[C_PRESSE] Aggravation des risques via le contrat régional Xynthia : les élus écologistes s’abstiennent.

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Aujourd’hui, la commission permanente du Conseil régional s’est prononcée sur le contrat régional post-Xynthia : le Contrat régional de solidarité territoriale sud Vendée. Si les conseillers régionaux écologistes soutiennent la globalité du contrat, ils se sont abstenus sur un projet qui accroît la vulnérabilité de la commune de La Faute-sur-Mer.

 

« Pour nous, il y a un gros point noir : le projet d’aire de camping-cars, sur l’ancien camping,  dans une zone noire du Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) de la commune de la Faute-sur-mer, c’est-à-dire le zonage qui distingue le plus fort aléa » explique Sophie BRINGUY, vice-présidente de la Région à l’environnement.

« La question n’est pas de savoir si la commune, les élus en responsabilité peuvent garantir qu’en cas d’alerte les personnes installées sur l’aire de camping-car pourront être sauvées ; la question est de savoir si ce projet, s’il devait se réaliser, accroîtrait la vulnérabilité globale de la commune » explique Christophe DOUGE, conseiller régional et Président de la commission inondation du comité de bassin Loire-Bretagne.

« C’est le cas : demain, si une situation similaire ou plus grave (Xynthia +1m, scénario extrême) devait se produire, l’évacuation du territoire et de ses habitants mobilisera toutes les énergies, et l’énergie investie pour sauver des vies sur l’aire de camping-cars ne pourra pas l’être pour en sauver d’autres ailleurs. Il y a sur ce territoire assez de risques à gérer pour ne pas en rajouter, en un lieu où il n’y en a plus aujourd’hui » précise Claudine GOICHON, conseillère régionale vendéenne qui a suivi de près l’élaboration du contrat régional de solidarité territoriale.

Pour Christophe DOUGE, « si le long de la Loire dans notre région, il peut y avoir des aires de camping-cars en zone inondable, ce n’est pas le cas à La Faute-sur-Mer : d’un côté on a des crues lentes et de l’autre côté des submersions violentes et rapides ».

Quatre ans après le drame de la tempête Xynthia et trois jours après le jugement pénal, nous ne comprenons pas que ce projet soit sérieusement envisagé alors qu’il existe des alternatives : derrière le casino, le long de la mer…  la possibilité d’aménager une aire mieux placée, et surtout en zone blanche !

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