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Location saisonnière dans le 2e : une cohabitation difficile

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On estime à 20 000 environ le nombre de locations occasionnelles de courte durée à Paris.
Le 2e arrondissement est particulièrement prisé car proche des hauts lieux touristiques et bénéficiant d'une offre de service publics et de transports en commun importante. D'après une étude de l'Atelier Parisien d'Urbanisme, les locations saisonnières représentent 9,2 % du parc total de logements du 2e au détriment des résidences  principales. Cette pratique entraîne
une augmentation des prix de l'immobilier car elle capte une part du marché et raréfie le nombre de
logements disponibles.

Que dit la réglementation municipale de 2008 ?
Le propriétaire qui souhaite louer un appartement qu'il n'occupe pas et pour de courtes durées,
doit obtenir une autorisation préalable auprès de la Mairie de Paris. Ce qui entraîne des modifications d'usage et de destination de ce local et l'implication d'une taxe de séjour.
Sans autorisation, des sanctions sont appliquées (amende de 25 000 € + sanctions pénales). Ces règles sont très peu respectées car souvent méconnues des investisseurs.

La loi Duflot récemment adoptée par le Sénat confirme la réglementation en vigueur avec une nouveauté, celle de recueillir au préalable l'aval des copropriétaires à la majorité simple. Le texte
permet aux agents communaux de procéder à des contrôles et précise le rôle des intermédiaires
rémunérés pour la mise en location d'un meublé touristique. De quoi freiner les ardeurs de nombreux bailleurs pratiquant cette activité si la loi est adoptée en janvier 2014.

Chez nos voisins européens, la location temporaire est également encadrée. A Barcelone, Berlin,
Londres, les propriétaires qui souhaitent pratiquer la location de courte durée doivent se soumettre à un dispositif réglementaire similaire.
Quel que soit le lieu, les habitants des immeubles concernés sont nombreux à mettre en avant la gêne provoquée par les va-et-vient des clients, le non respect des règles de copropriété, voire un
changement dans les pratiques de bon voisinage : on ne connaît plus son voisin !

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