Mes propositions contre la pollution de l’air
Nous connaissons depuis maintenant quatre jours un dépassement du niveau de pollution aux particules nous exposant à des risques graves sur la santé et sur notre environnement. Ce risque est particulièrement élevé chez les personnes les plus sensibles, comme les enfants, les personnes âgées, les grands fumeurs ou encore les malades du cœur ou des poumons. Pour celles-ci, la pollution peut favoriser des maladies et parfois même précipiter le décès.
On chiffre à 42.000 par an le nombre de morts prématurés liées à l'inhalation de ces particules et à plusieurs mois la perte d'espérance de vie des habitant-es des grandes villes.
Cette pollution de l'air est un véritable scandale sanitaire. Elle vient bien sûr d'un mode de vie tourné vers la voiture, dont nous sommes tous les héritiers. Elle vient également de choix industriels bien identifiés dont nous sommes aujourd'hui les victimes. Ainsi, c'est parce qu'elle l'a choisi que la France est devenue la championne mondiale du diesel, principale source de pollution de l'air, et les récentes décisions prises par les gouvernements n'ont pas invalidées ce choix.
C'est le cas du bonus malus instauré par NKM, qui a renforcé la diesélisation du parc automobile français. C'est aussi le cas avec l'immobilisme du gouvernement Ayrault, qui n'a rien fait pour lancer la transition écologique, stopper les aides au diesel et mettre en œuvre des outils qui ont fait leur preuve ailleurs en Europe comme la taxe poids lourds.
Aujourd'hui encore, alors que le STIF (syndicat des transports d'Ile-de-France) vient de voter la sortie du diesel pour les bus de la RATP, je constate avec stupeur que les proches de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Anne Hidalgo n'ont pas voté la délibération actant ce changement de cap majeur. En matière d'écologie, il y a loin des discours aux actes.
Des solutions existent pour protéger la santé des habitant-es de Paris et d'Ile-de-France. Aussi, je propose d'accompagner cette sortie du diesel dans les transports en commun par une série de mesures volontaristes pour lutter contre la pollution de l'air, au quotidien comme lors de pics de pollution :
- Je lancerai un plan métropolitain de sortie du diesel, pour interdire progressivement à Paris les véhicules les plus polluant.
- Je réduirai la place de l'automobile en investissant massivement dans les transports en commun, dans les investissements pour le vélo et pour les piétons.
- J’ouvrirai des voies réservées pour des bus express, les taxis, le co-voiturage et l’auto-partage sur le périphérique et agirai pour qu’il en soit de même sur les autoroutes franciliennes.
- Je supprimerai le diesel dans la flotte de la Ville de Paris.
- Je réduirai le transit de marchandises en développant le transport fluvial et ferroviaire.
- J’exigerai de la préfecture de police la mise en place la circulation alternée en cas de pic de pollution, ainsi que le contournement de l’agglomération par les poids lourds et les véhicules les plus polluants.
Cette action locale doit se conjuguer avec une action au niveau national.
La très forte diesélisation du parc automobile français engendre des phénomènes de pollution atmosphérique partout sur le territoire national.
Je demande donc au gouvernement un plan de sortie du diesel, qui passe notamment par le rééquilibrage de la fiscalité entre l’essence et le diesel, mais aussi par un nouveau mode de calcul du bonus-malus, qui intègre les particules fines, et favorise les véhicules moins polluants, comme les véhicules hybrides.
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