Un développement économique éco-compatible
Pour une vision métropolitaine et moderne de l’économie au service de l’ensemble du territoire.
Si certains mettent l’accent sur un développement économique porté par des sites et pôles d’excellence, des entreprises de grandes tailles, des surfaces à conquérir, pour nous écologistes l’économie est une forme de production de richesse, constituée de PME/TPE porteuses de développement endogène et créatrices d’emplois.
Elles favorisent également la création de lien social. La nécessaire interrogation de la question de l’utilité sociale, du sens de la production économique et des finalités de l’intervention publique nous permet de réaffirmer que l’économie est au service de l’Homme et de son environnement.
Nous mettons 4 principes à l’élaboration de la politique économique communautaire :
1. L ’utilité sociale et environnementale de nos productions.
2. L a réduction de l’empreinte écologique des activités économiques.
3. L a lutte contre la précarité et les discriminations.
4. L a promotion de l’économie sociale et solidaire.
Nos propositions :
1. Avoir une vision communautaire, mutualisée et équitable de l’économie en s’appuyant en priorité sur le foncier existant à optimiser, (friches, délaissés, propriétés communales..).
Cette politique doit se mener en étroite concertation avec les communes.
2. Développer de nouvelles filières d’excellence créatrices d’emplois et réduisant
l’empreinte écologique.
L’isolation thermique, la réhabilitation de l’habitat, le réemploi et le recyclage, le traitement des eaux, la mobilité, les énergies renouvelables sont autant de secteurs écologiquement utiles, à l’échelle métropolitaine. Ils représentent un potentiel important de création d’emplois accessibles. Pour les monter et développer nous avons des atouts (à renforcer) en matière de recherche avec notamment le Centre Régional de Développement des éco-entreprises. Nous avons aussi des potentiels : activités innovantes, importance du bassin d’emploi, échanges transfrontaliers…
3. Promouvoir le commerce de proximité pour irriguer un habitat de bon sens.
Le premier poste d’émission de gaz à effet de serre dans le bilan carbone d’un hyper marché c’est le déplacement des clients.
Face à l’urbanisme d’hyper centres commerciaux basés sur le tout automobile, EELV soutient le commerce de proximité, facteur de renforcement des liens sociaux, d’animation des quartiers de nos villes et de respect de l’environnement.
Nous devons lutter contre l’extension en périphérie des grands centres commerciaux, rechercher l’amélioration de la qualité architecturale et environnementale des équipements commerciaux.
La préemption commerciale peut être un outil favorisant la diversité commerciale et un maintien d’un commerce indépendant.
Un soutien à une communication adaptée et des outils de mutualisation peut permettre un réel développement du commerce en s’appuyant sur des outils comme le Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce).
4. Permettre le maintien des TPE/PME et leur développement.
Les chefs d’entreprises sont généralement assez isolés, et peu organisés en réseau. Il leur est donc difficile de faire porter des demandes collectives. Il faudrait imaginer un parcours résidentiel sur la question immobilière leur permettant d’accéder à l’immobilier en fonction de leurs besoins.
Les bourses immobilières devraient être mutualisées entre toutes les communes.
De même pour l’accès à la recherche et le développement, la mutualisation est indispensable. LMCU doit être un apporteur de solutions.
La reprise d’entreprises par les salariés doit être rendue accessible sur le secteur de la maintenance industrielle par exemple. Les fonds de dotation en lien avec le Conseil Régional, les fonds nationaux de la BPI (Banque Publique d’Investissement), des outils d’accompagnement existent. Il faut les conforter et leur faire jouer un rôle d’animation locale.
5. Accompagner la conversion écologique des entreprises.
Les outils communautaires dans le domaine du développement économique sont nombreux : soutien à l’immobilier d’entreprises, aides au développement de filières par le soutien à des réseaux d’entreprises ou des pôles d’excellence..
Cependant LMCU doit poursuivre et diffuser ses savoirs-faires quant à l’éco-conditionnalité de sa politique de développement économique : il s’agit d’intensifier les préoccupations à la fois sociales et environnementales dans l’attribution des aides directes et indirectes, de soutenir des projets immobiliers d’entreprises lorsqu’ils sont construits ou rénovés en haute qualité environnementale, de diversifier les zones d’activité et de réutiliser les friches industrielles plutôt que de s’étendre.
En outre, un dispositif d’appui et de conseil doit être mis en place pour permettre aux entreprises de s’engager dans une démarche concrète de lutte contre le réchauffement climatique, avec bilan carbone et plan de division par 4 des émissions à effet de serre de chaque entreprise.
6. Maintenir et conforter l’industrie au cœur du développement de la Métropole.
La métropole lilloise a été un des berceaux de l’industrie. Les écologistes ne sont pas opposés à l’industrie, au contraire, ils la soutiennent quand elle s’oriente vers des biens éco-compatibles, et que les procédés de production respectent l’environnement.
L’industrie de demain demande du savoir-faire que l’on est en train de perdre avec la fermeture d’un certain nombre d’entreprises. Celui-ci doit être sauvegardé et réinjecté dans de nouveaux modes de faire tant dans l’industrie (fabrication de pièces détachées en séries limitées...) que dans le textile ou l’habillement.
7. Promouvoir l’agriculture locale et biologique
L’agriculture est un secteur emblématique de notre économie !
Dans le dernier mandat, à Wavrin, 40 hectares ont été remis à l’agriculture (maraîchage notamment). Cela permettra à de jeunes agriculteurs de s’installer, mais ce n’est pas suffisant ! Il faut donc renouveler l’opération «Wavrin» en travaillant en réactivité sur toutes les emprises foncières que l’on peut récupérer et en mutualisant les terres propriétés des CCAS.
Nous voulons promouvoir la réimplantation de petites exploitations en utilisant les baux environnementaux et favoriser le maintien du lien avec le consommateur, notamment par le biais des AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) et des bio-cabas.
La foncière Terre de Liens devrait pouvoir investir sur ce territoire pour diversifier l’accès à la terre.
Le développement de la culture bio en lien avec les opérateurs de la filière doit être prise en compte pour mieux appréhender les besoins des cantines scolaires ou municipales.
8. L’Economie Sociale et Solidaire, un modèle économique privilégié par EELV !
Porteur de valeur, de démocratie participative, d’entrepreneuriat collectif, de redistribution de la richesse, il est aujourd’hui intégré au SRDE (Schéma Régional de développement économique).
Le centre des innovations socio-économiques (CISE) verra le jour et mutualisera l’ensemble des outils de la création et du développement de projets Il faut poursuivre son intégration dans toutes les politiques publiques et le développer dans une logique d’économie de proximité. C’est ce modèle qui doit devenir dominant !
Nous maintiendrons ou créerons 5000 emplois sur le mandat.
9. LMCU peut rapprocher la politique de l’emploi de la politique économique.
Au-delà de l’insertion, de la formation tout au long de la vie, des conditions de travail, de l’accompagnement des mutations professionnelles, c’est un enjeu déterminant pour la production de valeur ajoutée de notre territoire que Lille Métropole peut porter dans une dimension fédérale, dynamique et collaborative.
Les élus ont à disposition des outils de taille pour faire progresser les entreprises locales, d’insertion et de l’économie sociale et solidaire au travers des marchés publics. Il faut peser sur les critères des appels d’offre de façon systématique.