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  1. Session plénière du 12 mai 2014, intervention de politique générale

    Monsieur le Président, chers collègues,

    Permettez moi de rappeler quelques faits récents :

    • Le 7 avril dernier, le tribunal de Dijon condamnait Emmanuel Giboulot, viticulteur bio à une amende de 1000€ – dont 500 avec sursis – pour avoir refusé d’appliquer un traitement chimique à un vignoble sain.
    • Des analyses menées par l’association Générations futures ont révélé la présence de 624 pesticides – dont 13 interdits en agriculture – dans les cheveux d’une trentaine d’enfants.
    • Deux agriculteurs du Sud-Ouest, trompés par une entreprise de semences espagnole, ont semé à leur insu 6 variétés de maïs transgénique. Voilà ces OGM disséminés dans la nature et dans l’alimentation, sans aucun contrôle.

    Ces quelques faits alimentent à juste titre l’inquiétude des citoyens.

    Alarmés par les conclusions de l’étude menée par le professeur Seralini sur des rats nourris aux OGM, 55 000 citoyens ont adressé aux ministres concernés une pétition contre l’importation des OGM et  de l’herbicide Roundup.

    500 000 personnes ont signé une pétition de soutien à Emmanuel Giboulot.

    Deux Français sur trois se déclarent hostiles aux OGM  .

    Face au refus de plus en plus généralisé d’une alimentation et d’un environnement entièrement contaminés par la chimie et à l’expression  des dangers qui menacent notre santé à tous, quelles sont les réponses apportées par les politiques?

    Cette année encore, des dérogations ont été demandées en Bourgogne pour traiter certains vignobles par épandages aériens ; cette mesure exceptionnelle, refusée en Saône et Loire se trouve malheureusement accordée dans l’Yonne.

    La Côte d’or échappera vraisemblablement à l’obligation de traitement contre la flavescence dorée, mais pas la Saône et Loire, et sur des surfaces importantes.

    Notre Parlement vient d’interdire définitivement la culture d’OGM, malgré l’opposition marquée d’une droite favorable à l’agriculture chimique et industrielle. Nous saluons cette mesure courageuse, qui montre la voie de l’avenir et qui se trouve confortée par l’avis du Conseil constitutionnel.

    Cependant, l’affaire des semences OGM utilisées par erreur par les agriculteurs du sud-ouest, comme les analyses réalisées par Générations futures mettent l’accent sur les  graves insuffisances des contrôles et de la législation au niveau européen. Ainsi les plantes mutées, soumises par exemple à l’irradiation – bien que reconnues et classées officiellement comme Organismes Génétiquement Modifiés – échappent encore à toute réglementation et sont cultivées dans nos champs sans aucun contrôle.

    On le voit : c’est une réglementation plus complète et plus efficace, c’est une information plus claire et plus rigoureuse que nous réclamons et avec nous, les nombreux citoyens qui se mobilisent pour défendre un monde protecteur de la vie, plutôt que porteur de mort.

    Malheureusement, c’est le chemin contraire que l’Union européenne a ouvert en donnant mandat à la Commission pour négocier à l’abri des regards le projet de Grand Marché Transatlantique, encore désigné par les sigles anglais TAFTA et TTIP. A la veille des élections européennes, la majorité de nos concitoyens n’a jamais entendu parler de l’existence d’un tel projet et de ses conséquences potentielles. Celles- ci sont si énormes que la première réaction des personnes qui les découvrent est l’incrédulité. Comment pourrait-on détruire les protections réglementaires actuelles, déjà insuffisantes ? Comment le Parlement européen pourrait-il renoncer de fait à ses prérogatives ? comment oserait-il vider par là même de sa substance le mandat des élus de toutes les collectivités, au seul bénéfice des multinationales ?

    Le vœu adopté à ce sujet lors de notre dernière session plénière et adressé à l’ARF n’a pas, à notre connaissance, reçu de réponse. Nous le regrettons, mais tout n’est pas perdu : cette instance dispose encore d’une douzaine de jours pour faire connaître sa position, avant le scrutin du 25 mai, sur  ce dossier d’une importance capitale pour les futures régions.

    En attendant l’arrêt souhaitable de ces négociations euratlantiques ramenons la question à notre niveau régional. Que pouvons-nous faire pour résister aux dangers évoqués et redonner confiance aux Bourguignons dans la politique ? Pionnière dans le refus des OGM et signataire de la Charte de Florence, notre région a su traduire en actes ses engagements en soutenant les démarches agricoles de qualité et respectueuses de l’environnement. Nous pouvons être légitimement fiers de cette avance et la mettre à profit pour nous inscrire dans les orientations nationales de doublement des surfaces cultivées en bio. Donnons nous les moyens de préserver ces précieux acquis et de les amplifier.  L’austérité en matière d’alimentation, et donc de santé, ne saurait être à l’ordre du jour. Multiplier par deux les surfaces cultivées en bio, c’est créer des emplois, renforcer la protection de l’eau, augmenter le nombre d’AMAPP et de circuits courts, développer l’offre d’aliments sains dans les cantines scolaires ; c’est manifester  aux Bourguignons le souci que nous avons  de leur santé et de leur qualité de vie.

