La campagne
8 mars 1910 - 8 mars 2010 : 100 ans de lutte des femmes
Grâce aux combats des femmes, leurs droits ont avancé, mais rien n'est acquis !
En Guyane comme en France, les femmes ont aujourd'hui le droit de voter, de travailler, de gérer leur compte en banque, de choisir leur vie privée, de se présenter aux élections… Mais alors pourquoi les femmes ne sont-elles toujours pas satisfaites ?
Pourquoi continuent-elles à se battre et à revendiquer 100 ans après ?
Parce que si l'égalité entre les femmes et les hommes est acquise dans les lois, la réalité est bien différente : des lois, aussi bonnes soient-elles, ne sont pas appliquées si les mentalités, les moyens financiers et la volonté politique ne suivent pas.
C'est pourquoi les femmes continueront les luttes pour réclamer leurs droits, tous leurs droits !
Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes
Les femmes restent en première ligne des coups portés par le chômage, le quotidien et aujourd'hui la crise : leur salaire est de 26% inférieur à celui des hommes.
En Guyane, 16% des femmes chez les actifs sont à temps partiel pour la plupart imposé, 29,3% des femmes guyanaises sont touchées par le chômage contre 15,7 % des hommes. Plus de 1,3% de prévalence du VIH chez les femmes accouchées à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, le département est en situation d’épidémie généralisée.
Une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son mari, une femme est violée toutes les 10 minutes.
Dans toute la France, les droits des femmes sont menacés par la fermeture des plannings familiaux . En Guyane, les grossesses précoces représentent 1 naissance sur 6, soit 80 fois plus que l'hexagone.
Rien n'est acquis et beaucoup reste à faire.
Parce que les droits des femmes sont les droits de toutes et de tous, parce que le combat des femmes est le combat de toutes et de tous, pour une société plus humaine, plus juste et plus démocratique.
Guyane-Écologie propose :
- Une vraie politique de service public, d'accès à la prévention, aux soins et aux services de la petite enfance
- La mise en place de structures d'urgence pour accueillir les femmes en situation de détresse
- Des moyens pour les associations qui luttent pour les droits des femmes ex: l'Arbre Fromager
- Favoriser l'accès des femmes seules à la formation (crèche, temps aménagé, aides financières etc.)
- Mettre en œuvre une véritable politique de prévention au sein des établissements scolaires contre les discriminations faites aux femmes (ex : faire figurer le refus du sexisme dans les règlements intérieurs des établissements et les cours d'éducation civique etc.)
- Mettre en place un observatoire de la citoyenneté qui aura aussi pour vocation de mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation destinées aux directeurs de ressources humaines, aux chefs d'entreprise et aux partenaires sociaux afin de les sensibiliser et de les former à la mise en œuvre de l'égalité salariale
Brigitte René-Corail, Porte Parole de Guyane Ecologie