Le 10 août dernier, l’ancien ministre des transports Frédéric Cuvillier reprenait une proposition des écologistes : l’expérimentation d’une taxe poids lourds au niveau régional.
Alors que le Sénat a publié le 15 Juillet 2015 un rapport sur la pollution de l’air, à l’initiative de la sénatrice écologiste Leila Aïchi, dont le coût annuel est chiffré à 101,3 milliards, le gouvernement continue de fermer les yeux sur les conséquences sanitaires mais aussi économiques de la pollution, et refuse même tout débat.
L’abandon de cette taxe poids lourd régional a des conséquences dramatiques sur notre futur région Nord Pas de Calais – Picardie qui représente près de 15% du trafic routier national. Elle compte deux fois plus de kilomètres d’autoroutes et de routes nationales que la moyenne nationale avec une conséquence claire : 280 000 asthmatiques.
Ce nouveau refus d’envisager une taxe poids lourds régionale intervient après l’abandon du projet d’autoroute ferroviaire entre le Pas-de-Calais et les Landes. C’est toute vision à long-terme qui est abandonnée : notre région et la santé de ses habitants sont sacrifiées au profits d’intérêts économiques particuliers.
Le refus de cette taxe poids lourds par le gouvernement constitue également une perte de ressources fiscales importante dans notre région qui en manque cruellement. Cette taxe permettrait d’investir dans les transports de la région et de les adapter aux besoins des concitoyens.
Nous, écologistes, considérons que les citoyens malades n’ont pas à payer pour les pollueurs. Nous porterons donc l’instauration d’une taxe poids lourds régionale tout au long du débat démocratique des élections régionales.