui a plané sur la ZAD durant toutes les vacances a motivé de nombreux militants à y passer durant les fêtes ou à l’occasion du festival FestiZad du 4-5-6 janvier. Un programme d’accueil avait même été élaboré pour attirer une centaine de nouvelles têtes au moment de Noël. Les Jeunes Écologistes plus remontés que jamais contre ce projet et qui gardent un excellent souvenir de la manifestation du 17 novembre en ont profité pour y aller.

    Loin des scènes de guérilla forestière vues dans les médias récemment, les jeunes militants écologistes ont participé à la vie en communauté à la Châtaigneraie. Vie faite de bricolage pour les cabanes, de préparation de repas pour 200, de quelques discussions politiques et encore d’ateliers d’improvisation. Une belle occasion de rencontrer des jeunes artisans, agriculteurs ou précaires, profils que l’on retrouve hélas peu dans les mouvements politiques mais qui viennent participer à ce qui semble être devenu une sorte de nouveau « Larzac » pour notre génération.

    Le temps fort du FestiZad

    Pour les organisateurs du festival, la partie n’était pas gagnée. La préfecture a interdit de monter les chapiteaux, les policiers se sont échinés à multiplier les contrôles, de nombreux stands (restauration, stands d’information, buvette) n’ont pu être montés pour cause de manque de matériel impossible à acheminer sur place…

    Mais, malgré la boue, malgré la pluie, malgré les difficultés à accéder au site à cause des barrages de police, plus de 30 000 personnes sont venues au FestiZad, du jeudi 4 au dimanche 7 janvier.

    L’ambiance était à la fête : de l’entrée à prix libre aux scènes cocasses de solidarité entre festivaliers coincés dans les champs de boue, l’atmosphère était marquée par une bonne humeur générale, d’une bonne dose de révolte et d’un zeste d’anarchie conviviale.

    Et surtout, les différents artistes présents sur scène (de Keny Arkana à l’Unité Maü Maü) ont réussi à porter en musique cette vision alternative désormais caractéristique des mobilisations concernant ce projet : refus du capitalisme et de la société de consommation, autres modes de pensée et de vie, indignation collective face aux dégâts humains et environnementaux.

    Et après ?

    La réussite de ces événements et la qualité des moments passés là-bas démontrent la force de la mobilisation contre le projet d’aéroport. Les nombreux jeunes qui viennent vivre plusieurs semaines ou plusieurs mois dans la ZAD symbolisent bien une génération marquée par la crise et qui rejette un modèle de société basé sur le gaspillage et la recherche du profit économique à tout prix.

    Sur la ZAD, c’est un autre modèle de fonctionnement qui fait jour, basé, non sans difficultés, sur l’autogestion, la démocratie horizontale, la gratuité des modes de vie, le respect des autres et de son environnement.

    Dès lors, bien décidés à ne pas placer trop d’espoir dans le travail de la commission de concertation, les Jeunes Écologistes veulent poursuivre, avec EELV et les nombreux autres opposants, les conditions d’un rapport de force favorable à l’abandon du projet.
    Pour cela, outre leur présence aux prochaines mobilisations qui s’annoncent, ils diffusent partout en France un nouvel autocollant « Changeons de société, pas d’aéroport » et tenteront de rassembler les mouvements de jeunesse autour d’une tribune commune contre le second aéroport de Nantes.

    La mobilisation continue. Mobilisation dans laquelle tous les écologistes doivent trouver leur place pour garantir sa réussite.

  18. Invitation : voeux 2013 d’Europe-Ecologie Les Verts à Paris

    voeux_EELV_2013

    Rendez-vous le mardi 29 janvier au Pan Piper (11e) à partir de 18h30 !

     

    Apéro dînatoire en musique en présence de différentes personnalités, militant-es, syndicalistes, associatifs, journalistes, politiques, chercheurs etc…

     

    Adresse :
    2-4 Impasse Lamier
    75011 PARIS

    Accès Métro :
    Philippe Auguste (ligne 2),
    Voltaire ou Charonne (ligne 9),
    Père Lachaise (ligne 3)

    Il n’est pas nécessaire de s’inscrire.

