J’ai 31 ans et j’habite à Sélestat depuis deux ans. Je suis éducatrice de jeunes enfants dans un centre d’action médico-sociale précoce, destiné aux enfants rencontrant des difficultés de développement ou en situation de handicap. J’y suis aussi déléguée du personnel depuis plusieurs années.
Dans ma pratique professionnelle, j’observe au fil des années que la précarité augmente : je vois des logements insalubres, qui détériorent la santé des familles ; des parents qui connaissent une grande solitude, du fait du handicap de leur enfant ; des parents parfois poussés à arrêter de travailler par manque de relais…Les restrictions budgétaires touchent fortement l’action sociale ; sa gestion s’apparente de plus en plus au secteur marchand.
Je suis convaincue que l’égalité des chances se construit dès la petite enfance, grâce à des dispositifs qui soutiennent les capacités de chacun et permettent l’inclusion à la vie collective. Il nous faut lutter contre les inégalités qui minent le lien social, l’amélioration des conditions de vie de chacun participant au bien-être de tous. La question des moyens est certes importante, mais il y a aussi la nécessité d’impliquer davantage les citoyens. Premiers concernés, ils sont les mieux placés pour définir leurs besoins et co-construire des services efficaces, qui correspondent à leurs besoins.
Le bénévolat a toujours eu une place importante dans ma vie. Durant plusieurs hivers, je me suis impliquée dans une association strasbourgeoise qui sert des repas chauds dans la rue et où l’on partage un moment avec les personnes qui viennent manger. Puis j’ai milité dans une association de défense de la nature, qui dénonce certaines pratiques industrielles polluantes et destructrices de l’environnement de nombreuses populations dans le monde. J’ai ainsi participé à des actions d’informations sur la transition écologique, les pratiques de production et de consommation plus responsables. Je suis persuadée que nos choix de consommation représentent un puissant moyen d’action, tant pour la nourriture que pour l’ensemble de nos achats. Mais même si les choix individuels quotidiens sont influents, ils ne suffisent malheureusement pas à lutter profondément contre les inégalités sociales et la destruction de la nature.
Ainsi, l’action politique complète mes engagements associatifs et me permet de promouvoir les valeurs qui m’animent. J’ai acquis la certitude que nous pouvons faire autrement ; cette conviction est à l’origine de mon engagement politique, qui est pour moi un moyen supplémentaire d’agir pour améliorer la vie collective.
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