Les parlementaires écologistes veulent rendre le budget 2014 « votable »

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ANGERS, 26 septembre 2013 (AFP) – Les parlementaires EELV veulent rendre le projet de budget 2014 « votable » en augmentant les crédits du ministère de l’écologie et en intégrant la baisse de la TVA sur la rénovation thermique annoncée lors de la conférence environnementale, ont-ils indiqué jeudi lors de leurs journées parlementaires à Angers.

 « S’il fallait à tout prix voter le budget en l’état, il n’y aurait plus qu’à supprimer l’Assemblée et le Sénat, ça ferait des économies! Ce n’est pas possible de voter un budget de l’écologie à moins 500 millions d’euros pour la deuxième année du quinquennat. Le budget de l’écologie ne me va pas », a souligné le président du groupe vert au Sénat Jean-Vincent Placé, au lendemain de la présentation du budget en Conseil des ministres. « Sur le budget de l’écologie, c’est un point assez dur », reconnait le co-président du groupe des Verts à l’Assemblée François de Rugy.

Au cours de la discussion budgétaire, les parlementaires écologistes entendent s’assurer que les dernières annonces de la conférence environnementale, comme sur la baisse de la TVA sur la rénovation thermique, « seront bien traduites par des amendements dans la discussion parlementaire pour « rendre ce budget votable », a expliqué Barbara Pompili, le projet de loi de finances adopté en conseil des ministres ayant été rédigé avant ces dernières annonces.

« Sur la fiscalité écologique, c’est très léger pour 2014, mais en même temps on a une trajectoire », reconnait Mme Pompili avec un rendement de la taxation du carbone attendu à 4 milliards d’euros pour 2016. « On n’a pas encore beaucoup avancé sur la compensation de la fiscalité écologique pour les ménages et le pouvoir d’achat », ajoute-t-elle.

« On veut aborder le budget de manière offensive », assure le député du Gard Christophe Cavard estimant qu’il faut un vrai débat de fond sur le « transfert fiscal ». La fiscalité écologique ne peut pas servir à financer « des cadeaux aux grandes entreprises », juge-t-il, en référence au financement du crédit compétitivité emploi par la taxation du carbone.

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