    Je terminerai en soulignant que ces orientations sont  encore plus cruciales au moment  où se profile la possibilité d’une fusion avec la Franche-Comté voisine.  Si  les discussions sont restées jusqu’à présent au niveau des deux présidents, un débat approfondi n’a pas encore eu lieu sur ce sujet, il devra associer tous les conseillers régionaux des 2 régions, et prendre en compte la nécessité de préserver nos avancées et de les désigner comme des priorités incontournables à notre futur partenaire.

    Les écologistes y seront particulièrement vigilants.

     

    Chantal   Dhoukar

     

     

  2. Trophées RSE 2014

    VINCI

    Philippe Hervieu a remis les trophées RSE qui récompensent les entreprises bourguignonnes exemplaires dans leur démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

    Six entreprises bourguignonnes, évoluant dans des domaines divers tel que la santé, le BTP, l’hygiène, l’insertion professionnelle ou l’informatique, ont été récompensées.

     

     

     

     

     

    Les lauréats

     

    Catégorie « bonnes pratiques sociales »

     

    • La Relance, entreprise d’insertion professionnelle basée à Mâcon

     

    Catégorie « bonnes pratiques environnementales »

     

     

    Approche globale

     

    Catégorie moins de 50 salariés

     

    • Proxival, entreprise d’infogérance de proximité basée à Charnay-les-Mâcon

     

    Catégorie moins de 250 salariés

     

     

    Catégorie plus de 250 salariés

     

     

     

    LARELANCE

    Entreprise La Relance

    SANOFI

    L’équipe de Sanofi

    VINCI

    Eurovia Vinci

    PROXYVAL

    Proxival

    CHU

    CHU Dijon

  3. Des moyens pour la biodiversité en Bourgogne

    Groupe Europe Ecologie Les Verts au conseil regional de Bourgogne, 2011.

    17 Mars 2014, session du Conseil régional de Bourgogne, intervention d’Alain Cordier

    « Monsieur le Président, chers collègues, la mise en place du schéma régional de cohérence écologique (SRCE) nous occupera pendant un an environ, jusqu’au début de l’année 2015. Ce schéma permettra la préservation et la remise en état des continuités écologiques, à condition que nous ayons prévu les mesures qui permettront, concrètement, dans chaque terroir de Bourgogne, la mise en œuvre des objectifs décrits dans le schéma. Mon intervention a pour but de rappeler les financements nécessaires à cette mise en œuvre, dans une période où se mettent en place d’une part le contrat de plan Etat-Région et d’autre part la prochaine génération de fonds européens.

    Bien avant le vote du SRCE, nous signerons avec l’Etat le Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2014-2020, et le groupe des écologistes demande qu’il contienne un important chapitre sur les politiques en faveur de la biodiversité, prévoyant notamment :

    • L’animation de ce SRCE, sa prise en compte dans les documents d’urbanisme, sa traduction dans chaque territoire, notamment les pays, qui sont souvent les supports des schémas de cohérence territoriale
    • Les financements des mesures de gestion liées au SRCE, et au réseau Natura 2000, pour les espaces agricoles et forestiers, mais aussi pour les espaces  qui ne sont ni agricoles ni forestiers.
    • La politique de création de réserves naturelles régionales.
    • La formation professionnelle en matière de biodiversité.
    • La promotion des atlas communaux de la biodiversité.
    • Le soutien aux associations de protection de la nature et de l’environnement, partenaires indispensables d’une observation, d’une veille efficace sur la biodiversité.

    Ces financements seront à articuler avec un volet des fonds européens FEDER, dont nous devons demander qu’ils interviennent sur ces atlas de la biodiversité des communes et sur l’animation de la trame verte et bleue.

    Notre groupe demande à être associé aux discussions techniques sur ces mesures. La Bourgogne est riche d’un patrimoine naturel exceptionnel (1) pour lequel les mesures de protection sont encore insuffisantes. Or nous connaissons maintenant les apports indispensables de la biodiversité dans les processus de production agricole, viticole, forestière. Notre attractivité en dépend aussi, et au-delà des intérêts économiques, tout simplement, notre vie. »

    Alain Cordier

                      (1)  Rapport et avis du CESER Bourgogne, 10 janvier 2013 : « La biodiversité en Bourgogne : une richesse pour l’avenir, enjeux et perspectives »

  4. Grand marché transatlantique : la région Bourgogne plaide pour plus de clarté [communiqué de presse]

    eelv

    Lors de la session plénière du 17 mars, sous l’impulsion des élu(e)s écologistes, le conseil régional de Bourgogne s’est positionné pour que toute la lumière soit apportée sur les échanges menés par la Commission européenne et les Etats-Unis dans le cadre du traité commercial de « grand marché transatlantique » 

    « Telle qu’elle est présentée, la négociation vise à harmoniser les législations des deux continents. Mais les conditions actuelles du débat ne permettent pas de mesurer toutes les conséquences de ce projet, y compris pour nos territoires.  Les discussions sont complexes, globales ; l’impact, lui, sera bien réel et local.» a rappelé Chantal Dhoukar, conseillère régionale écologiste de l’Yonne.

