Nantes Atlantique : ne nous laissons pas piéger par une analyse simpliste des chiffres !

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 Jacques Auxiette, par voie de communiqué de presse, s’est appuyé mercredi 17 janvier sur le bilan 2012 du trafic de Nantes Atlantique pour condamner cet équipement et, sans surprise, promouvoir le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. Mais attention, affirment les conseillers régionaux Europe Ecologie Les Verts, on peut faire dire beaucoup de choses à des chiffres pris isolément…

 Les élus EELV soulignent que  l’augmentation de trafic en 2012 est en grande partie liée à l’arrivée de la compagnie low cost espagnole « Volotéa », et que le développement du trafic aérien par la présence de compagnie Low Cost n’est pas pérenne. Geneviève Lebouteux conseillère régionale EELV membre de la commission développement économique rappelle l’exemple de Ryanair qui  « après avoir bénéficiée d’exonérations de taxes à l’ouverture de sa ligne Nantes-Londres  a fermé après moins de trois ans d’exercice. »

Pour les élus écologistes, l’aéroport Nantes Atlantique est de toute façon en capacité d’absorber cette croissance et d’autres éventuelles à venir. Nicolas Notebaert, président de Vinci-Airports, affirme lui-même que le pic de fréquentation journalier imposé par l’aérogare est de 14 000 personnes, ce qui représente 5 millions de passagers par an. On en est encore loin. « Côté piste, on est aussi très au large : en 2012, on compte 130 mouvements par jour en moyenne, ce qui correspond à un trafic plein sur un peu plus de 3 heures par jour. En effet, il faut savoir que la piste de Nantes peut accueillir entre 35 et 50 mouvements par heure, selon le temps qu’il fait… », complète Geneviève Lebouteux.

 Au lieu de se laisser aller à des raccourcis simplificateurs, analysons sérieusement la situation : l’aéroport actuel, récemment primé meilleur aéroport régional européen, fonctionne bien, répond aux besoins de l’économie régionale, a de nombreux avantages et potentialités, affirment les élus EELV. Gardons-le ! Et cessons de fantasmer sur un projet inutile et coûteux, qui détruirait  des terres agricoles et des espaces remarquables.

 

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