L’intercommunalité : la grande absente de la campagne municipale
Communiqué de presse - 15 février 2014
L’intercommunalité n’est pas une question technique qui ne concernerait qu’une poignée d’élus, mais bien au contraire tous les citoyens ! D'ores et déjà la Métro a intégré les communes des Balcons de Chartreuse et du Sud Grenoblois. Au premier janvier 2015, elle se transformera en Métropole. Les enjeux sont immenses.
Photo : Kheira Capdepon, Elisa Martin et Eric Piolle, lors d'une prise de parole, et des militants du Rassemblement ne figurant pas sur la liste aux élections, qui dénoncent par leur gestes l'absence de l'intercommunalité de la campagne.
Ce que nous ferons de la Métropole
Aujourd'hui les représentants des listes observent un silence assourdissant sur les enjeux liés à l'intercommunalité. Pourtant ces enjeux sont réels. Au 1er janvier 2015, la Métro, l'intercommunalité de l’agglomération grenobloise, se transformera en métropole. Il ne s'agit pas d'un changement d'ordre technique du seul ressort et intérêt des élus. Cela aura un impact direct sur la vie de l’ensemble des habitants de l’agglomération : transports, réseaux d'eau, d'énergie, de chauffage, soutien à l'économie et à l'emploi, logement. Cette instance exercera davantage de compétences en les ayant désormais, seule, en responsabilité.
Le cadre légal fondé sur la mise en concurrence des territoires et l’impossibilité de tout contrôle citoyen ne peut nous convenir. Pour autant, nous ne renoncerons pas à faire de la Métro un outil de réelle coopération intercommunale, avec l'intérêt général comme objectif de ses politiques !
Nos élus intercommunaux exigeront la mise en œuvre de mécanismes permettant d'associer les citoyens aux décisions ; et en tout état de cause, comme élus grenoblois, nous en ferons connaître les enjeux à toutes et tous. Nous ne voulons plus de cette « logique de l’entre-soi » qui finira par remettre en cause l'idée même d'intercommunalité, de partage, de solidarité et de mutualisation, alors qu'aujourd'hui il est évident que des politiques peuvent se mener de meilleure manière à une échelle intercommunale, comme c’est déjà le cas pour les transports.
L'intercommunalité doit se préoccuper d'égalité de traitement entre les citoyens, elle doit répartir les richesses et équipements et non les concentrer sur la seule ville centre. En ce sens, nous nous engageons à promouvoir un développement multipolaire. Il s'agit, à l’échelle de bassins de vie, à une échelle humaine, de créer les conditions d’accès à des services : transports en commun, modes doux, logements, activités économiques, services publics, production caractérisée par son utilité sociale si nécessaire dans une logique de relocalisation… avec un bon maillage de transports en commun permettant la mobilité pour tous.
Ainsi nos élus ne favoriseront pas la ville centre au détriment des autres communes qui pourraient devenir des zones dortoirs. Nous voulons créer des conditions d'égal accès à des services et enfin lutter sur un plan écologique contre les déplacements inutiles.
Nos premières propositions
- Services publics : création de régies publiques de l'eau, du gaz, de l’électricité et du chauffage pour une gestion transparente et efficace sur un plan social par la tarification écologique.
- Plan de développement du logement pour tous et grand plan de réhabilitation énergétique du parc existant.
- Mutualisation d'équipements : plan piscines d'agglo, projet alternatif pour Alpexpo, le Grand Stade et meilleure utilisation de la Maison de la culture.
- Réorientation et fixation des aides économiques en fonction de l'utilité sociale de la production, ainsi que des conditions sociales et environnementales de celle ci.
- Pas de cumul « Maire - Président d’agglo » et pas de cumul « Adjoint / Vice-président Métro ».
- Au niveau national : élection au suffrage universel direct et proportionnel.