    Le risque d’un bouleversement des normes sociales, économiques, environnementales et sanitaires été évoqué à de nombreuses reprises. Le traité pourrait permettre aux multinationales de contester en justice des décisions prises par les Etats pour protéger leurs populations.

     « Tout ce qui a pu être encadré en France en matière d’OGM, de gaz de schiste, de transition énergétique pourrait alors voler en éclats » souligne le président du groupe EELV Philippe Hervieu. « L’obstacle est majeur pour la Bourgogne et son engagement en faveur de secteurs d’intérêt général comme la transition énergétique, le secteur associatif ou la promotion d’une agriculture et d’une viticulture de qualité, biologique et de proximité. »

    Les élu(e)s écologistes du conseil régional de Bourgogne ont fait adopter un vœu demandant à l’Association des Régions de France (ARF), organisme représentatif des collectivités régionales, l’ouverture d’un débat national impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des parlementaires, des organisations syndicales et associatives et des populations.

    Les élu(e)s Europe Ecologie-les Verts au conseil régional de Bourgogne

    Pour approfondir la question un article de Terra Eco

  5. Voeu pour plus de transparence dans les négociations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis

    Lors de la session plénière du 17 mars, sous l’impulsion des élus écologistes, le conseil régional de Bourgogne s’est positionné pour que toute la lumière soit apportée sur les échanges menés par la Commission européenne et les Etats-Unis dans le cadre du traité commercial de « grand marché transatlantique »  Les élus du groupe EELV ont en effet présenté un voeu demandant plus de transparence dans l’élaboration de ce Traité :

    Pour un traité transatlantique plus transparent

    Le 14 juin 2013, la Commission européenne a obtenu mandat de la part de tous les États membres pour négocier avec les États-Unis le Transatlantic Free Trade Area (TAFTA). Cet accord prévoit que les législations en vigueur des deux côtés de l’Atlantique soient harmonisées pour faciliter le libre-échange, sous peine de sanctions commerciales pour le pays contrevenant, ou d’une réparation de plusieurs millions d’euros au bénéfice des plaignants.

    Or, concernant ces négociations, le mandat de la Commission européenne a été tenu secret. Aucune consultation des populations n’est prévue pour légitimer ce processus. L’extension du modèle américain en Europe, prévu par le TAFTA, est une remise en cause profonde de notre modèle de société et un déni de démocratie.

    • Attendu que la procédure dite « du mécanisme privé de règlement des différends » permettrait, demain, aux multinationales de contester en justice des décisions prises par des Etats pour protéger leurs populations ou l’environnement, et permettrait, par exemple, de forcer le gouvernement français à signer les permis d’exploitation de gaz de schiste, à accepter les OGM ou l’importation de bœuf aux hormones ou encore du poulet à la dioxine ;
    • Attendu que ce traité impacterait directement le Conseil régional de Bourgogne en remettant en cause toutes ses politiques publiques axées sur la qualité : soutien du label « Agriculture Biologique », soutien des circuits courts, soutien des AOC, opposition à l’exploration des sous-sols pour l’exploitation des gaz de schiste, opposition aux cultures d’OGM en plein champ ;
    • Attendu qu’une telle architecture juridique limiterait les capacités des États à maintenir des services publics, à protéger les droits sociaux, à garantir la protection sociale, à maintenir des activités associatives, sociales et culturelles préservées du marché, à contrôler l’activité des multinationales dans le secteur extractif ou encore à investir dans des secteurs d’intérêt général comme la transition énergétique ;
    • Attendu que le projet d’accord prévoit d’introduire de nouvelles mesures relatives aux brevets, droits d’auteur, protection des données, indications géographiques et autres formes de la dite « propriété intellectuelle », faisant revenir par la petite porte ACTA (Accord commercial anti-contrefaçon), refusé en juillet 2012 par les eurodéputés, suite à une large mobilisation des citoyens européens dont la Région Bourgogne qui avait voté un vœu demandant de rejeter cet accord lors de sa session plénière du 20 février 2012 ;
    • Attendu que les citoyens, les élus locaux  les parlementaires européens, n’ont pas accès aux informations sur les négociations en cours ;

     

    Les élus du Conseil régional de Bourgogne, réunis en session plénière ce lundi 17 mars 2014, demandent que :

    • L’Association des Régions de France (ARF), en qualité d’organisme représentatif des collectivités régionales, puisse se saisir du dossier en vue de faciliter la diffusion d’information et un  travail de mutualisation au bénéfice de ses collectivités membres.
    • Les Régions adoptent une position commune sur ce traité transatlantique pour contribuer à un débat national impliquant la pleine participation des collectivités territoriales, des organisations syndicales et associatives, des organisations socioprofessionnelles et des populations sur les risques de nivellement par le bas des règles sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales que représenterait la mise en œuvre des accords de libre-échange approuvés par l’Union européenne ;

     

  6. Wilfrid Séjeau

    Wilfrid

    Président de la commission Culture et Tourisme, membre de la commission d’appel d’offres –  en charge de l’attribution des marchés publics – l’année écoulée m’a permis de faire principalement avancer trois sujets qui me tiennent à cœur.

