L’écologie Loos en mieux : pour une écologie sociale et populaire

CAROLE MOCELLIN

L’écologie est une manière globale de voir la ville de même qu’elle est foncièrement engagée dans des revendications sociales et populaires ». Jean-Luc Munro présentait, hier les trente-cinq membres de sa liste « L’écologie Loos en mieux » soutenue par Europe Écologie les Verts (EELV)».

Âgés en moyenne de 49 ans, les membres de la liste menée par Jean-Luc Munro sont de milieux sociaux différents avec une majorité d’enseignants et peu de professions libérales. Les candidats Verts viennent pour la plupart du quartier d’Ennequin, mais aussi des Oliveaux, du centre-ville et de Clemenceau. Les Verts sont aussi les seuls à compter dans leurs rangs une personne de nationalité étrangère.« Nos idées passent très bien lors des porte-à-porte », dit Véronique Tricart, numéro deux. « Les économies d’énergie qui font baisser les factures, cela parle aux gen s ».

Gros chantiers de rénovation énergétique

Précisément, dans le programme des Verts la « transition écologique » figure en tête. Ces chantiers consacrés à l’isolation thermique des bâtiments publics et des logements sociaux qu’ils appellent de leurs vœux permettraient en outre d’induire la création d’emplois locaux. « L’écologie, ce ne sont pas des recettes », expliquent-ils. C’est une façon de vivre avec les Loossois « en changeant la méthode de gouvernance par l’instauration du dialogue, autrement, cela ne marche pas », assure Jean-Luc Munro. Il cite en exemple l’agenda 21 de Loos où on reconnaît qu’il faudra étudier les liaisons piétonnes dans les nouveaux quartiers. « S’apercevoir d’un problème après coup », pour les Verts, ce n’est pas la bonne méthode.

Car les déplacements doux, évidemment, c’est leur dada. Dans ce domaine, ils proposent de développer les axes piétons vers l’Épi de Soil et le métro du CHR. Prendre plaisir à se déplacer à pied est meilleur pour la santé et « moins cher qu’un téléphérique ». Pourquoi ne pas remettre en service des chemins aujourd’hui oubliés vers la piscine, le long de la voie ferrée, entre Loos et Wattignies. Autre idée peu coûteuse : installer des abris à vélos dans les quartiers des Oliveaux, à Schuman et Clemenceau, car monter le vélo dans l’ascenseur n’est pas très pratique. Le gros chantier demeurant le centre-ville à repenser pour en créer véritablement un.

« On ne peut plus raisonner local »

Toutes choses qui ne peuvent se faire d’ailleurs qu’en partenariat avec les collectivités locales (LMCU, Département, Région) et avec les fonds européens. Car pour Jean-Luc Munro, on ne peut plus raisonner local : « le 100 % Loos n’existe pas », lance-t-il en référence au titre de la liste du maire sortant.

Dans cet esprit, de partenariat Les Verts pensent à étoffer l’offre culturelle avec des salles lilloises comme l’Aéronef, le Prato, le Grand Mix à Tourcoing. Ils observent qu’en matière de culture « peu de chose est proposé aux jeunes » à qui, disent-ils, « il faut faire confiance ». Pourquoi ne pas leur confier des lieux (à la Ferme d’Ennequin) où des groupes musicaux pourraient s’exprimer ? Ou encore ouvrir le conservatoire de musique aux musiques urbaines (hip-hop, rap) ?

Maison de santé aux Oliveaux

Quant à la santé, ils plaident pour l’ouverture d’une maison de la santé aux Oliveaux avec le conseil général afin d’apporter une proximité de cabinets médicaux.

Enfin, les Verts ont eux aussi un projet de musée. Plus modeste que celui de la liste d’Anne Voituriez à l’abbaye prison, ils verraient cet équipement associatif prendre place à la ferme d’Ennequin qui abrite déjà les géants de la ville pour rendre compte du patrimoine et du savoir-faire loossois.

Les Verts présenteront leur programme en marchant en ville samedi. Départ à 10 heures devant la gare de Loos (prévoir un sandwich).