    Pour tout information pratique : voeux2013@eelv.fr – 01 53 19 53 19

  19. Pascal Durand en Anjou : entreprises, apprentissage et transformation écologique de l’économie

    Pascal Durand

  20. Guyane : le Parc Amazonien mis en péril par un permis d’exploitation minière délivré par M. Montebourg

    newsletter_guyane

    En Guyane, le Parc Amazonien est mis en péril par un permis d’exploitation minière délivré par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

    Le Ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg a signé fin 2012 un arrêté octroyant à la société minière REXMA un permis d’exploitation minière de 10 km² près de la commune de Saül, village aux portes du Parc Amazonien en Guyane, le plus grand parc national français.

    Cette décision va à l’encontre de l’avis rendu par la Commission des mines, par les instances du Parc, par son conseil scientifique, par les associations de défense de l’environnement, ainsi que par les communes concernées et leurs habitants. Elle contrevient aux préconisations du Schéma départemental d’orientation minière de la Guyane. Elle ne mesure pas suffisamment toutes les considérations écologiques du territoire d’un territoire précieux pour son patrimoine environnemental et culturel. Elle ne prend pas en compte les principes définis par la Charte de l’environnement en matière de concertation publique.

    Par l’intermédiaire de son président, Jean-François Caron et de son secrétaire général, le sénateur Ronan Dantec, la FEVE a écrit au premier ministre Jean-Marc Ayrault pour demander le report de l’autorisation qui doit être rendue le 12 janvier. La FEVE demande de prendre le temps de revoir le dossier, dans la durée et de manière approfondie, en consultant les différents avis souhaitant se faire entendre.

    Principaux arguments

    Le projet de mine s’inscrit au cœur d’un massif forestier riche et original, à forte valeur patrimoniale, mais également très vulnérable où s’impose la considération des solidarités écologiques.

    L’exploitation aurifère se trouve en amont immédiat du cœur de parc national et que les cours d’eau sont le principal vecteur des risques environnementaux liés à l’exploitation minière.

    Ce projet, par sa proximité avec le village de Saül, vient en opposition totale avec les engagements politiques locaux et les investissements importants déjà consentis en faveur d’un développement local et durable basé sur la valorisation touristique des patrimoines naturels et culturels de cette commune.

    La décision du Ministre Arnaud Montebourg ne tient pas compte du zonage défini par le Schéma Départemental d’Orientation Minière de la Guyane actuellement en vigueur, qui interdit dans ce secteur toute activité minière pour les motifs environnementaux mentionnés précédemment.

    Jean-François Caron, président de la Feve

    > Pour en savoir plus

  21. Communiqué de presse de Jean-Jacob Bicep sur la situation du Mali : Pour une solidarité européenne avec le Mali

  22. Rachat de la Provence et de Nice-Matin par Bernard Tapie

  23. Raccrochage en formation : des réseaux locaux pour remettre les jeunes en selle

  24. Une fin d’année 2012 riche en découverte pour une trentaine d’étudiants des départements et régions d’outre mer.

  25. Question d’Aline Archimbaud à la ministre Cécile Duflot sur l’hébergement d’urgence

    Aline Archimbaud

    Questions cribles thématiques sur l’hébergement d’urgence : Aline Archimbaud a posé une question à la Ministre Cécile Duflot, lors de la séance du 13 décembre 2012.

    > Voir la vidéo sur le site du Sénat

  26. Pascal Durand en direct de Tokyo : la vidéo

    Live EELV

    Pendant près d’une heure ce lundi, à 13h heure française, Pascal Durand a pu échanger avec les internautes en direct de Tokyo sur son déplacement à Fukushima. Ce débat était animé, à Paris, par Nathalie Laville.

    Pascal Durand -Retour de Fukushima- en direct de… par EuropeEcologie

  27. Manifestation pour l’égalité, côté écolo

    Manif_egalite_Bastille

    Les albums de la manifestation sont disponibles sur la page facebook de la commission LGBT d’Europe-Ecologie – Les Verts.

    > Manifestation pour l’égalité, côté écolo

    > 2012-12-16-EELV-manifestation pour l’égalité

    > Manifestation « Mariage pour Tous » Paris

  28. Notre-Dame des Landes : le combat continue

    Jean Philippe Magnen

    La situation à – et autour de – Notre-Dame des Landes mérite d’être analysée avec attention. Si nous avons gagné du terrain ces derniers semaines, les motifs d’inquiétude demeurent.