     

    D’abord la mise en place, suite à deux années de travail, d’un nouveau règlement d’intervention dans le cadre de la politique culturelle régionale. Le règlement d’intervention c’est, en substance, la « loi » de la Région, ce qui définit ce qui sera soutenu et subventionné et ce qui ne le sera pas. Jusqu’à présent, les subventions allouées aux théâtres et salles de spectacle se fondaient essentiellement sur des acquis historiques, notamment en ce qui concerne les plus petits lieux de diffusions, c’est-à-dire les scènes et lieux ne disposant pas d’un conventionnement avec l’Etat. Ainsi certaines de ces salles, dites du deuxième réseau, bénéficiaient d’aides régionales, contrairement à d’autres, sans que cela s’appuie sur des critères objectifs. Le nouveau règlement, entré en vigueur en 2013 permet de s’appuyer sur des données quantifiables, notamment la part du budget consacré à l’artistique, notamment les cachets octroyés  aux compagnies, mais aussi sur des critères qui nécessitent une appréciation plus fine comme la médiation vis-à-vis des publics : actions pour les scolaires ou les personnes qui considèrent que ces lieux ne leur sont pas destinés. La mise en place de ce nouveau dispositif a permis de remettre de la justice et de la transparence dans les interventions régionales et d’ouvrir nos aides à de nouveaux lieux.

    Dans ce domaine, l’année a aussi été marquée par notre action visant à maintenir une véritable ambition culturelle pour la Région en agissant en interne de notre majorité pour que le budget Culture ne connaisse pas une nouvelle baisse. Compte tenu des difficultés financières de notre collectivité, il était question d’appliquer une nouvelle baisse à l’ensemble des budgets sectoriels. Nous avons défendu une forme d’exception culturelle, et nous avons été entendus. En 2014, le budget dédié à la Culture sera maintenu à la même hauteur, avec la réaffirmation de nos priorités notamment en faveur du spectacle vivant.

    Autre cheval de bataille, plus local celui-là : la rénovation du lycée Jules Renard à Nevers, probablement un des lycées les plus énergivores de la région, le dossier était en sommeil depuis 2011. Suite à mes nombreuses interventions, j’ai bon espoir que les travaux pour en faire une réalisation exemplaire et réduire son impact carbone, débute avant la fin du mandat. Les premières consultations ont été lancées fin 2013.

    Mon mandat me conduit à participer chaque semaine à la commission des marchés publics où je continue à défendre la valorisation des critères environnementaux et sociaux dans l’attribution des marchés publics. C’est aussi la rencontre de très nombreux acteurs culturels pour discuter avec eux de leurs projets et des meilleurs moyens pour les faire aboutir. 

  7. Chantal Dhoukar

    ChantalDhoukar

    Des engagements concrets

    Les différents partenariats de coopération décentralisée se sont consolidés en 2013 grâce à des actions de solidarité concrètes et mesurables qui permettent souvent à de jeunes Bourguignons de s’ouvrir au monde.

    Nous avons maintenant deux ans de recul sur l’échange entre jeunes volontaires bourguignons et sud-africains issus des townships. Les différences sociales et culturelles entre les deux groupes nous obligent à réévaluer nos exigences pour que cette action constitue un véritable tremplin vers l’emploi et la qualification pour les volontaires sud-africains ; un post-stage est envisagé à leur retour dans ce sens ainsi qu’un soutien linguistique renforcé pendant leur séjour. Les volontaires bourguignons participant à cette action pourraient également bénéficier d’une formation qualifiante pendant leur séjour sud africain.

    D’autre part une réflexion est en cours pour les aider à produire et à diffuser leur expérience à travers des supports variés et dans différentes structures.

    Aller vers plus de cohérence

    Riche de plusieurs décennies de coopération décentralisée, la Région Bourgogne réalise aujourd’hui la nécessité d’une cohérence plus grande.

    Le niveau individuel des échanges doit maintenant être complété au profit de partenariats entre structures pour en multiplier les effets. 

    Au titre de présidente de la commission sport, développement à l’international et lutte contre les discriminations, je soutiens fermement :

    • l’échange d’enseignants entre le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole (CFPPA) de Beaune et le SAET d’Elsenburg ;
    • la formation d’entraîneurs sportifs sud-africains par le CEP bourguignon;
    • la collaboration entre le groupe de musique Gran Kino de Mâcon  et des artistes sud-africains qui a donné naissance au spectacle commun « Under Madiba skies »qui va tourner dans toute la France.

    La réalisation de projets communs est une étape encore plus intéressante qu’il faut développer. Ainsi le CFPPA de Beaune et la SAET d’Elsenburg ont développé un module commun de formation, le CIWT (Course in international Wine Trade).

    Le partenariat Bourgogne/Rhénanie-Palatinat déjà riche de nombreux échanges individuels s’oriente résolument vers des actions communes dans le secteur de l’agriculture et du développement durable qui vont se décliner à travers :

    • un  prix franco-allemand de la construction-bois ;
    • un partenariat de recherche sur le bois entre le Centre Arts et métiers ParisTech de Cluny et la chaire universitaire de Trèves ;
    • des missions croisées d’architectes et d’entreprises du bois ;
    • une rencontre annuelle de la coopération sur la construction-bois ;
    • des travaux de recherche croisés sur les maladies de la vigne et la viticulture biologique.

