COMMUNIQUE DE PRESSE DE MARIE-CHRISTINE BLANDIN

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Communiqué de Presse da Marie-Christine BLANDIN, Sénatrice du Nord
« Jungle » de Calais : travaillons à la dignité

Les conditions du démantèlement de la partie sud de l’indigne “jungle” de Calais, entamée lundi 29 février, sont en rupture avec les précautions énoncées dans le jugement du tribunal administratif du 25 février (reconnaissant les lieux de vie). N’oublions jamais que ces personnes déplacées sont en détresse.

Les témoignages égrainés tout au long de la journée de lundi montrent un décalage certain avec les promesses de ne démanteler que les abris vidés de leurs occupants. Le recours à la force publique, les charges et l’emploi de gaz lacrymogènes sont une défaite.

Cet énième épisode humanitairement désastreux de la gestion des réfugiés est l’aboutissement d’une impasse qui a commencé avec la destruction du centre de Sangatte en 2002, contre laquelle seuls les associations et les écologistes étaient mobilisés (Hélène Flautre, alors députée européenne et Marie-Christine Blandin, Sénatrice).

Personne ne souhaite voir perdurer les conditions indignes de vie des réfugiés telles quelles sont dans la “jungle” de Calais, mais les “démolitions sans solution” n’ont jamais rien apporté d’autre qu’encore plus de précarité et de fragilisation des personnes, de distension des liens de solidarité.
La conduite des réfugiés vers les “Centres d’accueil et d’orientation” ne peut être considérée comme l’unique solution à la résorption de l’indignité, dans la mesure où les propositions de ces centres sont en grand décalage avec la réalité de l’objectif de la majorité des personnes qui est de se rendre au Royaume-Uni.

L’accès au droit des migrants est un préalable, ce qui commence par la reconnaissance du statut de réfugié et la bonne information, dans les langues parlées, des droits de ceux-ci. A cet égard, Marie-Christine Blandin a récemment interpellé le gouvernement sur la nécessité de rendre effectif le droit au regroupement familial dans le cas d’une famille dispersée entre le Royaume-Uni et la France.

La situation des mineurs est particulièrement inquiétante et nécessite une mobilisation des pouvoirs publics guidée par l’intérêt supérieur de l’enfant et le respect de la convention internationale des droits de l’enfant (ONU, 1989).

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