Dans son élan de privatisation et de politique de rentabilité La Poste de Guyane met en péril la situation des usagers et surtout des personnes précaires.

Afin de sauver le service postal, La Poste de Guyane propose aux municipalités de signer un contrat avec elle. Jusqu’à présent  La Poste assure dans toutes les communes un service par le biais d’agences postales. Aujourd’hui en faisant signer ce contrat, les bureaux de Poste deviendront des agences communales gérées par les mairies.

Une indemnité compensatoire leur sera versée mais celle-ci ne permettra pas de couvrir tous les frais : loyer, électricité, eau, et salaire de l’agent territorial…

Le plus inquiétant dans cette affaire, c’est le manque de sérieux de La Poste. En Guyane, les personnes les plus défavorisées ne peuvent avoir accès à un compte que par la Poste. Or avec cette nouvelle gestion, les usagers ne pourront retirer que 300 euros par semaine, comment feront-ils pour payer leur loyer, leur électricité, leur téléphone…, et leurs courses ?

D’autre part, quand l’agent sera en congés, il ne sera pas remplacé et l’agence sera fermée. L’usager devra alors se diriger vers l’agence la plus proche ! (ceci est stipulé dans le contrat). Où se trouve l’agence la plus proche de Saül ou même de Ouanary ?... 

Autre aberration de La Poste, les Relais Poste que l’on peut voir s’implanter  un peu partout en Guyane. Dans ces relais, on peut acheter des timbres, des colis mais surtout retirer les lettres recommandées. Où est la confidentialité ?

Pour retirer de l’argent il faudra faire la queue dans un bureau et pour aller chercher sa lettre recommandée il faudra se rendre dans une station essence !

Guyane-Ecologie demande à tous les maires de Guyane de ne pas signer ces contrats avec La Poste.  La Poste de Guyane doit au contraire prendre en considération la forte poussée démographique et ouvrir sur tout le territoire des bureaux de plein exercice.

 Brigitte René-Corail, Porte-parole de Guyane-Ecologie

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