Exposition aux ondes électromagnétiques : les lobbies n’auront pas le dernier mot
Laurence Abeille, députée écologiste du Val de Marne, est l’auteure d'une proposition de loi visant une "sobriété" dans l'exposition aux ondes électromagnétiques qui sera discutée ce jeudi 23 janvier 2014 à l’Assemblée. Elle a déclaré mercredi en conférence de presse que "les lobbies n'auront pas le dernier mot" sur ce sujet, "c'est dans l'intérêt général".
Sa proposition de loi est la nouvelle mouture d'un texte déposé par le groupe EELV il y a un an, et renvoyé en commission à l'initiative des socialistes, du fait de désaccords au sein du gouvernement : la ministre de l'Économie numérique Fleur Pellerin avait alors mis en garde contre les "peurs irrationnelles" liées aux ondes.
François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée et député de Loire-Atlantique, a renchéri : "plusieurs collègues du groupe ont eu des contacts qui, comme par hasard, se sont intensifiés ces dernières semaines. Historiquement, les opérateurs ont disposé pour le déploiement de la téléphonie mobile d'une législation extrêmement favorable" et aujourd'hui "il y a une forme d'anarchie dans l'installation d'antennes".
La proposition de loi sur l'exposition aux ondes électromagnétiques vise "la sobriété, la transparence et la concertation", par diverses mesures encadrant notamment l'installation d'antennes-relais. Pour Mme Abeille, "si on doit attendre un énième rapport, une énième étude pour prendre des mesures, on pourrait aller vers un scandale sanitaire" du type amiante. "Je suis très insensible aux pressions mais soucieuse d'essayer de convaincre", a ajouté l'élue. Pour les 17 représentants d'opérateurs de téléphonie mobile et d'équipementiers qu'elle a auditionnés pour son texte, "il n'y aucun risque donc aucune raison d'avoir une législation sur le sujet", a-t-elle rapporté. Assurant ne pas "vouloir freiner l'innovation technologique", Mme Abeille juge "tout à fait possible" de "faire rimer innovation et protection". (avec AFP)
> Engagé-es sur les questions environnementales et de santé comme sur les questions sociales, nous essayons, au niveau local et global, de faire avancer les choses concrètement ! Encore faut-il que nous ayons assez de poids, donc de voix, pour peser sur les décisions de la majorité...
Le 23 mars prochain, chaque voix comptera ! Soit pour conforter un peu plus l'équipe sortante, soit pour apporter une diversité engagée en permettant aux écologistes d'être représenté-es au sein du Conseil municipal.
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