La campagne
Le président de la CCCL outrepasse ses droits
Jeudi 18 décembre, s’est tenue la plénière à la CCCL (Communauté de Communes du Centre Littoral de Guyane). Comme les conseils municipaux, les séances plénières sont ouvertes au public. Dans ces réunions, les conseillers sont invités à voter les rapports des commissions et doivent respecter un ordre du jour qui leur est envoyé huit jours avant.
Or, le président sans en avertir les conseillers a invité le sénateur honoraire Mr Georges Othily afin qu’il explique les conséquences de l’avenir des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) dans le cadre des changements de statuts éventuels. Mais le plus fort c’est que la FEDOMG (fédération des orpailleurs miniers de Guyane) était aussi conviée afin de présenter le potentiel de l’exploitation minière en Guyane. Est-ce que l’orpaillage est devenu une nouvelle compétence de la CCCL ? En plein sommet de Copenhague, cet organisme vient faire l’apologie de l’orpaillage en Guyane (ils expliquent qu’effectivement il faut déboiser pour pratiquer l’orpaillage mais qu’ils savent revégétaliser !!!).
Après ces interventions, le président annonce qu’il n’y aura aucun débat. Quelques conseillers l’interpellent pour lui faire remarquer que ce n’était pas prévu à l’ordre du jour, qu’ils n’avaient donc pas eu de documents relatifs à ces interventions et demandent pourquoi il n’y a pas de débat.
Le président leur répond qu’il n’a pas voulu communiquer ces rajouts à l’ordre du jour et qu’il n’y aura pas assez de temps pour un débat.
Avait-il peur de voir sa séance perturbée par quelques manifestants ?
Que l’on soit pour ou contre les articles 73 et 74, que l’on soit pour ou contre l’orpaillage, le lieu était vraiment mal choisi et les pratiques de ce président relève de l'autoritarisme. Un président doit rester neutre dans de telles réunions. Rien ne l’empêche de faire campagne à l’extérieur. Cela nous montre bien à quel point la peur de perdre la présidence de la communauté de commune et bientôt communauté d’agglomération le pousse à vouloir influencer ces collaborateurs comme il l’a déjà fait lors du dernier conseil municipal de Cayenne.