    Quelles priorités pour l’action à l’international ?

    La coopération décentralisée se réalise dans des domaines très divers. Les récentes orientations du partenariat avec la Rhénanie-Palatinat évoquées plus haut reposent sur une collaboration très étroite entre les élus et les services de l’environnement, de l’agriculture et de l’action internationale. Or la transversalité est une culture trop peu développée dans notre collectivité, ce qui freine bien des avancées et nuit à l’image de l’action à l’international trop souvent considérée comme superflue ou comme une charge supplémentaire injustifiée par d’autres services.

    A toutes  les sessions plénières, les élus du Front National attaquent la coopération décentralisée et la politique de solidarité régionale. Il faut leur rappeler sans cesse que le Conseil régional dispose de la clause de compétence générale et que la Bourgogne investit tous les domaines d’intervention ; il faut que le Président de la Région souligne que le budget restreint de près d’un million et demi d’euros de l’action à l’international profite pour une grande part à des Bourguignons.

    Mais aussi justes que soient ces réponses, elles minimisent l’engagement fort qu’on attend d’une politique de gauche en termes de partage et de solidarité. Dans les faits, la tendance à faire converger coopération décentralisée et export en réunissant ces deux domaines dans la même commission et en doublant les délégations institutionnelles par des délégations commerciales au cours de nombreuses missions est regrettable. L’intérêt des partenariats a tendance à être évalué à l’aune des intérêts économiques bourguignons plutôt qu’à celle de la solidarité et du partage de valeurs communes.

    Les orientations nationales de la politique de développement sont reproduites à l’échelon régional, désignant sous le terme général de « développement économique » les intérêts des entreprises françaises au détriment d’une lutte assumée contre la pauvreté et d’une ambition réelle pour un développement  soutenable des régions du Sud. Le partenariat privilégié avec une région sénégalaise que j’ai initié et qui se décline  sur deux années consécutives à travers un chantier de rénovation associant apprentis du bâtiment bourguignons et sénégalais ne débouche toujours pas sur une coopération institutionnelle faute de volonté bourguignonne. Il reste un peu plus d’une année à l’exécutif actuel pour  remettre la solidarité au premier plan à travers un projet très peu gourmand en deniers publics mais très prometteur en développement humain.

     

  8. Philippe Hervieu

    PhilippeHervieuTribune1

    Il y a encore quelques années, organiser des réunions sur l’économie sociale et solidaire, c’était se condamner à parler devant bien peu de monde. Pas ‘’sexy’’ l’Economie Sociale et Solidaire (ESS)… y compris chez les écologistes !

    Mais les choses ont changé et la notion d’ESS s’impose désormais dans le débat politique et social.

    Depuis 2004, parfois avant, de nombreuses collectivités territoriales, essentiellement des Régions, ont revendiqué une politique en faveur de ce secteur, de sa promotion et de son développement.

    En 2012, L’Etat  enclenchait la vitesse supérieure, en nommant un Ministre délégué rattaché à Bercy qui a pour objectif de travailler une loi qui sera votée au printemps 2014.

     

    Mais le succès de l’ESS tient plus à la promesse qu’elle porte, qu’aux élus qui cherchent à la renforcer.

    Car c’est une économie:

    • qui répond aux besoins de manière soutenable;
    • qui donne la priorité aux personnes et à l’emploi plutôt qu’au profit ;
    • qui privilégie les circuits courts.

    A l’heure où la mondialisation apparaît comme une menace, l’ESS se montre comme un vecteur d’inclusion sociale, là où l’économie dominante produit chômage et inégalités.

    L’ESS a un projet politique révolutionnaire : mettre en place une économie de la collaboration et non de la compétition, une économie répondant aux besoins et non aux profits. Bref, faire de l’économie autrement.

    Deux mouvements convergent dans ce sens.

    Le premier est celui de l’économie sociale historique : coopératives, mutuelles et associations. Le deuxième, celui qui se reconnaît dans l’économie solidaire, est né dans les années 1980 avec la volonté de répondre aux conséquences sociales de la crise tout en tentant de mettre en place un autre modèle de développement.

    En Bourgogne, comme ailleurs, de nombreuses initiatives sont apparues à ce moment là. Certaines visaient à donner des emplois à des personnes au chômage (insertion par l’activité économique, microcrédit, finances solidaires…) ou à promouvoir des formes d’échange plus éthiques (commerce équitable, système d’échanges locaux…). D’autre encore imaginaient des systèmes de consommation et de production plus soutenables (Amap, Agriculture biologique, circuits courts, nouvelles mobilité…)

    Même si l’ESS n’a pas pour vocation à occuper tout le champ économique, elle a un rôle majeur à jouer dans l’émergence de solutions à la crise inédite à laquelle nous sommes confrontés.

    Ce secteur économique à part entière  a montré qu’elle était féconde et capable de véritables innovations sociales.

