Tribune

L’après Copenhague. Plus que jamais le temps du rassemblement des écologistes
Par Alain Ciekanski I 1-11-2009

Le fiasco de Copenhague était prévisible. Il était annoncé depuis plusieurs mois.

Et pourtant, nous nous sommes mobilisés à l’échelle de la planète : certains ont convergés par milliers à Copenhague. Partout nous avons débattu, argumenté, étudié, analysé et démontré les conséquences du réchauffement climatique.
Des milliers de manifestations ont été organisées, des milliers de drapeaux colorés CLIMAT déployés, des milliers d’actions symboliques menées : un véritable mouvement HISTORIQUE pour aboutir à quel résultat ?

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Une déclaration de bonnes intentions sous forme d’un prétendu accord politique imposé par les dirigeants des pays, les plus grands pollueurs, à l’ensemble des dirigeants de la planète.
-Un objectif (vœux pieux ?) de maintenir le réchauffement climatique à 2°C sans fixer des chiffres de réduction des GES, alors que les scientifiques s’accordent pour affirmer que le plafond de cet objectif est d’ors et déjà pulvérisé.
-Des financements solidaires vers les pays impactés notoirement insuffisants, alors que les états ont su démontrer qu’ils savaient mobiliser des fonds quasi illimités pour sauver leurs systèmes bancaires.

Nous espérions des avancées à la mesure des urgences, nous n’avons eu qu’une pitoyable régression par rapport aux accords de Bali et la «Feuille de route» de décembre 2007.

Que faire pour contrer ces décisions prisent par nos dirigeants ?

Au niveau individuel chacun d’entre nous, peut bien évidemment faire des choix dans sa vie : la part du colibri. Mais est-ce suffisant ? Certainement pas.
Les décisions doivent être prise maintenant au plan politique. Les écologistes ont été lanceurs d’alerte depuis plusieurs décennies: aujourd’hui, s’impliquer au-delà de la sphère limitée de leurs actions citoyennes, associative ou syndicale est une étape à franchir.
Nous savons qu’il faut en toute urgence opérer une reconversion écologique, sociale et solidaire de toutes nos activités. Nous ne pouvons plus déléguer ces objectifs à ceux qui pillent nos idées sans vraiment vouloir les appliquer. A ceux qui s’accrochent encore et toujours, au mythe de la croissance économique comme seul moteur du développement de nos sociétés.
Il faut mettre en œuvre, nous même, nos propositions au sein des institutions : locales, départementales, régionales, nationales, européenne…Pour cela nous devons faire converger nos combats par ce qui nous rassemble, au-delà des divergences de détail ou idéologiques par trop « intégristes ».

Economie éco-conditionnalisée, finance alternative et solidaire, énergie efficace sobre et renouvelable, agro-écologie vs agro-industrie destructrice, biodiversité préservée et restaurée, productions socialement et écologiquement utiles, déplacements qui anticipent la fin de l’ère du pétrole, services publics etc., etc.…nous connaissons les solutions et les programmes à appliquer.

Les Collectifs Copenhague ont permis des rassemblements entre associatifs, syndicalistes, politiques, personnes de la société civile. De nombreux combats (risques industriels, autoroutes, nucléaire, OGM, nanotechnologie etc., etc…) nous ont aussi permis de nous rassembler sur des objectifs communs mais partiels.

Il est temps pour nous de faire ce saut qualitatif et efficient dans nos actions d’écologistes. Après la déception du sommet de Copenhague nous devons ré-enchanter la démocratie en proposant un contrat écologiste, innovant et opérationnel, construit et validé par celles et ceux qui veulent un monde juste, équitable, solidaire et ECOLOGISTE dés 2010.

Un contrat écologiste qui permet enfin le rassemblement de tous les écologistes : des précurseurs, et combattants de toujours, aux nouveaux convaincus et enfin réalistes d’aujourd’hui.

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