Accueil Actualités Lutte contre Mc Donald’s : une vitoire citoyenne

Lutte contre Mc Donald’s : une vitoire citoyenne

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Ils étaient près de 200, le 30 novembre dernier, à descendre la rue des Petits Carreaux,
tapant avec entrain sur des casseroles. « Pas de malbouffe dans nos quartiers ! », scandait la troupe joyeuse des habitants, accompagnée de commerçants du coin et de parents d’élèves. Pas question de laisser les grandes chaînes, symboles de la malbouffe, s’installer en masse. Le quartier Montorgueil - Saint Denis demeure réputé pour ses petits commerces de proximité de qualité. Ces artisans indépendants ont parfois bien du mal à joindre les deux bouts, tant les loyers des boutiques sont onéreux.

Accepter l’implantation des grandes marques multinationales franchisées, c’est à la fois uniformiser nos rues (on trouve les mêmes enseignes dans toutes les villes du monde) et contribuer à faire encore monter les prix, tant les chaînes sont prêtes à payer sans compter pour ouvrir une boutique dans le centre de Paris. Si la reine d’Angleterre est venue visiter la rue Montorgueil, ce n’est pas pour se payer un big mac, mais bien pour admirer le cachet de la façade du Rocher de Cancale et celle de chez Stohrer. Notre quartier est attractif parce qu’il est unique. C’est une chance à préserver.

Faisant fi de toute forme de civisme, uniquement mû par l’appât du gain, le géant du hamburger ne voyait, en outre, pas d’inconvénient à s’installer à trente mètres d’une école. Pourtant, on sait que la présence d'un fast-food dans un rayon de 150 mètres d'un établissement scolaire augmente de 5% le taux de surpoids parmi les élèves (Source : Université de Californie et université de Columbia). Une autre étude a montré une corrélation entre le nombre d’obèses et le nombre de McDo dans 44 pays représentant 75 % de la population mondiale. On passe d’un taux d’obésité de moins de 5 % de la population quand la densité de McDo est faible, à 10 % quand elle est moyenne, et à plus de 20 % quand elle est forte (Journal of Internal Medicine, septembre 2013). Ce McDo géant aurait été évidemment préjudiciable à la santé des enfants du quartier.

Pas étonnant dans ces conditions qu’en quelques jours la pétition initiée par les habitants ait recueilli plus de 1000 signatures. Celle-ci a été remise aux responsables de la firme américaine par le maire du 2e arrondissement, qui leur a demandé de bien vouloir renoncer à leur projet au nom de l’intérêt général. Ceux-ci ont refusé. Dommage pour eux. Tant mieux pour nous, nos enfants et notre qualité de vie.

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