    Elle apporte de nombreuses expérimentations de rupture qui sont autant d’opportunité pour passe le cap de la transition écologique et sociale. L’ESS remet en évidence le rôle des territoires alors que la mondialisation déterritorialise; elle construit l’innovation sociale avec la figure emblématique de l’entrepreneur social.  Elle a été la première à imaginer les circuits courts, l’économie circulaire, la valorisation des déchets, le recyclage, les services aux personnes…

    Aujourd’hui elle doit franchir une étape cruciale qui est le changement d’échelle de ses structures encore trop petites.

    Son potentiel de développement dépendra au final de sa capacité à mettre en œuvre un modèle économique plus efficace que celui des sociétés de capitaux et répondant au défi écologique, sociale et démocratique.

     

    L’ESS en Bourgogne :

             56800 salariés, soit 10% de l’emploi salarié

             6000 établissements

             1,2 milliards d’Euros de rémunérations brutes

    L’emploi ESS dans les départements:

    Yonne : 10800

    Nièvre : 7800

    Saône-et-Loire : 17200

    Côte d’Or : 21000

     

    Les 5 Axes de la politique régionale de l’ESS

     

    Axe 1 : Aider les têtes de réseau de l’ESS à mieux se structurer pour développer leur activité d’ESS

    • Union régionale des chantiers d’insertion (URCI)
    • Collectif régionale des épiceries sociales
    • Comité régional des associations d’éducation populaire (CRAJEP)

     

    Axe 2 : Aider les entrepreneurs sociaux à créer et développer leur projet

    • Soutien des DLA dans les 4 départements
    • Potentiel (couveuse d’entreprise de l’ESS)
    • Active Chalon/ Saône (Accompagnement des porteurs de projet)
    • Pole d’ESS de Dijon (Accompagnement des porteurs de projet)
    • CAE l’Envol  (Accompagnement des porteurs de projet sous forme coopérative)
    • NAE Auxerre (Accompagnement de projets collectifs)

     

    Axe 3 : Aider les projets innovants issus des territoires

    • Trouver des financements pour les projets ESS (Crowdfunding…)
    • Lutter contre la précarité alimentaire (Epiceries sociales…)

     

    Axe 4 : Aider à l’insertion économique

    • Aide au poste d’encadrement destiné aux Entreprises d’insertion
    • Mise en place de clauses d’insertion dans les marchés publics de la Région
    • Soutenir l’emploi des femmes (Fete…)
    • Soutenir l’emploi des personnes issues de l’immigration (Solid’ere…)
    • Soutenir l’emploi dans les territoires ruraux. (Récolte…)

     

    Axe 5 : Former à l’ESS et faire connaître l’ESS

    • Aider les manifestations ESS (Grand dej,…)
    • Aider les lieux ‘’vitrines’’ de l’ESS ( La maison des coopératives à Dijon, Lieu Nelson Mandela à Nevers…)
    • Mise en place du concours annuel récompensant les initiatives remarquables

     

  9. Alain Cordier

    Groupe Europe Ecologie Les Verts au conseil regional de Bourgogne, 2011.

    J’ai poursuivi le travail engagé pour des transports collectifs plus efficaces et plus attrayants. Trois modes d’action :

    • un soutien aux transports collectifs dans les institutions régionales,
    • un travail de proposition élaboré avec des experts au niveau national, dans la commission « transports et territoires » d’EELV,
    • des actions locales de soutien aux associations d’usagers,  pour des offres mieux adaptées et contre les réductions des services dans les gares.

    Des trains pour tous

    Depuis 30 ans, la France ne conçoit son avenir ferroviaire qu’à travers un réseau TGV tracé en étoile entre la capitale et les grandes métropoles. Pendant ce temps sur le réseau existant, où passe la grande majorité des usagers, des lignes ont fermé, le confort s’est dégradé et les temps de parcours se sont allongés. J’ai co-signé, avec les élus écologistes de six régions, la proposition de Train à Haut Niveau de Service (THNS), une alternative durable au réseau de lignes à grandes vitesse. C’est un projet interrégional mis en place avec des experts ferroviaires qui propose une approche nouvelle et efficace de l’aménagement du territoire en matière de desserte ferroviaire.

    Pays ruraux : un bon bilan, mais un recul de la démarche démocratique

    Président du Pays de la Bresse bourguignonne depuis 2006, j’ai quitté le conseil d’administration du Pays le 31 décembre 2013, comme tous les acteurs socio professionnels qui contribuaient à la richesse de cette instance, la nouvelle loi prévoyant pour les « pôles ruraux » un statut imposé de syndicat mixte. Désormais, ne siègeront plus que les représentants des communautés de communes.

    La loi Voynet avait permis un développement de la démocratie vivante, participative, dans les territoires ruraux. Le gouvernement Fillon a supprimé cette loi, la gauche entérine cette décision de droite. Quinze présidents de pays bourguignons avaient pourtant signé un texte commun en 2012, demandant le maintien de ces possibilités d’innovation en matière de projet collectivement élaboré dans les territoires ruraux. J’ai exigé le maintien d’un Conseil de développement au côté du syndicat mixte en Bresse, avec des moyens et des missions préservées, et c’est au sein de ce Conseil que l’action pourra se poursuivre.

