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Vite ! Ralentir pour vivre et se déplacer mieux

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Jeudi 23 mai, je réunissais autour de moi Anne Faure, présidente de l’association Rue de l’Avenir, Ludovic Bu, consultant en mobilités, et Chris Blache, co-fondatrice de l’association Genre et Ville pour débattre de la question des déplacements, des mobilités et de l’espace public.

Si la circulation à Paris a été réduite de 25% ces dix dernières années, et si l’offre de transports a augmenté de 23%, notre ville reste confrontée aux problèmes que connaissent toutes les grandes métropoles : congestion urbaine, pollution de l’air, transports publics saturés, espace public morcelé, etc.

Face à ce constat, j’ai pour ambition d’amplifier la transition écologique et sociétale de Paris : partage de l’espace public, souplesse d’utilisation dans les aménagements et les mobilités, incitation à vivre et à se déplacer autrement et mieux, et que la voiture devienne l’exception et non la règle !

Je propose 3 premières mesures pour entamer cette transition :

++ La généralisation de la vitesse à 30km/h (ajustée à 50km/h sur les grands axes) pour une ville apaisée, moins bruyante, moins polluée ;

++ La reconquête des quais bas de la Seine accompagnée de la mise en place d'un bus à haut niveau de service sur les quais hauts ;

++ La mise en place d’un Vélib' métropolitain en service public dès 2017, date de renouvellement du contrat, pour favoriser les mobilités actives et permettre l’inter-modalité bien au-delà du périphérique.

Contrairement aux idées reçues, les cyclistes et les marcheurs sont les meilleurs clients du commerce de proximité. Un espace public débarrassé des voitures et réinvesti par les habitant-es voit les tensions s’apaiser et offre plus de sécurité. Toutes les villes qui ont mis en place le 30km/h sont largement plébiscitées par leurs habitant-es, qui ont noté une amélioration tangible de leur qualité de vie.

Ces mesures préparent une ville plus sereine aux échanges apaisés, aux rythmes ralentis et fluidifiés : une ville qui respire, qui anticipe les changements climatiques et sociaux.

Ce pari n’est pas inimaginable. De grandes mégapoles avec leurs propres spécificités, comme New-York avec sa High Line, ou Séoul – qui a transformé son autoroute urbaine en rivière bordée de promenades - ont déjà entamé cette transition et osé l’impensable en commençant à transformer radicalement leur paysage urbain.

Pour réussir sa transition sociale, économique et écologique, Paris, ville dense, doit faire l’objet de décisions volontaristes majeures dans les prochaines années. Avec ces 3 premières mesures -d'autres propositions suivront- le défi est lancé.

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