La nature : une composante à part entière de la ville
La politique «Espace Naturel Métropolitain» lancée en 2002 sera confortée ; elle s’articulera sur le mandat à venir autour de 10 défis pour une Métropole Nature au service de la biodiversité.
1. Un grand parc franco-belge : Val de Lys et Ferrain
Notre ambition est d'accélérer la réalisation du parc transfrontalier du Val de Lys, et de lancer le parc du Ferrain. Les études préalables se terminant, les premiers chantiers sont engagés. De part et d’autre de la Lys, l’enjeu est important. La volonté des partenaires belges s’est également affirmée et le prochain mandat sera celui du grand parc transfrontalier qui ira des limites communautaires au site du Mont d’Halluin, d’Armentières à Ypres, de Neuville en Ferrain à Rekkem.
2. Les Périseaux, l’Arc Nord : de grands parcs agricoles novateurs
Le parc agricole est une vision d’avenir. Il s’agit de protéger une agriculture de proximité, élément fort du paysage, tournée vers une plus grande qualité écologique, pour nourrir la ville. La formule a réussi en périphérie de Barcelone, de Milan. Les Périseaux seront le laboratoire du parc agricole de l’Arc Nord (Bondues, Marcq en Baroeul, etc.).
3. Le parc de la Deûle XXL : un axe vert de Lille à Lens
Issu de friches, le Parc de la Deûle a obtenu le Grand Prix du Paysage du Conseil de l’Europe dès 2009 pour avoir permis le retour de la biodiversité, dans un projet qui a su associé la population. D’une capacité de 500 hectares, il gagnerait à s'étendre de Lille à Lens, protégeant efficacement les champs captants et redonnant une vie sociale active aux berges de la Deûle, y compris le long du Canal d’Aire à La Bassée en passant par l’ancien bras de Don.
4. Parcs et itinéraires verts : un maillage pour les modes de déplacements doux
L’accessibilité des zones vertes reste un enjeu majeur. Nous améliorerons leur desserte en transports en commun et leur accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Nous renforcerons le réseau de Véloroutes et Voies Vertes, avec le souci de la bonne cohabitation des piétons et des cyclistes. Nous veillerons à mailler les parcs en les reliant par un vaste réseau de voies vertes. 125 km restent à réaliser afin d’assurer la sécurisation et la continuité des itinéraires entre les cœurs urbains et la périphérie.
5. Une métropole plus boisée
La forêt est la grande absente de la métropole. Nous engagerons le processus de reconstitution de vraies forêts en plusieurs points de l’agglomération afin de lutter contre les canicules, d'épurer l’air, offrir du bois et des emplois, poétiser les sorties en famille.
6. Espaces communaux, grands parcs : facilement accessibles
La nature n’a que faire des limites administratives. La trame verte métropolitaine doit se décliner au cœur des villes et des villages dans les zones d'habitat, d’activités industrielles et commerciales en s’associant aux initiatives locales. Nous conjuguerons les efforts des secteurs publics et privés afin qu’ils soient toujours plus cohérents entre cœurs de ville et périphérie. Nous voulons pour tous de vastes espaces nature à quinze minutes de chez soi.
7. Pour une Eurométropole verte
La métropole participe avec les territoires voisins (ancien bassin minier, intercommunalités belges frontalières) à de grands projets de coopération au sein de l’Aire métropolitaine de Lille et de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai. Nous sommes aussi présents au sein de plusieurs programmes européens qui ont permis de coopérer entre frontaliers wallons, flamands et français, et de mieux suivre les cohérences écologiques et paysagères. Il reste à élargir les partenariats, y compris au sein de l’outil de gestion, de concertation et d’animation qui doit s’ouvrir à d’autres partenaires publics et privés sous des formes diverses, de l’adhésion à la prestation de services.
8. Premières réalisations du plan bleu
Le plan bleu se développera avec :
- la requalification des bras et berges,
- la remise en eau de la liaison entre la Marque urbaine et le bras de Croix,
- l'amélioration de la qualité de l’eau des fleuves et rivières,
- le renforcement de la vocation touristique des canaux,
- la mise en réseau des ports et haltes nautiques de la métropole.
9. Une gestion avec les habitants et les agriculteurs
Enfin, déjà riche de ses commissions territoriales et conseils consultatifs des usagers, l’Espace Naturel de Lille Métropole facilitera davantage la participation des usagers en les associant mieux à la gestion des sites.
10. Un outil nécessaire : le syndicat ENLM
En 2013, l’Espace Naturel Lille Métropole a accueilli plus de 2,7 millions de promeneurs : une extension s’impose ! L’ENLM est l’outil qui permettra de faire de LMCU une métropole nature.