    Sur le terrain, la situation est loin d’être clarifiée. Si la décision récente du tribunal de Saint-Nazaire permettant l’expulsion des opposants occupant « sans droit ni titre » n’a pas été exécutée, la présence constante des forces de l’ordre reste un vrai et lourd problème, qui aggrave les tensions sur place.

    Sur le plan juridique, le dossier est bloqué, quoiqu’en disent les pro-aéroport. En question : le non-respect de la loi sur l’eau (qui s’avère impossible, comme l’a souligné le rapport de la commission d’enquête spéciale, impossible respect de la loi sur l’Eau tel que l’exige la Commission d’enquête, qui pointe le caractère « très expérimental » des mesures compensatoires envisagées). En suspens également : l’interpellation par l’ACIPA et le Collectif des élus (CéDpa) de la Commission des Pétitions du Parlement européen, qui doit rendre sa décision au cours du premier semestre.

    La mobilisation citoyenne à grandi ces derniers mois, avec pour point d’orgue la manifestation du 17 novembre sur le site. Depuis, des comités locaux se créent partout en France. Et les choses commencent enfin à bouger : le gouvernement s’est ainsi résolu à repousser d’au moins six mois les travaux de défrichement et à nommer, même si son mandat autant que ses conditions de désignation font problème, une « Commission du Dialogue ».

    Le combat est-il gagné ? Sûrement pas, pas encore. Les promoteurs du projet n’ont pas désarmé, en particulier au plan local. Les méthodes inacceptables du Syndicat mixte en charge du projet, lançant aujourd’hui un marché public – noble utilisation de l’argent public ! – de prestations de lobbying au mépris de la transparence, du « dialogue » et du travail de la presse, en sont la preuve. La violence des sorties médiatiques de quelques barons locaux, grands élus socialistes n’hésitant pas à manier la caricature à l’encontre des opposants en général et d’EELV en particulier,en est une autre. Tant d’excès serait risible s’il n’était si désolant.

    Le combat continue donc, et il ne faut relâcher aucun feu de la mobilisation en cours : en pleine sérénité, en nous préparant à agir dans la longue durée, en refusant de céder aux provocations de tout bord. Il nous faut continuer sans relâche à faire connaître les arguments de notre juste lutte, au niveau local, régional et national, et continuer à dénoncer la vision de l’avenir que porte le grand projet inutile de NNDL.

    Jean-Philippe Magnen

  29. Loi Bisphénol A : les écologistes saluent une première mondiale

    Loi Bisphénol A : les écologistes saluent une première mondiale

    Ce matin, le Sénat a permis, grâce à un vote conforme au texte proposé en seconde lecture par l’Assemblée Nationale, l’adoption définitive de la proposition de loi sur l’interdiction du bisphénol A. Le groupe écologiste se félicite du travail parlementaire constructif autour de cette proposition de loi, initialement déposée en 2011 par Gérard Bapt.-

    La décision du Sénat, à l’unanimité, de voter « conforme » et donc d’éviter la convocation d’une Commission Mixte Paritaire (qui aurait repoussé l’entrée en vigueur du texte), permettra l’entrée en vigueur des dispositions concernant les nourrissons et les enfants en bas-âge, prévue pour intervenir « à compter du premier jour du mois suivant la promulgation de la loi ».

    Pour Aline Archimbaud :

    « Nous devons continuer à nous battre sur les perturbateurs endocriniens en général. La demande de rapport introduite par l’article 4 en première lecture à l’initiative de notre groupe écologiste au Sénat y participera puisqu’il dispose que « le Gouvernement présente au Parlement, un rapport précisant les conséquences sanitaires et environnementales de la présence croissante de perturbateurs endocriniens dans l’alimentation, dans l’environnement direct, dans les dispositifs médicaux et dans l’organisme humain. Il étudie, en particulier, l’opportunité d’interdire l’usage des phtalates dans l’ensemble des dispositifs médicaux. »

  30. Intervention de Danielle Auroi au débat préalable au conseil européen

    Danielle Auroi

    1ère séance : Débat préalable au conseil européen des 13 et 14 décembre 2012 ; Adaptation de la législation économique et financière au droit de l’union européenne

    Compte rendu des interventions de Madame Danielle AUROI

    Première séance du mercredi 12 décembre 2012

    Vidéos de son intervention :

    1- Débat préalable au Conseil européen des 13 et 14 décembre 2012

    2 – Adaptation de la législation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière

     

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