    Environnement

    Je préside la commission des transports au conseil régional, mais je poursuis aussi de multiples actions en faveur des milieux naturels, de la biodiversité, de la qualité de l’eau, de la transition énergétique. Je participe notamment aux travaux de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de établissement Saône-Doubs, du Parc du Morvan, des réseaux « bocage », « mares de Bourgogne », et Natura 2000.

    Je travaille, avec des artisans bressans du bâtiment et leurs organisations, à la mise sur pied d’actions pour la rénovation thermique : pour proposer aux particuliers et aux élus des solutions simples, il faut notamment mettre en place des groupements d’entreprises.

    Une action nouvelle est la protection et la mise en valeur de mares, avec le soutien du Conservatoire d’espaces naturels, des pays, et de communes pionnières qu’il faut saluer. Les mares contribuent à la biodiversité, à la beauté des paysages, à la recharge des nappes phréatiques, à une dépollution naturelle des eaux. Elles peuvent aussi constituer un formidable outil pédagogique, et certaines ont une valeur historique et patrimoniale.

  10. Nicole Eschmann

    concours-logo-écolycée

    Dans la continuité des deux précédentes années, j’ai centré mon action en faveur des lycées sur la concertation et la mise en commun des compétences et des intelligences.

    Des réunions régulières ont été organisées avec toutes les instances (Rectorat,  fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants et de personnels non-enseignants, lycéens, DRAAF, Direction de l’enseignement privé, groupes permanents des proviseurs, des gestionnaires, des chefs de travaux) ce qui a permis à la Région et au Rectorat d’organiser conjointement l’enquête internat. La procédure concernant la carte des formations a, par ailleurs, été concertée afin de ne pas faire travailler les équipes enseignantes sur des dossiers moins prioritaires.

    Afin de faciliter leur appropriation des dispositifs de la Région, nous avons organisé une journée d’information pour tous les nouveaux personnels de direction des lycées et visité des établissements ayant changé de personnel de direction à la rentrée. Nous avons aussi multiplié les réunions de bassin d’information et d’écoute pour les agents techniques.

    En ce qui concerne l’alimentation dans les lycées, des journées de partage d’expériences des chefs cuisiniers ont été mises en place. Le dispositif « Bien dans mon assiette » propose une fois par mois, dans la restauration scolaire, des créations de repas autour des produits locaux et des légumes anciens.L’aide à la restauration pour les élèves boursiers a été reconduite. Nous avons promu les circuits courts avec la plateforme régionale Loc’Halles. Des études sur le gâchis alimentaire et la réduction des bio-déchets sont en cours. Reste à engager une réflexion plus globale sur le compostage.

    Actuellement, 60 établissements ont fait le choix d’utiliser l’ENT-bourgogne (Environnement Numérique de Travail). Ce logiciel permet de faciliter les relations entre élèves et enseignants, lycée, familles et membres de la communauté éducative. Cependant, comme tout outil, il doit faire l’objet d’une véritable appropriation : de nouvelles formations ont donc accompagné les équipes de lycées.

    J’ai eu l’honneur d’inaugurer, à la rentrée 2013 deux internats respectant nos exigences d’excellence énergétique (respectivement à Montceau et à Chevigny-Saint Sauveur). L’audit interne sur les modes de fonctionnement, les procédures de contrôle et les contrats d’objectifs a permis d’améliorer les processus de décisions concernant les travaux de rénovation énergétique des lycées. Un nouveau Directeur technique a intégré la Région cette année pour piloter la maîtrise d’ouvrage dans sa partie technique. Il mènera également à bien la politique régionale en matière de réduction de consommation d’énergie dans les bâtiments scolaires. L’économie d’énergie et le recours à des énergies renouvelables est un enjeu pour la collectivité, qui doit être collectif et partagé. A cet effet, la cellule énergie de la direction technique a été renforcée par l’arrivée d’un technicien supplémentaire, afin d’expertiser les projets alternatifs de chauffage urbain.

     

    SANCTUARISER LES ACTIVITES PERISCOLAIRES

     

    Outre les enseignements pédagogiques, les conditions de vie des lycéens et les activités périscolaires sont tout autant vecteurs de construction d’un socle de compétences, de connaissances mais aussi de dimension citoyenne. Les actions volontaristes menées en direction de la vie scolaire (gratuité des manuels scolaires et caisse à outils pour les lycées professionnels, budget participatif, prix littéraire, programme ELBE, démarche « éco-lycée »,) des lycées sont largement plébiscités, donc reconduites.

    Concernant le Budget participatif des lycéens, une nouvelle action relative à la presse a été mise en place à la rentrée 2013. La Région Bourgogne finance depuis plusieurs années des projets éducatifs sur le thème de la presse et des médias ainsi que l’opération « La Bourgogne fait son kiosque » afin de favoriser la lecture de la presse et développer le sens critique des jeunes. J’ai souhaité concentrer notre action non plus sur le financement de titres de presse mais sur l’implication des lycéens par le biais d’un concours-presse, qui sensibilisera  les lycéens à l’importance d’une lecture régulière et éclairée de la presse pour une meilleure compréhension du monde et les amènera à s’intéresser à l’actualité en découvrant la diversité de la presse. Vecteur important de l’éducation à la citoyenneté, ce concours permettra aux lycéens de développer leur esprit critique et de s’exercer au travail journalistique.

