Europe Ecologie Franche-Comté s'élève contre les poursuites menées contre les paysans de Franche-Comté qui ont refusé de vacciner leur troupeau contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Transmise par les moucherons, cette maladie virale n'affecte pas l'homme et ne présente aucun risque ni pour la population ni pour le consommateur ce que confirme le Ministère de l'Agriculture lui-même. Elle ne touche que les ruminants et particulièrement les ovins.

Le gouvernement a décidé de rendre la vaccination obligatoire or des alternatives à la vaccination existent et n’ont pas été mises en avant. En pleine crise agricole, Bruno le Maire, ministre de l’agriculture a annoncé
le 7 octobre dernier le versement d’une subvention de 98 M€ aux laboratoires pharmaceutiques en rendant la vaccination contre la FCO obligatoire en 2010 comme en 2009 et entièrement prise en charge par l’Etat, que ce soit l’achat des vaccins ou le paiement de l’acte vétérinaire. Comme pour la grippe A, on voit à qui profite la politique de la peur.

Il se trouve que ces vaccins contiennent des adjuvants très agressifs et allergisants tels que l'hydroxyde d'aluminium et les sels de mercure, que l'immunité qu'ils confèrent n'est que de 6 à 12 mois et n'empêche pas la transmission de la maladie, que leur efficacité est remise en cause par de nombreux vétérinaires et scientifiques et enfin que les animaux développent une immunité naturelle qui dure toute la vie. La vaccination obligatoire est donc une mesure largement disproportionnée et nuisible.

L’essentiel des agriculteurs ont vacciné par obligation. Un groupe d'irréductibles s'y refusent pour plusieurs raisons :

• Les conséquences sur les troupeaux ont été très faibles en 2008, année d'apparition en Franche- Comté, bien que la direction des services vétérinaires ait reconnu que tous les troupeaux avaient été infectés.
• Ils ne peuvent nuire à leur collègues qui ont protégé leurs troupeaux, ils en acceptent les risques sans rien réclamer si ce n'est de choisir eux-même la conduite sanitaire de leur cheptel en n'ayant pas recours systématiquement à des produits de synthèse et préférant privilégier des méthodes douces pour soigner leurs animaux quand cela est nécessaire.

Europe Ecologie Franche-Comté souhaite apporter un soutien sans faille aux paysans poursuivis. L’un d’entre eux, Denis Narbey, sera d’ailleurs candidat aux élections régionales, en quatrième position dans le
Doubs.