Visite de la prison d’Angers

Maison d'arrêt d'Angers (c) Yoann Hendryckx

Vendredi 27 juillet après midi Corinne Bouchoux a visité, dans le cadre de ses compétences de visite des lieux de privation de liberté (possible à tout moment dans tout lieu comme les prisons, centres de rétention…), la maison d’arrêt d’Angers afin d’y voir les conditions de vie et de détention.

La directrice adjointe, un responsable de la sécurité et une stagiaire l’ont accompagnée dans un lieu vétuste (XIX siècle) et surpeuplé (plus de 400 détenus pour moitié moins de places en réalité). A cela s’ajoute que la date retenue n’était pas des plus faciles : un temps lourd, orageux,  une période sans ateliers (vacances, pas d’ateliers le vendredi après-midi) et période de Ramadan.   Le  « parcours » des détenus du quartier, des arrivants aux ateliers en passant par l’infirmerie mais aussi les cellules d’isolement, sans oublier les parloirs ont été montrés

L’ambiance très particulière a permis une première approche des lieux, préparée avec le « guide de visite » du GENEPI  d’une part et, d’autre part, avec  les collègues sénateurs écologistes, sous la houlette d’Aline Archimbaud, sénatrice de Seine St Denis.

Malgré le grand professionnalisme des personnels, la vétusté et la surpopulation des locaux écrasent tout. Elles ne sont pas sans conséquences. A titre d’exemple, à l’arrivée de Corinne Bouchoux, un détenu a « donné » des cachets à un co-détenu. Un rapport a été établi dans l’immédiat. A son départ, un détenu dans le quartier « semi-liberté » est devenu colérique et menaçant. Le personnel s’est empressé de s’y rendre.

Corinne Bouchoux milite pour « le déménagement de cette prison (maison d’arrêt avec des prévenus et des détenus à de courtes peines) vers un lieu accessible (pour les personnels, défenseurs, détenus) mais aussi pour une prison digne, plus moderne, et qui ne  soit pas dépourvue de présence humaine en nombre et en  qualité, seul gage d’une politique de réinsertion possible. Avec une formation digne de ce nom ».

« Notre pays, prompt à donner des leçons sur les droits de l’humain, devrait se donner les moyens d’une politique pénitentiaire ambitieuse où la prison devrait être l’exception et les autres peines telles que le bracelet électronique développées ». Le règlement intérieur nous est remis à la fin de la visite.

La prochaine visite inopinée de la sénatrice à la rentrée  portera sur le dialogue avec les personnels, détenus et familles en visite.

Faire venir dans cette prison d’autres collègues parlementaires du département et d’ailleurs serait aussi  souhaitable. En effet, pour Corinne Bouchoux, « une prise de conscience générale de la situation s’impose« .

 

Pour plus d’informations : http://www.genepi.fr

 

Remonter