    La démarche « Eco-lycée » répond aux enjeux du développement durable et éduque à l’éco-responsabilité. Elle implique l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, traduit en actions concrètes, dans une démarche éco-citoyenne et éco-responsable (recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne). Deux tiers des lycées publics se sont portés volontaires sur cet appel à projets. La journée d’échanges organisée à l’hôtel de Région le 3 avril 2013, dans le cadre de la semaine du développement durable, a connu un franc succès et a été labellisée dans les « journées de l’énergie » du « débat national sur la transition énergétique ».

    Un groupe de travail « Parcours santé-contraception » a été mis en place. Il s’agit de faire bénéficier aux jeunes lycéennes et lycéens bourguignons qui, pour des raisons sociales, financières, géographiques ou familiales, sont éloignés de la contraception, d’un véritable parcours de santé. Ce projet permettra de favoriser leur autonomie et de faire que ces jeunes soient des acteurs responsables de leur sexualité.

    Les collectivités sont invitées à contribuer à l’effort général de réduction des dépenses publiques. Cependant, consciente de l’enjeu que représente l’éducation de notre jeunesse, la Région vient de voter un budget 2014 qui préserve l’ensemble des actions conduites dans les lycées et pour les lycéens bourguignons et revalorise les dotations de fonctionnement des lycées.

     

    LA REFONDATION DE L’ECOLE DE LA REPUBLIQUE

     

    La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République doit être mise en œuvre cette année. Elle va renforcer le rôle des Régions dans la définition de la carte des formations professionnelles. La collectivité territoriale pèsera, par la loi, à poids égal sur les ouvertures et fermetures de section de formation professionnelle initiale. Les volontés de la Région sont de conforter les établissements, limiter leurs concurrences, maintenir les formations à forte employabilité même lorsqu’elles souffrent d’un déficit d’image et peinent à recruter. Le maintien d’une offre de formation, notamment sur les secteurs de l’industrie, est à ce titre primordial. 

    La loi pour la refondation de l’école va également confier aux Régions la maintenance informatique des systèmes d’information des lycées. Le Ministre de l’éducation nationale demande qu’une gouvernance académique sur les usages du numérique soit mise en place par chaque recteur et que chaque Région y soit pleinement associée. Le Haut Débit, les équipements informatiques, l’ENT et demain la totalité de la maintenance seront donc assurés par la Région. Si nous nous félicitons que les choix académiques seront désormais concertés, nous déplorons que ce transfert total de compétence se fasse sans transfert de moyens. Pour la Bourgogne, cela représente un budget annuel de près de 4M€, soit 50 000 € en moyenne par établissement et par an. Heureusement, nous sommes en avance par rapport à la majorité des collectivités régionales. En effet nous avons mis en place depuis 2009 un service de 29 personnes affectées à la maintenance en complémentarité des équipes de l’Etat.

    Il nous faudra enfin, travailler sur un Campus des métiers, un pôle de compétitivité composé des lycées, des CFA, des établissements d’enseignement supérieur, des organismes de formation initiale et continue privés ou publics, des entreprises et des laboratoires de recherche, des associations. D’autres projets sont en discussion tel que l’« Académie verte » que veut mettre en place la Rectrice de et qui, par un travail collaboratif entre Rectorat et Région, souhaite inscrire des actions communes dans le futur Plan vert.

     

     

    Retour d’un lycée sur le Prix littéraire 2013

    Jeudi 16 mai, 10h… Mais quel est donc cet attroupement près de la banque d’accueil du CDI? On peut entendre des « Waouh! » « T’étais trop dans ton rôle vraiment! », ou bien encore des « C’était pas trop flippant quand même? » et même des « Nous, l’année dernière, on avait été super applaudis! », ou aussi des « Mais c’est quoi ce truc? » Etc, etc… Que se passe-t-il donc??? Un caméscope est posé sur la banque… Ah! Peut-être un début de réponse… Nous pensons que vous avez trouvé! Le film de la pièce jouée à l’Auditorium mardi a tourné en boucle presque toute la journée, attirant les principaux intéressés, mais aussi les participants des années précédentes, et encore ceux qui n’étaient pas dans le projet. S’en sont suivis des échanges très riches sur les prestations des autres lycées, sur l’expérience de monter sur scène, sur les œuvres, sur les auteurs présents (ou non…), et sur le Prix littéraire en général (le dialogue entre jeunes vaut tous les affichages et techniques de communication possibles!). Nous n’avons même pas eu le temps de télécharger la vidéo sur l’ordinateur, tellement l’impatience était grande de pouvoir la visionner et la commenter! Ce sont ces instants de bonheur qui font de notre métier l’un des plus beaux! Nous vous remercions, et à travers vous le Conseil Régional, de nous avoir permis une fois de plus de partager cette formidable journée, qui restera gravée dans les souvenirs de nos lycéens!

     

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