[C_PRESSE] Xynthia : justice est rendue, mais avons-nous appris des graves erreurs du passé ?

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Ce matin, le verdict est tombé dans le procès Xynthia : 4 ans de prison ferme pour René MARRATIER, l’ancien Maire de La-Faute-sur-Mer, 2 ans pour Françoise BABIN, l’ancienne adjointe à l’urbanisme et 18 mois pour Philippe BABIN, agent immobilier et président de l’association chargée de la surveillance de la digue submergée la nuit de la catastrophe. Réaction des écologistes :

 

« Mon sentiment est que justice a été rendue : ces peines exemplaires vont permettre aux familles de poursuivre peut-être plus sereinement leur difficile processus de deuil, sachant que les responsabilités ont été établies, et que le procès en lui-même a été exemplaire et a joué son rôle » confie Sophie BRINGUY, vice-présidente de la Région à l’environnement.

 

« Le dénuement des familles a été pris en compte. Les élus locaux ont fait fi des alertes envoyées par la préfecture et ont refusé de voir le danger. Quand on est élu, on connaît son territoire, les risques auxquels il est soumis et on met en place tout ce qui est possible et nécessaire pour mettre la population en sécurité» réagit Claudine GOICHON, conseillère régionale vendéenne.

 

Mais avons-nous tiré toutes les leçons de ce drame ? Xynthia aurait dû sonner le glas d’une époque où les intérêts personnels de quelques-uns sont passés avant l’intérêt général. Une époque marquée par l’appât du gain, l’insouciance, parfois la lâcheté. Marquée aussi par une vision hors sol de l’aménagement du territoire ignorant les risques naturels, faisant passer la course effrénée à la croissance et au développement économique avant les vies humaines. Cette terrible expérience doit nous enseigner : la priorité est la protection de la population.

 

« Cette priorité ne semble pas partagée par tout le monde : seuls deux plans de prévention des risques littoraux (PPRL) sur les onze initialement prévus ont été adoptés en Pays de la Loire et, à la Faute sur Mer, on envisage encore d’aggraver la vulnérabilité de la commune et l’exposition des populations, en aménageant une aire de dortoir à camping-cars sur une parcelle classée en zone noire dans le Plan de prévention des risques et inondation alors que des alternatives sont possibles » s’inquiète Guy Batiot, d’Europe Ecologie Les Verts Vendée.

 

 

Le Groupe Europe Écologie Les Verts du Conseil régional des Pays de la Loire

Europe Écologie Les Verts Vendée

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