Plantation de l’arbre de la Laïcité à Angers

2013 12 08 Arbre laicité

Corinne Bouchoux a participé à la plantation de l’arbre de la Laïcité, place lorraine à Angers. Le 08 décembre 2013 à 11h30 en présence de nombreux élu-e-s (Maire, parlementaires, conseillers régionaux et généraux), représentants syndicaux (UNSA, FSU, FCPE, UFL), et associatifs (mouvement pour la paix, LDH…) et un représentant du Grand Orient de France.

 

Elle souhaite reprendre quelques extraits du discours de Jacques G. MANCEAU, Conseiller Fédéral de la Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l’Education Nationale.

 

« Moins d’un an après la plantation de l’arbre de la Laïcité près de la statut de David d’Angers et quelques jours seulement après l’intolérable manifestation raciste à l’encontre d’une ministre de la République, de courageux inconnus ont massacré l’arbre de la Laïcité et maculé de peinture la plaque commémorative. S’attaquer au  symbole même de la liberté d’expression et de la liberté absolue de conscience qu’est la Laïcité en dit long sur un certain état d’esprit qui prospère actuellement sur un fond de crise économique et sociale, morale et sociétale sans précédent sauf peut-être en février 1934. Nous qui avions planté cet arbre de la Laïcité à l’instar de nos ancêtres qui avaient planté des arbres de la Liberté, ne pouvions laisser perpétrer un tel attentat sans réagir. »

 

Ainsi en va-t- il de la nécessité d’agir. (…). La Laïcité n’est pas une opinion, encore moins une opinion parmi les autres. C’est tout simplement la possibilité d’en avoir une, émancipée de la mise en condition des dogmes. La mise en pratique de la Laïcité qui est un principe philosophique et politique permet l’exercice de la liberté absolue de conscience. Elle garantit la liberté de religion ou de non religion. Elle fait appel à l’intelligence et au libre examen de chaque citoyen(ne) au moyen de sa Raison. Ce sont bien ces principes que l’on a voulu atteindre en abattant l’arbre de la Laïcité planté l’an dernier.

 

Si la plantation d’aujourd’hui, nous rappelle opportunément, cette nécessité de comprendre, elle doit également être l’occasion de rappeler quelques réalités :

 

La Laïcité embrasse tous les domaines de la vie civile. Mais via l’Ecole de la République, elle irrigue l’institution qui a la charge de la transmettre aux futurs citoyens. C’est bien pourquoi il reste urgent d’abroger les lois anti-laïques qui ont fait tant de mal à l’institution, et en particulier la loi Carle qui obère les budgets communaux et est un vrai déni de démocratie municipale. Il est tout aussi urgent de rétablir un égal accès à l’enseignement public sur tout le territoire, dans les Mauges notamment, en ouvrant des écoles publiques dans plusieurs communes (La Romagne, Le Longeron, bien d’autres encore) et le collège public attendu depuis plusieurs décennies à Beaupréau ! Et de réserver les financements publics à son école : l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire !

 

Enfin concernant le caractère laïc et gratuit que doit revêtir l’école de la République les DDEN tiennent à rappeler leur attachement au caractère national qui doit prévaloir dans l’organisation de l’Education dans notre pays seul réel garant de la Laïcité sur l’ensemble du territoire et seul garant de l’égalité des droits. Ce que ne pourrait permettre une organisation dépendant des seuls territoires. Organisation mise à terme sous la responsabilité des élus locaux.

 

(…)

 

Il nous faut donc agir collectivement, chacun(e) à notre place de responsabilité, chacun(e) à son office, pour mieux faire comprendre cette évidence que l’idéal Laïque est une idée d’avenir en France ( à condition de la faire vivre), et une idée d’avenir et de paix dans le monde, ( voir le drame de la République de Centre Afrique). (…)Prenons conscience que notre construction reste fragile et demande toujours plus d’efforts pour conforter Laïcité et justice sociale, droits et devoirs, tolérance (qui ne doit pas être confondue avec laxisme) et fraternité agissante.

 

A l’évidence il nous faudra rebâtir un pacte Laïque et Républicain, à partir de l’appel de Bobigny, pour inventer collectivement un avenir de progrès qui ne fera pas l’économie d’élaborer un nouveau contrat social. »

 

 

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