féminisme



  1. ‘Le burkini prêt-à-enfermer?’ (Le Courrier Picard, 6 avril 2016)

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    Paradoxal? En contractant «burka «et «bikini», deux vêtements si antagonistes, le mot même de «burkini» résume toute l’ambivalence du sujet. Alors que des marques comme H&M, Uniqlo, M&S et Dolce&Gabbana proposent ces combinaisons couvrant tout le corps (à l’exception des pieds, des mains et du visage), Laurence Rossignol, la ministre (PS) des Droits des femmes, vient de critiquer le développement de cette (pas si nouvelle) mode «pudique» ou «modes! fashion». L’Isarienne a même qualifié «d’irresponsables» les enseignes qui font la promotion d’un «enfermement» du corps des femmes. Pourquoi faudrait-il cacher le corps des femmes?», a-t-elle interrogé. «Quand on cache les corps des femmes, derrière, pas loin, il y a leur effacement de l’espace public». En terre de laïcité, le sujet a pris un tour électrique ces derniers jours. Dans le ciel aussi. Il y a peu, la direction d’Air  France a fait savoir à ses hôtesses qu’elles devront porter un voile à leur descente d’avion sur la ligne Paris-Téhéran qui rouvrira le 17 avril. Une exigence accueillie par des turbulences en interne. Depuis, les prises de positions agitent Intellectuels, féministes et politiques sur cette «mode islamique», plutôt en retard en France. Le texte le plus bruyant fut celui celle de d’Esther Benbassa. La sénatrice (EELV) juge que «le voile n’est pas plus aliénant que la minijupe». Tout en s’interrogeant: «Les musulmanes pratiquantes n’auraient donc pas le droit de disposer librement de leur corps? Toutes les femmes qui portent les vêtements sexy imposés par la mode ne sont pas spécialement émancipées». Ce à quoi, Laurence Rossignol a rétorqué qu’elle ne connaissait pas «de pays dans lesquels les femmes se faisaient lapider parce qu’elles refusent de porter des minijupes». Critiquée, la secrétaire d’État a trouvé néanmoins des soutiens. La féministe et philosophe Élisabeth Badinter a appelé à «boycotter» les marques concernées. «Un voile, c’est une prison», a rajouté Pierre Bergé, le célèbre entrepreneur de la haute couture. «Le voile est un asservissement de la femme», a prolonge Manuel Valls. Même la célèbre gardienne des «miss», Geneviève de Fontenay, y est allée de son commentaire… mais pour soutenir cette mode: «Certaines de ces tenues sont très classe et me conviendraient bien! Quand on voit ces jeans troués, tout cet exhibitionnisme, soyons au moins tolérants. Ces femmes, souvent très belles, ont droit de se mettre en valeur. Je ne vois rien de provocant là-dedans». Une partie du commerce du prêt-à-porter non plus en tout cas. Peut-être aussi parce que le prometteur marché mondial de la mode musulmane pourrait dépasser les 300 milliards de dollars d’ici à 2020. …

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  2. Panama Papers : le feuilleton continue (Europe 1, 6 avril 2016)

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    \ »[…] Mode islamique La polémique n’en finit pas mais Libération lui donne un tour nouveau à travers une tribune de la députée EELV Esther Benbassa qui nous explique que, finalement, le voile n’est pas plus aliénant que la mini-jupe qui ne serait qu’un symbole du modèle de séduction capitaliste imposé par les hommes. Heureusement, juste à côté, un texte de Martine Storti invite à se mettre du côté de celles qui n’ont pas le choix. \ »Porté ici, le voile peut signifier, pour d’autres femmes là-bas, une caution à ce qu’elle refusent, cet enfermement qui est un enfermement dans le sexe, une négation de la personne, un interdit de liberté\ »./span> Elle note surtout que c’est bien le capitalisme qui récupère la mode islamique pour faire de l’argent. Pendant ce temps, le Figaro nous explique que les écoles musulmanes inquiètent le gouvernement. En France, ouvrir une école hors contrat est plus facile que d’ouvrir un débit de boissons, note le journal. Une stratégie d’entrisme, un projet sur 20 ans, prévient un ancien frère musulman. Avec la bénédiction, donc, de certaines féministes. […] …

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