Les résultats obtenus lors des élections européennes ont illustré une évolution considérable dans la société guyanaise. Il semblerait que cette dernière soit désormais en mesure, non seulement d’entendre les discours et les alertes portés par les écologistes depuis des années, mais également d’y adhérer électoralement. Notre visibilité et notre légitimité s’inscrivent de plus en plus dans l’échiquier politique guyanais et font des écologistes non plus une force d’appoint mais un parti politique incontournable.

Face à ces résultats encourageants, les écologistes veulent poursuivre cette dynamique et ancrer ce mouvement durablement dans la vie politique guyanaise afin de répondre aux défis majeurs auxquels la société guyanaise est confrontée.

Pour les élections régionales de 2010, Guyane-écologie propose un nouveau contrat pour notre région. L’objectif est simple : face à un quotidien de plus en plus pénible (insécurité routière, insécurité au logement, insécurité sanitaire, insécurité au travail etc.), entre stress permanent et menaces croissantes de déclassement social voire de précarité (1/4 de la population guyanaise vit avec moins de 500 euros/mois), nous proposons un développement soutenable de la vie quotidienne : minimum de souffrances, maximum de bien-être social ; maximum de droits, minimum de nuisances.

Travailler plus près de chez soi pour vivre mieux et plus tranquillement relève pour les écologistes d’une ambition exigeante qui suppose de transformer les rapports entre habitat, transports, formation et travail. Elle implique de revenir à une région de proximité fondée sur des bassins de vie à taille humaine, conviviaux et proches des concitoyens guyanais porteurs de sens individuel et collectif.

Cette approche a toujours été combattue par les partis productivistes qui estiment que plus les constructions sont monumentales, plus les routes empiètent sur le territoire, plus l’étalement urbain se développe, mieux c’est. Nous refusons cette vision de la région. Nous voulons une région Guyane vivable, une région Guyane apaisée sans zones d’apartheid social aux configurations communautaristes. Cette vision de l’aménagement du territoire est condamnée car elle s’éloigne des préoccupations des citoyens et engendre des tensions collectives. C’est une vision aveugle et sans vision collective. Nous en avons chaque jour une preuve supplémentaire !

Guyane-écologie propose un autre projet de société fondé sur l’engagement responsable, la participation collective, l’innovation, l’imagination et la durée. C’est désormais l’impératif écologique et social qui doit guider nos choix politiques en Guyane.

Guyane-écologie propose un nouveau contrat politique fondé sur des axes forts où chacun d’entre nous peut y trouver sa place : une économie de l’intelligence, créatrice de richesse partagée et d’emplois, un aménagement du territoire porteur de bien-être social et sanitaire, un environnement naturel et culturel soucieux de ses richesses inestimables pour les générations actuelles et futures.

Notre responsabilité individuelle et collective est engagée. Guyane-écologie ne part pas de zéro. De nombreuses luttes ont été menées et ont permis des avancées significatives. Mais cela reste insuffisant. Seule une mobilisation générale, de tous les Guyanais sans exclusive, permettra de s’opposer efficacement à un modèle de société moribond et excluant. La transformation de la Guyane vers un mieux-être collectif est possible car les solutions existent.

Ni demain, ni peut-être, mais maintenant !