un café débat sur le végétal qui fait le plein

causerie (c) YH

A l’invitation de Corinne Bouchoux, plus d’une trentaine de personnes ont répondu présentes et sont venues débattre autour de la thématique « le végétal : quel atout pour le département de Maine et Loire ? » ce lundi 22 octobre à 18h30 à l’Arts café (Angers).

Ce débat a été l’occasion de confronter les points de vue sur le végétal dont les enjeux dépassent de beaucoup le cadre de la production horticole.

Les associations de protection de l’environnement (France nature environnement, le collectif « nos campagnes sans OGM »…) ont alerté les participant-e-s sur les différentes menaces pesant sur le patrimoine végétal : disparition des terres arables et des espaces naturels via l’urbanisation galopante, pollutions des eaux et nécessité de trouver une alternative aux pesticides.

Le respect du principe de précaution a également été rappelé pour interdire de cultiver des organismes génétiquement modifiés en plein champs, garantir la liberté des agriculteurs à produire sans OGM et celle des citoyens à bénéficier d’une alimentation indemne d’OGM.

Crisitiana PAVIE, Enseignante chercheuse, spécialiste de l’Histoire du Végétal a informé le public sur les différentes étapes et les raisons historiques qui font de l’Anjou le premier Département de France en la matière.

Les étudiant-e-s de l’école d’ingénieurs « Agrocampus » ont souhaité rappeler qu’il s’agissait d’un champ d’étude passionnant qui attire en Anjou des étudiant-e-s de toute la France mais également de partout. Conscients des enjeux environnementaux, ils se sont déclarés satisfaits que les cursus prennent de plus en plus compte l’enseignement des modes de production alternatifs, plus respectueux de la ressource en regrettant néanmoins que le monde du travail dans ce domaine reste encore peu enclin à revoir son modèle économique.

Guillaume Froger, chef de l’entreprise « Froger Fleurs » a expliqué les raisons qui l’ont poussé à initier le Label « Produit d’Anjou » dans un secteur qui subit de plein fouet la concurrence hollandaise mai aussi africaine. Il mène un travail important avec une vingtaine de fleuristes du département qui ont adhéré à cette démarche qui rencontre un succès croissant auprès de la clientèle angevine.

Corinne Bouchoux a conclu le débat en affirmant que les écologistes, en tant que lanceurs d’alertes, restent vigilants afin de protéger nos ressources naturelles et de faire appliquer le principe de précaution. Parallèlement, les élu-e-s écologistes se doivent de se rapprocher de la société civile (chefs d’entreprises, chercheurs…) afin de mieux appréhender les enjeux économiques du secteur et d’y intégrer ces principes vertueux.

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